GBK Alpha Condé et Cellou Dalein respectivement Président de la République pour le premier et « chef de fil » de l’opposition pour le second, sont les véritables sources des maux post électoraux dont souffre la Guinée. Depuis deux ans le pays traverse des zones d’une extrême turbulence qui l’ont plongé dans une impasse politique, économique et surtout sociale, du jamais vu. A deux, ils ont suspendu le pays entre regret et désespoir brisant ainsi tout élan de réussir le processus de démocratisation du pays amorcé après la mort de Conté.
{jcomments on}Heureusement les deux ans de gouvernance ont permis, lentement mais sûrement au peuple de comprendre qui sont ces deux leaders. Ils ont été vus à l’œuvre et la conclusion est toute simple : ce ne sont pas ceux-là qui sortiront le pays de son gouffre sociopolitique. Si hier ils maniaient facilement leur arme fatale pour intimider, diviser, manipuler le peuple, aujourd’hui la même arme se retourne contre eux pour les liquider politiquement pour le grand intérêt du peuple. Leur attitude face aux différents événements tragiques qui ont endeuillé le pays, a permis aux citoyens de mesurer le risque qu’ils courent avec ces deux hommes à la tête du pays. Qui délivrera la Guinée de l’emprise de ces deux hommes ? Allons-nous encore accepter la manipulation ethnique et l’égoïsme de ces deux prédateurs ? Demander leur départ au sommet de l’Etat est plus salutaire pour le peuple de Guinée afin de sauver notre unité nationale.
Arrivé au pouvoir en Novembre 2010 suite aux élections présidentielles considérées comme les premières transparentes que la Guinée ait organisées, Alpha Condé avait axé toute sa stratégie de campagne sur le « divisé pour régner » afin de devenir président. Avec le soutien et la complicité du gouvernement de transition d’alors, il avait publiquement accusé la communauté peule d’avoir empoisonné les militants du RPG au palais du peuple. Ces fausses accusations n’avaient pour but que d’organiser la chasse aux militants peuls de l’UFDG de la Haute Guinée et jusqu’aujourd’hui cette triste tragédie n’a pas été élucidée pour situer les responsabilités des uns et des autres. Il marqua le début de son mandat en déclarant qu’il prend la Guinée là où Sékou Touré l’avait laissée, derrière cette phrase se cachait sa volonté de réhabiliter les pratiques ségrégationnistes de son mentor. Les plus avertis des guinéens appréhendèrent la nature de la gouvernance qu’Alpha Condé leur servira. Avait –il besoin de faire cette déclaration au peuple de Guinée ? Dès le début de son mandat, Alpha a ré-aiguisé son arme fatale, se croyant encore dans les années 70 et pensant qu’il peut imposer aux guinéens une autre dictature au 21 siècle. Par ses discours à caractère ethnique, il a endommagé le tissu social du pays en érigeant les communautés les unes contre les autres à des fins machiavéliques. Il est à l’ origine de tous les affrontements intercommunautaires depuis 2010 en Guinée. Il est loin d’être le président qui mettra la Guinée sur le chemin de la démocratie parce qu’il n’est tout simplement pas démocrate. Les évènements de N’Nzérékoré et de Lola sont les conséquences directes de l’attitude d’Alpha face au peuple de Guinée. Son seul et unique argument politique est l’ethnocentrisme qu’il idolâtre comme stratégie de communication. Afin de masquer son incompétence à remettre la Guinée sur la voie du développement, il oriente le peuple sur des paramètres fondamentalement subjectifs et opposés au « concept du développement ». Et aujourd’hui, Alpha Condé est pris à son propre piège, son arme fatale se retourne contre lui et pour les législatives qui se profilent à l’horizon, elle l’abattra politiquement. Ne dit-on pas souvent que pour connaitre l’homme, il faut le côtoyer ? Alors en deux ans de présidence, le peuple a fini par découvrir l’homme qui lui promettait un lendemain meilleur.
Les raisons de cet échec sont multiples et elles peuvent êtres justifiées par le simple fait qu’Alpha ne pensait qu’au pouvoir et non au développement du pays. Durant toutes ces années passées dans l’opposition, il n’a jamais songé à la formation des cadres de son Parti afin d’assurer une alternative, une fois au pouvoir. Il était obnubilé par le fauteuil présidentiel pour voler à son tour les richesses du pays. Alpha et son RPG-Arc- en-Ciel sont donc arrivés au pouvoir dans une coquille vide, sans les hommes compétents pour reformer l’Etat. C’est ainsi qu’Alpha était dans l’obligation de rappeler et de reconduire les mêmes cadres qui ont servi sous Sékou et Conté. Très vite, son changement profusément promis et tant attendu muta en un triste désenchantement pour le peuple de Guinée. Il n’a aucune idée de la procédure de fonctionnement de l’Etat. Il confond les comptes de l’Etat à son compte bancaire où il a déposé les 700 millions de Dollars de l’accord signé avec Rio Tinto. Il contracte des dettes au nom de l’Etat pour payer ses créanciers. Il a oublié que le trésor public guinéen a un compte. Il a fait toutes ces manœuvres financières au vu et au su du CNT et de l’opposition sans qu’on lui demande des comptes. Quelle République démocratique !
Quant à Cellou Dalein, depuis son échec à la présidentielle de 2010, il a retrouvé son reflexe le plus naturel qui n’est autre que son égoïsme. Chassez le naturel et il revient au galop…
Tout bon leader politique, tout leader cohérent et responsable tire toujours les leçons de sa défaite électorale afin de corriger les erreurs et les fautes commises durant la compétition politique. Cependant, jusqu’à la veille des législatives, Dalein n’a rien fait pour mettre son Parti (UFDG) en position de gagner cette échéance électorale pourtant cruciale vus ses enjeux. Au lieu de former les cadres de son Parti, Dalein s’est livré en une guerre interne pour conspirer contre son propre vice- président Bah Oury qu’il juge très rigoureux et dont le leadership basé sur les principes, le gêne. Etant habitué à faire le culte de la personnalité durant de longues années auprès de Conté, Dalein a tout fait pour s’entourer par des hommes acquis à sa solde et qui n’ont pour mission que de lui dire ce qu’il veut entendre. Il a vidé la direction de son Parti de tous les cadres compétents capables de lui donner une vision cohérente. Il n’a guère considéré l’UFDG comme une institution à diriger, à gérer, encore moins à orienter vers le pouvoir mais plutôt comme un club d’amis rencontrés dans les différents gouvernements de Conté. Et quand on se rappelle de ce qui a été la gouvernance de Conté alors on peut facilement imaginer ce que sera celle de Dalein au pouvoir car, il n’a aucune rigueur intellectuelle.
Aujourd’hui, Cellou court derrière Bah Oury pour tout simplement avoir une image avec lui pour encore tromper les militants de l’UFDG qui n’ont toujours pas compris pourquoi il n’a jamais défendu et exigé le retour de leur vice-président en Guinée. Pour une raison purement électoraliste, Cellou veut s’afficher avec Bah Oury pour faire campagne avec et espérer gagner au moins au Fouta. Pourquoi n’avait t-il pas chercher à rendre visite à Bah Oury, quand tous les militants le lui demandaient? Pourquoi est il resté indifférent au procès de l’affaire du 19 juillet 2011, alors que ce sont des militants de l’UFDG qui étaient à la barre ? Par son égoïsme et sa félonie il n’est plus crédible, quoiqu’il fasse ou entreprend pour se réconcilier avec Bah Oury et le Fouta, il a trahit.
Cellou sait pertinemment que, politiquement il est mort malgré la mobilisation des militants, qu’il se flagorne de rappeler à tout moment, s’il n’a pas l’aval de son charismatique vice-président pour aller aux législatives. Il est conscient que la majorité des militants de l’UFDG s’identifient à Bah Oury, à sa lutte, à son courant démocrate pour une Guinée émancipée, rayonnante pour tous les guinéens. Les péripéties au sein de l’UFDG ont permis quand même aux guinéens de comprendre qu’il y a deux courants politiques qui se confrontent dans le Parti afin de déterminer sa ligne politique. D’une part, nous avons le courant des conservateurs, animé par Dalein et ses copains du PUP qui tiennent à tout prix à perpétuer leurs vielles pratiques malhonnêtes apprises sous le règne de Conté. D’autre part, nous avons le courant des démocrates, animé par Bah Oury et tous les cadres soucieux du respect des principes démocratiques et des lois constitutionnelles. Dans cette lutte qui perdure et qui a incontestablement affecté les militants, lequel des courants sortira gagnant ? Est-ce que l’UFDG survivra à cette épreuve ? Qui vivra verra.
Alpha et Cellou sont aujourd’hui politiquement morts malgré leur « popularité » et leur statut de Président et de chef de fil de l’opposition. Ils ne sont plus crédibles aux yeux des guinéens politiquement et démocratiquement avertis. Ils conspirent et complotent pour liquider physiquement, politiquement tous les cadres compétents capables de sortir la Guinée de cette impasse. Les deux ont conspiré pour éloigner Bah Oury de la Guinée afin de pouvoir tromper encore le peuple car, connaissant l’intégrité morale et intellectuelle de Bah Oury, ils n’auraient pas pu se maintenir à leurs postes respectifs.
Grâce à leur acharnement contre Bah Oury, Alpha et Cellou ont fini par ériger ce dernier en une icône nationale de la lutte pour le respect des droits et libertés fondamentales en Guinée.
Que Dieu délivre la Guinée d’Alpha et de Cellou Dalein !
Amen !
Marwane Diallo.
PS : Faites un tour dans la sous-région et vous comprendrez à quel point ces deux là sont dans la diversion…