Assassinat (politique ?) et meurtres en Guinée : Réaction de l’O.R.E.P.(Opposition Républicaine Extra-parlementaire)

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Assassinat ciblé et meurtres collectifs semblent devenir un mode de règlement de conflit contre lequel le gouvernement guinéen déploie peut-être  quel qu’effort, mais très parcimonieusement dès lors que c’est un membre de l’opposition qui en est victime.  Les massacres à ZOGOTA, suivis de ceux de N’ZEREKORE, et maintenant celui de WOMEY précédé de l’assassinat ciblé d’un responsable politique (U.F.D.G.) de l’opposition, n’ont fait l’objet d’aucune investigation sérieuse.

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A chaque fois,  des gesticulations médiatiques de circonstance ont fait office d’enquête.  Ainsi, les auteurs et les motifs de ces crimes  sont restés mystérieux à ce jour.

 

 Toutefois, par honnêteté, l’O.R.E.P. reconnaît que le nouveau Ministre de la Justice et le Ministre des Libertés publiques et des Droits de l’homme font ce qu’ils peuvent et comme ils savent le faire,  tout ce qui est en leur pouvoir,  pour « CIVILISER » le pouvoir auquel ils appartiennent. Mais ils sont ultras minoritaires, et suscitent déjà l’hostilité de leurs « collègues » du gouvernement, sans bénéficier du  SOUTIEN FRANC, CLAIR  et sans ambiguïté du président Alpha CONDE.  C’est dans ce contexte  que certaine notabilité politico-gouvernementale ont peut-être laissé se commettre un assassinat ignoble contre Un Responsable de l’opposition politique, alors qu’elle aurait pu l’empêcher.
Question : Au plan des libertés publiques et de la nécessité de bâtir un Etat de Droit,  respectueux  des citoyens de notre pays, le président Alpha CONDE est plus proche des ministres bananiers (voir son Ministre d’Etat Secrétaire général de la présidence) que des ministres républicains, celui de la justice ou celui des Droits de l’homme et des libertés publiques.  L’O.R.E.P. serait heureuse d’en savoir les raisons par le président de la république.

 

Il faut distinguer  l’assassinat ciblé d’un responsable politique de l’opposition,  d’une révolte villageoise sanglante contre un « ETAT », et ceux qui l’incarnaient localement, au moment des faits (gouverneur, sous-préfet, gendarmes….).
 

L’assassinat individuel, fut-il d’une seule personne, quel que soit son statut, est  un acte criminel abominable, intolérable.  Le ou les assassins de M. Amadou Oury DIALLO (membre du bureau exécutif de l’U.F.D.G.) doivent être recherchés sérieusement, arrêtés et traduits devant les tribunaux. Les déclarations péremptoires, les compassions formelles de circonstance à l’égard de sa famille ne sont certes pas inutiles. Mais  elles ne doivent pas dispenser  le pouvoir de faire son DEVOIR : rendre justice à la famille de M. DIALLO, et  assurer à tous les citoyens, sans exception,  une sécurité vraie, et partout sur le territoire national.
 

Sur ce plan, pour l’O.R.E.P.,  il y a des interrogations.  Car   l’assassinat perpétré, les proches du pouvoir ont instantanément exhibé à dessein, une affaire de farine « avariée » dans laquelle, la victime serait possiblement impliquée. M. Amadou Oury DIALLO  était un boulanger et un syndicaliste dans sa branche d’activité. L’impliquer,  post mortem dans une sorte de carambouille, est un vieux procédé des polices des républiques bananières. La victime assassinée est d’abord salie pour finalement être présentée comme le véritable coupable de ce dont elle est la victime. Au final, par une série de subterfuge,  la victime est transformée en bourreau d’elle-même. La fragilité visible du pouvoir de M. Alpha CONDE le conduit à ces extrémités.
 

La  tentative est habile, mais peu crédible. L’idée même de farine « avariée » en Guinée, est une incongruité, et donc un non-sens. Car officiellement, à Conakry, il y a un marché dénommé « AVARIA », c’est-à-dire là où on vend et achète des produits avariés, même si ce sont des produits alimentaires.  Il ne saurait donc y avoir un conflit à propos de farine prétendument avariée. Sinon, c’est le marché lui-même qu’il faudrait fermer, puisque, on y vend et achète des produits avariés, pour l’essentiel.
 

L’O.R.E.P. ne  prétend pas que  ce sont nécessairement des mobiles politiques qui auraient présidé à l’assassinat de M. Amadou Oury DIALLO. Mais écarter d’emblée cette hypothèse pour ne retenir que celle de règlement de compte de type crapuleux, est non seulement douteux, mais humiliant pour  la famille de la victime.  D’où les questions suivantes auxquelles  l’O.R.E.P. souhaite des réponses crédibles et non pas habiles.
1°. Pourquoi insinuer  que l’assassinat de M. Amadou Oury DIALLO est lié  à des « règlement de compte » ?  Suggérez-vous qu’il  était un « délinquant » alors qu’il était de notoriété publique  que c’était un Responsable politique nationalement connu ?  Si vous disposez  du moindre indice étayant vos insinuations, pourquoi  vous abstenez-vous  de le rendre public ?

 

2°.  Où en sont vos enquêtes, si enquêtes il y a ?

Pour sa part, l’O.R.E.P.  Considère  que toutes les hypothèses, y compris celle de l’assassinat politique, doivent être examinées avec sérieux et diligence. C’est à cette condition,   que les conclusions auxquelles vous parviendriez seraient considérées par nos concitoyens comme crédibles et donc acceptables.
 

  En revanche, si par  ruse politicienne,  vous livrez au pays  des conclusions non sincères,  alors vous serez  le seul responsable  de ce qui adviendrait. Car il sera établi une fois pour toute que ceux qui ne sont pas d’accord avec vous ou avec votre politique, sont bons pour les cimetières. Dans cette funeste hypothèse, chaque Guinéen peut imaginer que tout peut arriver.
      

 

Pour  l’ O.R.E.P. :
Mamadou Billo SY SAVANE, vice-président
    
       PARIS, le 26 Septembre 2014  

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