La Commission Electorale nationale Indépendante (CENI) a officiellement annoncé en debut de semaine le chronogramme des élections Présidentielles et communales. Ils ont été nombreux, les hommes politiques à réagir à cette annonce. Nous vous proposons quelques unes de ces réactions…plutôt mitigées…
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Lansana Kouyate (PDN)
« Ce chronogramme de la CENI n’est pas fait pour respecter la démocratie dans ses fondements.(…) Il faut reconnaitre que la position primitive, initiale de la CENI était d’organiser les communales avant les présidentielles. Mais comme tout vient du président de la République(…) C’est le pouvoir unique… La CENI vient de donner un chronogramme qui n’a d’autres objectifs que répondre aux désidératas du Président qui a fait injonction et qui a renversé l’ordre initialement prévu par la CENI. C’est cela la vérité.»
Ibrahima Kalil Keita, le vice-président de la CENI
« Selon l’article 113 du code électoral, les conseils communaux sont élus pour un mandat de cinq ans renouvelable. Les dernières élections communales ont eu lieu en 2005.(…) On devrait organiser les élections communales en 2010. Cela n’a pas été fait. C’est pourquoi en 2015, nous avons deux élections dans les bras. A quelles élections il faut donner objectivement la priorité ? Tout compte fait, la loi dit que l’élection présidentielle est organisée entre le 21 septembre et le 21 octobre. Qu’ils s’agissent des communales ou des présidentielles. Si on partait aux élections communales sans faire la correction, on aurait privé beaucoup de citoyens de leurs droits de vote ».
Cellou Dalein Diallo , President de l’UFDG
« On va reprendre les manifestations et inciter la population de ne plus se soumettre à l’autorité des délégations spéciales qui n’ont aucune légitimité et aucune légalité. Nous allons user de tous nos droits pour que les élections communales soient organiser avant la présidentielle. Nous n’accepterons pas ce calendrier qui est un coup de force pour la démocratie dans notre pays. En lieu et place des élus locaux, il y a des cadres zélés du RPG (parti au pouvoir) qui sont nommés par lui (Alpha Condé) en violation flagrante du code des collectivités. Il ne veut pas se débarrasser de cet appui important pour le hold-up électoral qu’il veut organiser à l’occasion de la présidentielle ».
Mouctar Diallo, président des NFD
« La dernière décision de la CENI prouve qu’elle n’est pas indépendante et qu’elle est sous ordre de M. Alpha Condé qui veut tout faire en commençant par la présidentielle pour garder les délégations spéciales et les chefs de quartier illégitimes et illégaux qui seront la machine de la fraude électorale pour cette élection (…) Nous allons demander le retrait de nos commissaires à la CENI et boycotter notre participation aux travaux de l’Assemblée Nationale, suivi du rejet pur et simple des délégations spéciales dont les mandats sont expirés depuis des années ».
Albert Damantang Camara , porte parole du gouvernement
« Nous respectons la décision de la CENI dès l’instant où elle a été prise à la majorité de ses membres et qu’elle tient compte des contraintes de calendrier. Nous notons qu’elle a fait le choix de programmer la présidentielle avant les communales parce qu’il faut absolument respecter les délais constitutionnels de la présidentielle.
A ce que je sache, seule l’élection présidentielle fait l’objet d’un délai incompressible. Or, selon la CENI, si nous commençons par les communales il n’y a aucune chance d’organiser la présidentielle dans les délais constitutionnels.
Le Gouvernement apportera son appui à la préparation des élections en fonction des demandes de la CENI et comme le prévoit la Loi.
Jean Marc Teliano , président du RDIG
« C’est une provocation ! C’est inadmissible ! Nous n’accepterons pas ce diktat de Monsieur Alpha Condé à travers la CENI (Commission électorale nationale indépendante, Ndlr)’’ ‘’C’est une provocation ! C’est inadmissible ! Nous n’accepterons pas ce diktat de Monsieur Alpha Condé à travers la CENI (Commission électorale nationale indépendante, Ndlr) »