Dans sa première grande interview à la télé nationale, le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana avait promis venir à bout des ordures en fin d’année dernière ou plus tard dans le premier trimestre de 2019. En lieu et place d’une gestion professionnelle et rigoureuse des ordures à Conakry, un ‘‘plan d’urgence d’assainissement’’ a été lancé pour un jour de tous les mois. Ce plan budgétivore en réalité ne sert qu’à faire de la Com politique. A prendre des photos pour des pages Facebook.
Ce n’est évidemment pas avec une opération de relations publiques, encore moins avec des dons de quelques bennes à ordures qu’on pourrait assainir Conakry. L’heure est aujourd’hui grave. Les ordures tuent, obstruent les rues, provoquent des maladies, excusez du peu.
Il est quand même lamentable de constater qu’après neuf ans, le président Condé n’a jusque-là pas pu assainir une ville de moins de deux millions d’habitants. Ce qui du coup dévient le talon d’Achille de son régime.
Après la mort d’au moins cinq personnes à Dabondy (Matoto), dans la nuit de vendredi à samedi, le gouvernement annonce qu’en qu’en ‘‘plus du plan d’urgence d’assainissement de la capitale, le programme global d’assainissement du pays financé à hauteur de 100 millions d’euros s’est mis en place et devra permettre d’assurer la salubrité publique’’. Parole, parole? Attendons de voir.
Avec Guinee7.co
Au fait, Conakry a combien d’habitants? Est-ce qu’il y a des statistiques viables sur la population de la capitale guinéenne? Les estimations varient, j’ai remarqué, entre 2 et 4 millions. Aucun progrès ne sera possible si l’autorité ne procède pas à un recensement rigoureux de nos populations.
C’est la résultante de toutes les tares de ce régime qui refuse laisser les populations élire leurs représentants locaux qui sont fondés de gérer les ordures.
Il passe sont temps à faire les mamayas de balayages mensuels.