‘’ Dis-moi qui tu combats, je te dirai qui tu es !’’ ( par Kaïmba Kondé )

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S’agissant de la quête pour rétablir la vérité historique au sujet de ce qui s’est passé en Guinée (Conakry) pendant la Première République (1958-1984), notre compatriote Sidiki Kobélé KEITA, enseignant–chercheur de son état, est connu aujourd’hui pour ses prises de position courageuses et objectives, sans parti-pris et sans passion aucune. Mais, et c’est un constat, cette attitude qui est la sienne n’est pas faite pour plaire à tout le monde…et pour cause :

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Hier, pendant encore la colonisation et plus précisément sous le régime de la semi-autonomie interne, le PDG-RDA (déjà parti dominant à l’époque dans l’ensemble du pays) a eu le courage politique et l’intelligence de supprimer la chefferie  dite coutumièrequi était en fait devenue un vulgaire instrument d’exploitation et d’oppression de la masse paysanne ainsi qu’une simple courroie de transmission des ordres de l’administration coloniale française (de triste réputation). L’Assemblée Territoriale d’alors (dominée par les élus du PDG-RDA), en votant la suppression pour compter du 31 Décembre 1957 de cette chefferie féodale et esclavagiste de surcroît, savait ce qu’elle faisait, où elle mettait les pieds et où elle voulait en venir. Elle a ainsi porté un coup fatal à la fois à l’institution fantoche esclavagiste qu’était cette chefferie coutumière et au système colonial français lui-même qui signifiait la domination étrangère de notre pays et notre peuple.

 

    Il faut dire que cette initiative Guinéenne, suivie du « non » à la fameuse ‘’ Communauté franco-africaine’’ proposée par la France du Général Charles de Gaulle, voilà ce qu’il fallait dire pour expliquer l’origine des troubles et autres tentatives de déstabilisation qu’on connaîtra contre la souveraineté et l’indépendance du jeune Etat africain né le 2 octobre 1958 . On se souviendra en effet que face à la coalition du diable constituée par Paris et ses alliés guinéens, africains et autres, la Guinée du 28 septembre 1958 organisera une résistance patriotique conséquente et victorieuse, ceci, à travers la mise en place d’organes de défense qui ont fini par faire leur preuve en matière d’efficacité contre la subversion en question.

 

Pour avoir osé dire cela dans les ouvrages et autres écrits suffisamment documentés, Sidiki Kobélé KEITA, enseignant-chercheur de grande réputation en la matière, est aujourd’hui l’objet d’attaques vicieuses de la part de certains pseudo-opposants d’hier et d’aujourd’hui. Dis-moi qui tu combats, je te dirai qui tu es. C’est indigne de la part de ceux qui se livrent à un tel exercice de mauvais aloi. Mais ‘’le chien aboie, la caravane passe’’… Nous invitons l’enseignant chercheur Sidiki Kobélé KEITA à persévérer. L’histoire le lui reconnaîtra pour avoir osé défendre, preuves en main, la vérité des faits passés de l’histoire récente de la Guinée indépendante. S’il ne mérite pas des félicitations ou des éloges de notre part en tant que patriotes, nous ne devrons pas chercher à lui nuire en le traitant injustement comme certains soi-disant opposants d’hier et d’aujourd’hui le font.

 

’Il suffit de tendre la botte de foins pour que l’âne brait’’. Au seul nom du camarade Président Ahmed Sékou TOURE (paix et salut sur lui), cette même « opposition » est prête à mordre, crocs et griffes dehors. Ce faisant, cette « opposition » au comportement burlesque, pédant et arrogant ne fait que s’exposer à la risée générale. Elle perd toute crédibilité aux yeux de l’opinion guinéenne, africaine et autre. Elle se décrédibilise finalement car on ne combat pas un homme ou une femme qui se bat pour une cause juste et défendable. Ahmed Sékou TOURE et ses illustres compagnons de lutte, au sein comme en dehors du PDG-RDA, se sont comportés en véritables pionniers de la liberté africaine.  

 

        Pour ceux qui ne le savent pas, ‘’pionnier’’ signifie « personne qui fait les premières recherches dans un domaine, qui prépare la route à d’autres.Personne qui part défricher des contrées inhabitées, incultes. Se dit d’un projet, d’une réalisation qui sont les premiers dans leur genre : d’avant-garde. Une expérience d’avant-garde’’ (cf. dictionnaire petit Larousse illustré, page 784).

 

Pionnier de la liberté africaine, Ahmed Sékou TOURE et ses fidèles compagnons de lutte l’étaient. Pionniers, ils resteront pour toujours car personne ne pourra leur arracher ce titre de noblesse. Ils sont morts sur la brèche, pour l’honneur de la patrie africaine libre et verticale. Halte à leurs détracteurs !

 

        Toute conférence dite de réconciliation nationale, pour peu qu’elle en soit une, n’éludera pas cette question. Leur mérite de bâtisseurs de nation nouvelle doit être reconnu. Pour avoir osé dire cette vérité première de ‘’ pionniers de la liberté africaine’’, notre frère et compatriote Sidiki Kobélé KEITA, enseignant-chercheur, a droit à nos félicitations et à nos éloges. Ceux qui le combattent pour cette attitude qui est la sienne méritent la désapprobation de toute l’Afrique combattante et de l’humanité progressiste. Nous sommes heureux de savoir  que l’Harmattan-France a encore fait  paraitre un autre ouvrage du même auteur intitulé « L’indépendance de la Guinée en 1958. Chronologie et commentaires ».

 

Merci de l’attention.

Kamsar, le 19 janvier 2015

 

Kaïmba KONDE

 

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