Discorde autour du chronogramme:  » aucune disposition légale ne fixe l’ordre des élections » , selon Amadou Damaro du RPG se lâche!

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Le ton monte au sein de la classe politique en Guinee, depuis que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rendue publique, une décision preferant la tenue de l'ection présidentielle bien avant celles communautaires. L'opposition a promis de réagir énergiquement contre ce qu'elle qualifie de violation flagrante de loi par la CENI. Seulement voilà, le RPG Arc-en-ciel, le parti au pouvoir ne semble aucunement ébranlé  par ces menace. Le président de son groupe parlementaire, Amadou Damaro Camara l’a fait savoir dans un entretien qu’il vient d’accorder à notre partenaire Guinéenews. Du chronogramme aux accusations de violation du code électoral en passant par les actions de réplique annoncées par les opposants, Damaro dépèce les arguments sur lesquels s’arc-boute l’opposition qu’il invite d’ailleurs à retourner à la table de négociations Lisez  plutôt!

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En appelant les présidentielles avant les communales, l’opposition accuse la CENI d’avoir violé la loi. Avez-vous la même appréhension à la Mouvance ?
 

Ce que je ne sais pas, c’est qu’on ne me cite aucune disposition légale qui fixe l’ordre des élections. La constitution est stricte sur les élections présidentielles, elles doivent avoir lieu au plus tard, le 11 octobre, cela est constitutionnel. Mais je ne vois aucun délai concernant, et l’ordre  et les dates des élections communales. Cela est fait à l’issue, ou des négociations ou des décisions de l’administration… Mais cette affirmation n’est attestée par aucune disposition légale. Donc encore une fois à ce niveau, il n’y a aucune violation. Sinon les mandats de ces mairies étaient expirés en 2010. On aurait dû commencer par des élections communales avant les présidentielles ou les législatives. La sagesse a voulu qu’il faille d’abord donner une tête légitime au pays pour le stabiliser ensuite en procédant aux autres élections.
 

Pour dénoncer cet ordre établi dans le chronogramme, l’opposition envisage d’entreprendre un certain nombre d’actions sur le terrain. Notamment la suspension de la participation de ses députés des travaux du Parlement, le retrait de ses représentants de la CENI, des désobéissances civiles ou encore des marches. Quels commentaires en faites-vous ?

 

Je trouve que se retirer de l’Assemblée, à mon sens, est une utopie. Et si les députés de l’opposition se retiraient de l’Assemblée, ce serait un manquement à leurs mandants qui les y ont envoyés. L’Assemblée n’est pas impliquée dans la fixation du processus mais si d’aventure ils le faisaient, ils l’ont déjà fait, cette opposition s’est déjà retirée, cela ne nous a pas empêché de travailler. Parce que le retrait de l’opposition, ne veut pas dire dissolution de l’Assemblée  nationale…
 

Est-ce que, à votre avis, ce retrait ne met pas en cause la légitimité de l’institution ?
 

Pas du tout. C’est un problème de majorité des députés présents. A chaque plénière on demande, est-ce que le quorum est atteint. Sur les 113, si la moitié + 1 député sont présents dans la salle, l’Assemblée peut délibérer en toute légalité et en toute légitimité, c’est d’un. Deuxièmement, s’ils se retirent comme l’ont dit des activités de la CENI, ce serait en violation des dispositions légales de la CENI qui dit qu’un commissaire, après avoir prêté serment, n’a plus le droit de recevoir ni de demander des instructions de sa structure d’origine. Ensuite, une autre disposition dit qu’en cas de retrait, les commissaires qui restent même s’il y en a que trois, peuvent délibérer en toute légalité et toute légitimité. Donc, je ne crois pas que cela puise empêcher non plus la CENI de travailler. Maintenant les marches, c’est un droit constitutionnel reconnu à l’opposition. J’espère tout simplement qu’ils  vont encadrer leurs marches et qu’ils ne vont pas empêcher ceux qui ne veulent pas marcher de vaquer à leurs activités et surtout qu’ils ne cassent pas, encore demander demain à l’Etat de rembourser ce que leurs manifestants cassent. Le reste ne fait franchement ni chaud ni froid. Mais à mon sens, je crois qu’ils auraient dû venir autour de la table et commencer déjà à préparer la bonne tenue des élections.
 

Mais il est aussi reproché à la CENI par l’opposition d’avoir obéi aux injonctions du président de la République  lors la fixation de ce chronogramme ?
 

Oui, c’est vrai… mais qu’ils ne perdent pas de vue que nous avons une CENI politique où l’opposition a choisi dix commissaires. Et si je dois éventrer le secret du vote, c’est qu’il y a eu 15 commissaires qui ont voté pour ce chronogramme, 5 ont voté contre, 2 ou 3 ont voté pour le couplage. De toute façon, les commissaires ne sont pas des militants, ils n’appartiennent à aucune structure. Que la CENI soit à la botte du pouvoir, cela n’engage que ceux qui le disent. Mais ils ont la légitimité des critiques, je leur reconnais ce droit.
 

Gbassikolo.com avec Guineenews

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