L'année 2015 s'annonce difficile pour le gouvernement guinéen. Après l'annonce du maintien de la grève générale illimitée par les centrales syndicales pour ce lundi 5 janvier, c'est au tour du Chef de file de l'opposition d'appeler à un meetig geant de l'opposition le mercredi 7 à l'esplanade du stade de 28 septembre à Conakry. C'est du moins ce qu'a appris Gbassikolo.com ce samedi lors de l'Assemblée ordinaire de l'Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg). Cellou Dalein Diallo s'y est exprimé sans détours…,allant jusqu'à envisager l'éventualité d'un boycott les prochaines élections…
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"Nous ne participerons aux élections que si les conditions de transparence et d'équité sont réunies. Je l'ai dit, si d'aventure et par malheur, ils veulent confisquer les suffrages des électeurs, nous nous mobiliserons pour chasser les usurpateurs. (…)
Nous avons envisagé de reprendre les manifestations… Le 7 janvier, nous allons organiser un grand meeting à la terrasse du stade du 28 septembre. Je vous invite à vous mobiliser massivement (…)
Nous allons exiger la satisfaction de nos revendications. Nous avons dit qu'il faut absolument organiser les élections locales avant la présidentielle, ce n'est pas négociable pour l'opposition républicaine. Nous avons dit qu'il faut réformer la CENI.(…) Nous avons vu le pseudo-recensement général de la population. Nous avons exigé que ce recensement soir repris. Nous avons exigé que le fichier électoral soit entièrement repris parce qu'il a été fortement tripatouillé en 2013. Il faut qu'il soit repris avec la participation des représentants de la communauté internationale."
L'année 2015 sera-t-elle celle de tous les défis pour le Président Alpha Conde ? Parviendra-t-il à gérer ce "cocktail explosif" ? Rien n'est moins sûr.
Pour de nombreux observateurs cependant, la grève générale illimitée des syndicats ce lundi, couplée le mercrédi avec le meeting geant de l'opposition, constituent "un test majeur". Reste à savoir pour qui. Dans un pays sécoué par une crise sanitaire sans précédant doublée d'une crise de confiance des populations envers les politiques, rien n'est joué d'avance pour l'opposition et les syndicats. Mais si d'aventure, l'intersyndical et l'opposition reussissaient à paralyser le pays, certains observateurs n'excluent pas la repetition des évènements de 2006-2007 qui, faut-il le rappeler, avaient ´sérieusement ébranlé le régime du général Lansana Conté. Cette hypothèse a d'ailleurs ammenés certains confrères à se poser la question sur la véritable intention de l'intersyndicale. "Le Syndicat veut-il la chute d'Alpha Condé ?", avait titré Amadou Tham Camara dans sa livraison du vendredi 2 janvier.
À noter que le gouvernement, a, dans un communiqué rendu public vendredi 2 janvier, déclaré la journée du lundi 5 janvier chômée et payée "à cause de la célébration de la fête de Mouloud musulman".Pour l'opposition, ce communique ni vise ni plus ni moins qu' à "neutraliser" l'éffet de la grève. "Cette manoeuvre reste vouée à l'échec", prédit l'opposition.
Qui l'emportera ? Les heures à venir nous édiffieront…