Guinée : descente aux enfers, que devient la gouvernance Alpha Condé ?

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Arrivée au pouvoir en 2010, le président du RPG avait tenu moult promesses aux guinéens en suscitant d’énormes espoirs. L’homme s’était présenté comme le messie qui allait apporter le bonheur tant attendu par les populations guinéennes. Des promesses pour régler les problèmes d’eau, d’électricité, de chômages, d’infrastructures de base, de lutte contre la corruption, l’amélioration de la gouvernance, …Pour pousser les guinéens à la patience pour qu’au bout du compte qu’ils goutent à ce bonheur si proche…

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Les préalables étaient l’IPPTE (initiative des Pays Pauvres Très Endettés), le 10ème FED (Fond Européen de Développement) et les élections législatives qui aboutirent à la signature dernièrement de la Convention avec Rio Tinto, lourde de 20 milliards de dollars US et d’autres alléchants, miroités devant les pauvres guinéens.

A l’arrivée, quatre ans après à la place du changement prôné avec tambour et trompette, la misère, l’extrême pauvreté, la corruption, la caporalisation de l’administration, la déchirure du tissu social, l’ethnocentrisme, le chômage, tant de maux qui minent le quotidiens guinéens, une vérifiable descente aux enfers.

LA MISERE

4 ans depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pourvoir, la situation du guinéen s’est complètement dégradée. L’incompétence du gouvernement à créer la richesse et le manque d’effort de faire face aux besoins primaires des populations ont entretenu une misère insoutenable. La pénurie d’eau et d’électricité à Conakry et à l’intérieur du pays ; l’augmentation du nombre de chômeurs par la fermeture des usines ( Friguia, Nestlé, Frielandher, Guinée Mining Forécariah, la Sotelgui, …) a compromis ainsi la vie des centaines de pères de famille. Le départ des compagnies minières telles que : BSGR, Valé, Zagopé, BHP Billiton, où également des centaines d’emploi avaient été délibérément sacrifiés.

LA FRACTURE SOCIALE

Le fameux slogan la Guinée est une famille, ne tient plus la route depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, car très malheureusement le guinéen se classe désormais par ethnie et par région. Il suffit d’évoquer son nom de famille pour être jugé, une situation voulue et entretenue par un régime incompétent qui ne peut utiliser que l’ethno-stratégie pour masquer ses tares. C’est en 2010 qu’il mettra en exécution la première phase de cette opération, par la sinueuse et rocambolesque affaire d’empoisonnement d’eau. Cela sera suivi par des conflits et affrontements intercommunautaires dans tout le pays : Koulé, Galapaye, Guéckédou, Zogota, Saoro, Macenta, Siguiri, Kankan, Pita, Beyla, Conakry, plus de 300 morts sont dénombrés au compte de ces affrontements.

A Conakry, les manifestations pacifiques de l’opposition républicaine ont été réprimées dans le sang, entrainant plus 60 morts, des blessés graves, quelques handicapés à vie et des dégâts matériels importants.

LA CORRUPTION

La corruption a foncièrement gangréné l’administration guinéenne depuis l’arrivée d’Alpha Condé. « J’ai trouvé un pays à la place d’un Etat » disait-il. A nos jours, ce Pays au moins, n’existe même pas. L’administration guinéenne est devenue le temple des scandales financiers du jamais connu en Guinée. La gabegie financière devient une habitude, un mode de vie.

Entre autres : l’affaire Paladhino (25 millions de Dollars) ; détournement de 13 milliards GNF au MEF ; les 10 millions de dollars de prêt angolais, les 700 millions de dollars de Rio Tinto, l’affaire de surfacturation au niveau de FER ( 5 milliards 816 millions ; les 140 millions investis en vain dans la centrale thermique de Tombo ; les fonds dilapidés dans les différentes campagnes agricoles ; la disparition de 6 millions de dollars au Ministère de l’hydraulique ; les fonds remis par Rusal ;…Toutes ses indélicatesses laissées sans suite, sans audits et personnes de ces indélicats n’a été inquiété, l’impunité étant maîtresse en ce pays des Rivières du Sud.

L’EDUCATION ET LA SANTE

Censés êtres les secteurs les plus sensibles et les plus prioritaires, ils sont à la traine depuis l’avènement de ce régime. Pour la première, l’éducation, le constat est alarmant, frustrant et désopilant, d’autant qu’il n’y a aucune politique nationale efficiente en la matière. Les infrastructures scolaires primaires, secondaires et universitaires sont vétustes et à l’abandon total. Le personnel enseignant sous payé, inconsidéré, sans véritable renforcement de capacité est abandonné à lui même. L’école guinéenne est complètement dans l’oubliette infinie de l’histoire. L’avenir des jeunes générations est sacrifié sur autel de l’incompétence, de la corruption et du clientélisme. Le dernier cas en date digne d’intérêts, ne serait-il pas les nombreuses fuites des sujets à l’occasion du baccalauréat unique de juillet 2014 ?

Quant à la santé, les centres et hôpitaux sont complètements désuets, insalubres, lugubres dont les décideurs manquent le moindre sens de la gestion des infrastructures et des ressources humaines. L’entretien, la rénovation, la viabilisation de nouvel espace ajouteraient sans doute au bienêtre des malades et des soignants, mais rien n’est moins sûr pour ses dilettantes. Ces maisons de santé sont transformées en lieux d’infection et de contamination, que ceux de prodiguer aux citoyens des soins. Depuis 4 ans, aux yeux de tous les guinéens des milliards de francs guinéens sont investis dans la construction des hôtels pendant que des guinéens meurent dans des hôpitaux pour manque de soins efficaces et de produits. Le dilemme du côté hôtel, l’existant rénové ou à l’état manque cruellement de clientèle.

LA GESTION D’EBOLA

La gestion calamiteuse de l’épidémie de la fière hémorragique Ebola par le gouvernement, a encore prouvé s’il en était besoin son insouciance envers ses gouvernants. Apparue en Guinée depuis janvier 2014, il a fallu des mois pour que le gouvernement se résolve à informer l’opinion nationale et internationale de l’existence même de l’épidémie. Ainsi, l’urgence dans la gestion de la maladie, circonscrire l’épidémie, la rapidité de livraison des kits de protection, la gestion de l’information, le gouvernement a manqué le coche dans tout le processus. L’épidémie s’est abattue sur les pauvres populations désarmées de toute protection comme une malédiction, en faisant plus 400 morts. Le tout causé par l’incompétence d’un régime dont le bas peuple continue à payer de lourd tribut, perdant la vie, cette denrée irremplaçable.
sont des faits entre autres qui confirment l’incurie du régime Alpha Condé.

LA CAPORALISATION DE L’ADMINISTRATION

Copinage, clientélisme, affairisme, populisme, népotisme sont devenus des ressorts indispensables pour accéder aux avantages normaux, depuis 4 ans que dure l’administration Alpha. Des nominations sont faites à base ethnique et régionaliste, aucun critère de compétence n’est pris en compte. En conséquence, l’amateurisme grippe le fonctionnent de tout le système administratif, une percutante illustration du flou actuel.

Une coordination régionale suivez mon regard, est consultées au préalable pour nommer ou démettre les administrateurs à leurs postes. Pour preuve, le refus de Moussa Keïta de libérer la fonction de Directeur général de la Sotelgui, malgré le décret en bonne et due forme le démettant.
DRAME DE ROGBANE, LA COM’-PASSION D’ALPHA CONDE
Une trentaine de victimes, des jeunes à fleur de l’âge. Un drame national auquel Alpha Condé s’est associé aux douleurs des familles endeuillées en décrétant une semaine de deuil national. Cela aurait pu servir une maigre consolation si ce même Président Alpha avait respecté ce deuil comme l’auraient fait en pareil circonstance ces collègues Présidents de la République. Plus démarcheur et PDG VIP des mines guinéens que Président de la République, Alpha Condé ne s’est posé aucune question, une fois le deuil décrété, il s’est aussitôt envolé pour rencontrer ses pairs aux Etats-Unis où, il compte mettre sa présence à profit de l’affairisme minier dont il est aujourd’hui empereur aux pays du Sud. Le danger pour la Guinée est qu’en 4 ans, le Professeur El hadj n’est parvenu qu’à une  chose, «  bâtir dans le secteur minier une véritable pyramide de Ponzi dans laquelle se prolifèrent les sociétés écrans».

C’est pourquoi, pour les Guinéens, depuis 4 ans, c’est une véritable descente aux enfers. Ces quatre difficiles années traversées par les populations guinéennes sont symptomatiques de la défaite d’Alpha Condé en 2015. Car, les Guinéens ont compris qu’il est incapable, incompétent et ne fera qu’enfoncer la Guinée dans l’abîme de la misère indigne, du traumatisme,…Et pour qu’on s’en sorte et on doit s’en sortir vaille que vaille, nous crions haut et fort TOUT SAUF ALPHA!!!TSA en 2015!!!

Pas de mandat après 2015 pour Alpha Condé!!!

Cellule Com UFR

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