Guinée : quand l’opposition se désavoue

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Comme en 1958 sous la direction éclairée du Président Ahmed Sékou Touré, le peuple de Guinée vient de prouver encore une fois à la face du monde qu’il était mur et civilisé malgré les violences et les actes de vandalismes qui ont précédé le scrutin sciemment orchestrés par les incendiaires qui veulent bruler le pays d’Alpha Yaya Diallo et de Samory Touré.

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Le 11octobre 2015 est désormais une date historique parce que consacre l’élection la plus paisible et transparente que l’Afrique n’ait jamais connue. Le peuple de Guinée  qui a massivement voté dans le calme, la discipline et  la sérénité n’acceptera plus d’être pris en otage par une opposition  sans foi ni âme et qui cherche l’excellence  dans la violence.

Au moment où les Guinéens des campagnes et des villes piaffent d’impatience de savoir lequel des huit candidats aura la lourde tâche de présider aux destinées de leur pays, voilà encore  cette opposition dite républicaine  qui crie aux fraudes et menace de reprendre les rues si le scrutin n’est pas annulé.

En disant cela, par la voix du président de l’UFDG, l’opposition  se désavoue  en refusant d’accepter les résultats des urnes après  avoir accepté de participer au scrutin.

Elle  s’est décrédibilisée devant la communauté internationale qui a reconnu par la voix du chef des observateurs de l’Union Européenne, Frank Angel qui a dit ceci : « Il y a des problèmes mais qui n’entachent pas la crédibilité du scrutin qui a connu un fort engouement ».

A cela s’ajoute la dernière déclaration du Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki Moon, dans laquelle il a salué la conduite paisible du premier tour de l’élection présidentielle  en Guinée et a réitéré son appel au calme dans l’attente des résultats du scrutin.

L’Union Africaine pour sa part, a reconnu la transparence  du scrutin et regretté les anomalies qui ont été enregistrées.

Malgré les anomalies liées à l’impréparation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et caractérisées par un manque de matériels électoraux, tous les observateurs ont reconnu unanimement la transparence et l’apaisement qui ont caractérisé cette consultation.

Qu’à cela ne tienne, le leader de l’UFDG qui est le chef de file de l’opposition, se noie toujours dans sa logique de guerre qu’il prépare depuis sa défaite de 2010.

Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler son discours agressif du lundi 18 août 2014, tenu en partie en langue Poular à Chicago. « On s’est compris avec la Basse Guinée. Ils disent qu’ils voteront pour nous et en cas de guerre, ils nous aideront. Sans eux, ce serait difficile. Il faut vous lever et combattre l’ennemi. Pour que notre pays soit un pays de vérité, de justice, un pays où un citoyen n’a jamais peur de la justice du moment où il n’a rien gâté ». Ceci est de celui qui prétend créer l’harmonie entre les ethnies et assurer le développement aux Guinéens. Un discours qui disparaîtra sur le site officiel du parti dès le lendemain du meeting de la honte de Chicago.

Deux jours plus tard à Atlanta c’était le même refrain. « Vous avez vu les militants en Guinée, ils sont déterminés à mener le combat. Vous qui êtes loin de nous, il faut nous aider à avoir de l’argent, car vous êtes utiles pour tous ceux qui sont au pays. Il faut qu’on se batte sinon en 2015 ce sera très dur. Il faut oser ». Cellou Dalein Diallo  invitait ainsi  ses militants à dépenser sans compter pour 2015: « Alpha a le trésor, la défense, l’administration, la police, la gendarmerie, les gouverneurs, les préfets, etc. ».

Le 2 mai 2014 à Londres lors d’une interview accordée à l’agence de presse Bloomberg où Cellou a déclaré : « J’avais accepté les élections truquées en 2010 au nom de la paix à laquelle aspirait le peuple de Guinée après plusieurs années de troubles sociaux. En 2015, mes militants et sympathisants n’accepteront pas cela, même si je le leur demandais. Ils me tueront et revendiqueront leur victoire. »

A  l’occasion du report du meeting de son parti pour cause d’Ébola, le 9 août 2014 à Conakry, l’ancien premier ministre de Lansana Conté dira : «  Je vais vous dire que le meeting a été suspendu pour des raisons d’Ébola. Mais on ne pourra pas éviter l’affrontement. Parce qu’il n’est pas question pour nous de se laisser faire. Nous allons exiger que les conditions d’une élection transparente en 2015 soient réunies ».

Justement c’est après ces genres de sorties ethnocentriques et belliqueuses de 2011 et 2012, que nous avons publié sur les tabloïdes un article intitulé « Cellou Dalein préparerait-il une guerre civile en Guinée ? »  Nous l’avons fait à l’époque, pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la volonté manifeste du petit-fils de Karamoko Labé de provoquer la guerre civile en Guinée. Ce jour, nombreux étaient ceux qui ont crié sur tous les toits au mensonge.

Qu’en disent-ils aujourd’hui après ces déclarations intempestives d’Atlanta, de Chicago, de New York, de Londres ou ses dernières menaces enregistrées sur une  vidéo qui a été publiée sur la toile le lendemain du vote, lundi 12 octobre 2015?
Des déclarations qui constituent les dernières cartouches du chargeur d’un leader désœuvré, médusé et sans imagination, en quête de porte de sortie honorable scrutant sa défaite qui pointe à l’horizon.

Après avoir usé toutes les voies pour déstabiliser celui qui a été démocratiquement élu le 7 novembre 2010,  Cellou Dalein prône désormais l’affrontement avec le pouvoir en place.  Parce qu’ayant perdu tout espoir de conquérir le pouvoir par les urnes, veut dorénavant, engager ses partisans dans une guerre civile que ni lui, ni ses acolytes qui l’accompagnent dans cette aventure suicidaire ne pourront contrôler ; encore moins les enfants des autres qu’ils utilisent souvent comme bouclier humain pour arriver à leur fin.

C’est face à cette logique d’affrontement de Mamadou Cellou Dalein Diallo que la Procureur générale de la CPI Fatou Bensouda, le ministre de  la justice Mohamed Sakho, l’ambassadeur de la France, l’Union Africaine et l’Union Européenne ont fait une mise en garde contre tout leader politique qui incitera les populations guinéennes à la violence.

« Je souhaite réitérer mon appel au calme et à la retenue à l’attention de tous les acteurs politiques et de leurs partisans. Je tiens à rappeler que toute personne qui commet, ordonne, incite, encourage ou contribue de toute autre manière à la commission de crimes atroces relevant de la compétence de la CPI est passible de poursuites soit en Guinée ou à la Cour à La Haye » a déclaré Mme Fatou Bensouda.
Mieux, le gouvernement aussi est  déterminé à sévir contre les fauteurs de troubles qui veulent semer la terreur dans le pays. Ils auront en face d’eux toute la rigueur de la loi.

Outre ces mises en garde, le président de l’UFDG est lâché par Marie Madeleine Dioubaté du PEG, Papa Koly Kourouma du GRUP et par le vice-président de l’UFDG Bah Oury qui a manifesté son opposition  à la décision de Cellou Dalein d’appeler à  manifester dans les rues.
Face aux avertissements de la Procureur de la CPI et de la Communauté internationale, les sept candidats qui ont décidé de ne pas reconnaitre les résultats qui seront proclamés par  la CENI, sont condamnés à utiliser toutes les voies légales pour régler les contentieux électoraux.

Le leader de l’UFDG, doit revenir à de meilleurs sentiments. Continuer à garder son calme olympien d’antan. Refuser de prêter l’oreille aux extrémistes de son parti. Choisir la Guinée. 

Un  appel au calme et à la retenue est lancé également à l’attention de tous les acteurs politiques et aux populations. Chacun doit privilégier le dialogue, la paix et la quiétude sociale dans le pays. S’abstenir de recourir à la violence et au  vandalisme. Pour tout contentieux électoraux, saisir la Cour Constitutionnelle.

Aussi, est-il réclamé aux mêmes acteurs politiques de s’employer à réconcilier les uns et les autres et à demander à tout le monde de mettre au-dessus de tout, l’intérêt supérieur de la nation. C’est dans ce climat d’apaisement que toute la Guinée souhaite attendre les résultats provisoires du scrutin du 11 octobre 2015.

Enfin, que chaque candidat accepte les résultats provisoires qui seront proclamés par  la CENI.

A bon entendeur salut !

 

Bangaly Condé « Malbanga »

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