Dans une déclaration rendue publique ce 12 décembre samedi, l’ONG internationale de défense des Droits Humains, Human Rights Watch a accusé le gouvernement du président Alpha Conde d’avoir aggravé certaines tensions ethniques « en omettant de sanctionner les membres des forces de sécurité pour les abus commis contre les Peuls… ».
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« Les tensions politiques demeurent particulièrement fortes entre les Malinkés et les Peuls qui, pendant les élections présidentielles de 2010 et 2015, ont largement soutenu l’opposition. Les observateurs nationaux et internationaux affirment que le gouvernement de Condé a aggravé ces tensions en omettant de sanctionner les membres des forces de sécurité pour les abus commis contre les Peuls ; en usant de discrimination dans la désignation des fonctionnaires, ce qui, selon les observateurs, a abouti à un nombre disproportionné de fonctionnaires Malinkés ; et en utilisant parfois les services de sécurité et le système judiciaire afin de réduire et de punir des membres de l’opposition politique exerçant leur droit de réunion pacifique ».
Dans cette note intitulée « Guinée : Le Président Condé devrait renforcer l’État de droit lors de son second mandat, HRWexplique que « les tensions entre les Peuls et les Malinkés ont de nouveau éclaté lors de la campagne présidentielle de 2015, lorsque des foules à Conakry ont battu à mort au moins deux personnes, et ont incendié et pillé de nombreux magasins appartenant à des commerçants des deux groupes ethniques. Les affrontements entre les deux communautés à N’Zerekoré ont fait 80 blessés »