Les réactions continuent de tomber suite à l’inculpation de l’ancien putschiste Moussa Dadis Camara. La dernière en date est celle de l’ancien premier ministre de la transition Jean Marie Doré. Accusé par ses collègues de l’opposition de toujours ramer à contre courant, JMD vient de jeter le pavé dans la mare en déclarant ne pas comprendre « l’agitation » suscitée par cette inculpation alors que celle-ci, selon lui, n’est nullement liée à la tenue des élections.
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« Ce n’est pas la peine de crier, la Loi fera la différence. S’il (Dadis Camara) est innocent, les juges le diront, s’il est coupable, les juges le diront aussi.
C’est une affaire qui n’allait pas rester comme ça. Déjà, on avait commencé par inculper Thiegbro (directeur de l’agence chargé de la lutte anti-drogue, du grand banditisme et des crimes organisés), puis Pivi (actuel ministre chargé de la sécurité présidentielle). Il fallait s’attendre à ce que l’affaire continue, les élections ne concerne pas Pivi ni Thiegboro. Le fait de les inculper n’avait aucune signification politique. Ce n’est pas parce que l’autre est ancien Chef d’Etat que ça change. Si on inculpe quelqu’un dans les mêmes faits allégués, je ne vois pas pourquoi tous ne s’expliqueraient pas. Ce n’est pas lié à la tenue des élections ».
A rappeler que Moussa Dadis Camara qui vit exil à Ouagadougou depuis cinq ans a été inculpé le mercredi 08 juillet 2015 par la justice guinéenne, pour son rôle présumé dans le massacre du 28 septembre 2009. Une inculpation que certains acteurs politiques ont dénoncé en accusant le Pouvoir en place d’instrumentalisation de la justice pour étouffer les ambitions présidentielles de Dadis Camara..