Interview de Madifing Diané. Communiqué de Pottal-Fii-Bhantal Fouta-Djallon

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En date du 2 novembre 2016, dans une interview à  la télévision guinéenne, Madifing Diané, ancien policier de liaison entre la présidence et le camp Boiro, s’est livré à des calomnies éhontées contre des victimes et des disparus de la répression du PDG. {jcomments on}  
 
Les membres de Pottal-Fii-Bhantal Fouta-Djallon ainsi que de nombreuses victimes et leurs familles sont indignés par le contenu de l’interview.  Nous condamnons fermement  les propos provocateurs et les mensonges éhontés de Madifing Diané.    
 
Du fait de son long service – au camp Boiro du PDG, de correspondant avec les agents extérieurs du PDG dont Jean-Marie Doré et en tant que ministre de la sécurité du PUP et du RPG – de fortes présomptions de crimes contre l’humanité pèsent sur Madifing Diané. Son outrageuse audace de travestir l’histoire de la Guinée et son apologie de crimes imprescriptibles n’en sont que plus choquantes.  
 
En 2011, quand Madifing Diané fut nommé ambassadeur au Sénégal, Pottal-Fii-Bhantal avait alerté les autorités sénégalaises sur son passé criminel au camp Boiro. Quand il fut ministre de la sécurité du RPG, notre organisation fut informée qu’il était le commanditaire du kidnapping, de la torture et de l’assassinat de jeunes innocents au camp de Soronkoni. Peu de temps après, Alpha Condé le radiait du gouvernement.
 
Madifing Diané se flatte d’avoir été un proche collaborateur  du dictateur Sékou Touré. Il mentionne de façon lapidaire les victimes du PDG sans l’ombre d’un regret sur les innocents. Dressé à l’école de l’amalgame de Sékou Touré, Madifing Diané n’a que mépris pour les faits.  Il prétend qu’un de ses frères qui fut emprisonné au camp Boiro pendant 7 ans lui a avoué avoir appartenu à la DST (Direction de Surveillance du Territoire) française. En réalité, la  DST est un service de contre-espionnage qui n’opère qu’à l’intérieur de la France.   
 
Madifing Diané montre une obsessive haine contre le premier secrétaire général de l’OUA, Telli Diallo. Il en fait  la source de tous les «complots» fictifs du PDG. Il pousse son mépris au point de soutenir que Telli Diallo n’a obtenu que sa voix lors du vote de sa dernière candidature alors que le vote à l’OUA était fait par les états et non des individus. Avec sa mentalité éclopée de flic de la répression, Madifing Diané veut faire croire que l’accusation – même obtenue sous la torture et les menaces –  est en soi une preuve de culpabilité. Il veut ainsi imputer  l’assassinat de Diallo Telli – ordonné par Sékou Touré –  à des «accusations » qui proviendraient de sa famille. Plus loin, il se dédit et nomme Amadou Diallo comme l’accusateur.
 
Il serait fastidieux de réfuter les contre-vérités avancées lors de l’interview. Nonobstant le statut de service public de la télévision nationale, le journaliste Yamoussa  Sidibé qui dirigeait l’interview a donné licence à Madifing Diané pour déverser  les phobies qui le hantent. Il lui a permis de salir le nom et la mémoire de victimes dont on n’a jamais localisé les lieux d’enterrement. Durant l’interview, Yamoussa Sidibé ne fit aucun effort pour questionner les affirmations de son invité ou exiger un minimum de sources et de données crédibles. Ce faisant, il contribue à faire de la télévision nationale une caisse de résonnance de provocations et de mensonges qui ravivent les plaies qui déchirent notre nation. Yamoussa Sidibé se disqualifie comme journaliste auprès de l’opinion nationale et des auditeurs et il jette un discrédit sans appel sur sa personne.  Il représente une forme dégénérée de son métier dont notre pays doit apprendre à se passer. Dans un pays normal, il devrait être radié.   
 
Mr. Alpha Condé a comme ligne de conduite la réhabilitation de Sékou Touré et de ses criminels dans le but de renforcer la division des forces sociales de la Guinée et perpétuer le règne du RPG. Yamoussa Sidibé et Madifing Diané sont de fait parties prenantes dans cette campagne. On a beau la déguiser  sous des  thèmes de citoyenneté, de civisme et  de réconciliation nationale, l’impunité qu’elle couve reste une menace à la cohésion nationale.
 
Pottal-Fii-Bhantal n’a eu de cesse de dénoncer cette dérive rampante qui gagne du terrain. Le silence des victimes ne fera qu’enhardir les criminels. Notre organisation invite les familles des victimes à prendre des actions contre Madifing Diané – notamment en portant plainte contre lui en Guinée ou auprès des instances juridiques extraterritoriales. Pottal-Fii-Bhantal Fouta-Djallon reste disponible pour apporter son concours à leur démarche. Nous en appelons aux forces progressistes de la Guinée à en faire autant. L’histoire et l’avenir de la nation sont encore une fois en jeu.
 
La commission Centrale de Pottal-Fii-Bhantal Fouta-Djallon
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