Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu le 28 octobre 2016 la huitième et dernière revue du programme économique de la Guinée appuyé par un accord au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC). Cette décision permet de décaisser immédiatement 18,36 millions de DTS (environ 25,2 millions de dollars), portant le total des décaissements au titre de l’accord à 173,7 millions de DTS (environ 241,9 millions de dollars).
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La décision a été prise sans réunion formelle du Conseil d’Administration. [1]
L’accord FEC de trois ans pour la Guinée a été approuvé le 24 Février 2012, pour un montant équivalent à 128,52 millions de DTS (120 pourcent du quota du pays au FMI, voir communiqué de presse 12/57). Une augmentation de l’accès d’un montant de 45,135 millions de DTS (environ 62,2 millions de dollars, soit 42,1 pourcent du quota) dans le cadre de cet accord a été ensuite approuvé le 11 Février 2015 (voir communiqué de presse No. 15/49).
Après deux années difficiles marquées par l’épidémie Ebola, l’économie Guinéenne se redresse. La croissance économique devrait atteindre 5,2 pourcent en 2016 et les perspectives pour 2017 sont bonnes, grâce à de meilleures perspectives dans le secteur minier. Reflétant la dépréciation du taux de change, l’inflation a augmenté, mais reste à un seul chiffre.
Les perspectives économiques de la Guinée à moyen-terme sont bonnes. La croissance moyenne devrait s’établir à 5 pourcent sur la période 2017-20, grâce aux investissements miniers, à l’augmentation de la production alimentaire, et à l’amélioration des services de l’électricité. La reprise dans le secteur agricole va permettre de partager les bénéfices de la croissance avec de plus larges segments de la population, mais le secteur demeure vulnérable aux chocs climatiques. Des progrès dans la mise en œuvre des réformes structurelles visant à améliorer l’environnement des secteurs à forte valeur ajoutée, tels que la manufacture et les services, vont favoriser la création d’emplois durables et rémunérateurs et la transformation structurelle de l’économie. Ces politiques seront détaillées dans la stratégie économique de moyen-terme des autorités en cours de préparation.
[1] Le Conseil d’administration arrête ses décisions selon la procédure dite du défaut d’opposition lorsqu’il convient qu’une proposition peut être examinée sans réunion formelle.