GBK Vous avez dit campagnes pour les élections législatives ? Moi, j’entends et je vois tout autre chose !
Je vois un énorme pandémonium dans lequel des politiciens, chefs ou membres de partis ethniques et régionalistes, veulent se donner un destin national.
{jcomments on}Pour y parvenir, tous les moyens sont bons. La principale arme pour certains est la surenchère de la violence.
Leurs listes regorgent des mêmes acteurs et témoins actifs ou passifs de la décadence de notre chère Guinée.
Des gens que l’état du pays à lui seul suffit pour discréditer, demandent au peuple de faire d’eux les législateurs de demain, c’est-à-dire leur offrir un passeport pour le royaume de la tranquillité.
Ce qui conduit à une campagne à l’image d’une classe politique de piètre qualité. Des attaques personnelles, des accusations, des coups bas, des invectives, des discours axés sur l’ethnie et les origines, des menaces et j’en passe.
Rien sur le fondamental : le progrès socio-économique de la Guinée !
Aucune vision pour l’avenir de la nation, aucun projet de société n’est proposé aux électeurs. On centre le débat uniquement sur ce qui divise.
Le peuple quant à lui, voulant étancher sa soif de démocratie qui la tenaille depuis des lustres, très souvent oublie que ce système qu’il souhaite est basé sur des droits mais aussi et surtout des devoirs.
Son exaspération devant ses conditions de vies précaires et le spectacle honteux des voleurs de la république se pavanant dans des véhicules hors de prix et dormant dans de somptueuses villas ouvre le champs à toutes formes de manipulations de la part des apprentis sorciers des différents bords politiques.
La jeunesse souvent utilisée comme fer de lance lors des combats politiques se retrouve reléguée au second rang au moment de la }récolte des lauriers~.
Elle voit son avenir confisqué par une génération dont la préoccupation est tout sauf lui léguer un héritage digne de ce nom.
Le nécessaire renouvellement de la classe politique que j’appelle de tous mes voeux ne commencera donc pas à l’occasion des prochaines législatives. Hélas !
Mais je ne me lasserai jamais de lancer à l’endroit de la jeunesse des appels à la prise de conscience. Il est plus que temps de cesser de s’inféoder à cette classe politique car notre salut, pour sortir de ce pandémonium, ne passera que par le renouvellement.
Puisse Dieu bénir la Guinée !
Laye BAMBA