En Guinée, comme dans de nombreux autres pays africains, la question de l’ethnie occupe une place prépondérante dans le débat politique. Depuis son indépendance en 1958, le pays a été marqué par des tensions ethniques et des conflits politiques souvent liés à des considérations ethniques. Cette réalité complexe soulève des questions fondamentales sur le fonctionnement du pouvoir politique et sur la manière dont les identités ethniques influencent les décisions politiques.
La Guinée est un pays extrêmement diversifié sur le plan ethnique, avec plus de 24 groupes ethniques reconnus. Cette diversité ethnique a souvent été exploitée par les élites politiques pour gagner et maintenir le pouvoir. Les politiciens ont souvent recours à la manipulation des identités ethniques pour mobiliser leur base électorale, renforçant ainsi les clivages ethniques au sein de la société.
Cette instrumentalisation de l’ethnie en politique a eu des conséquences désastreuses pour le pays. Les conflits post-électoraux de 2010 et 2020 en Guinée, marqués par des violences interethniques et des répressions sanglantes, illustrent clairement les dangers de cette exploitation des identités ethniques à des fins politiques. Ces événements ont profondément divisé la société guinéenne et ont sapé la légitimité des institutions politiques.
Dans un contexte politique où les identités ethniques sont utilisées de manière constructive et inclusive, la diversité ethnique peut être une véritable force pour renforcer la cohésion sociale et favoriser le développement économique. Un exemple concret est celui du Ghana, voisin de la Guinée, où la diversité ethnique est considérée comme un atout et non comme une source de division.
Au Ghana, le concept de « consensus national » a été promu pour encourager le dialogue interethnique et réduire les tensions politiques. Les différents groupes ethniques du pays sont représentés au sein des institutions politiques et les politiciens ghanéens s’efforcent de promouvoir l’unité nationale au-delà des identités ethniques. Cette approche inclusive a contribué à renforcer la stabilité politique et à favoriser un climat favorable à l’investissement et au développement économique.
En Guinée, une approche similaire qui valoriserait la diversité ethnique tout en promouvant l’unité nationale pourrait permettre de surmonter les divisions politiques et de construire une société plus inclusive et prospère. En reconnaissant et en célébrant la richesse de sa diversité ethnique, la Guinée pourrait transformer les identités ethniques en un élément de fierté collective et de solidarité, plutôt que de les utiliser comme un outil de division et de manipulation politique.
Il est donc essentiel que les acteurs politiques guinéens prennent exemple sur des pays comme le Ghana pour construire un avenir où la diversité ethnique est une source de force et de résilience, plutôt qu’une source de conflit. En promouvant une approche inclusive et respectueuse des identités ethniques, la Guinée pourrait ouvrir la voie à une gouvernance démocratique et participative, où chaque citoyen se sentirait pleinement représenté et impliqué dans la construction de l’avenir du pays.
Cependant, il serait simpliste de réduire la complexité des problèmes politiques en Guinée à une question purement ethnique. Les enjeux socio-économiques, la gouvernance défaillante, la corruption et l’absence de perspectives d’avenir pour la jeunesse guinéenne sont autant de facteurs qui contribuent à l’instabilité politique du pays. Néanmoins, l’ethnie reste un élément important dans les dynamiques politiques en Guinée.
Il est impératif que les acteurs politiques en Guinée fassent preuve de responsabilité et de leadership pour dépasser les clivages ethniques et construire un sentiment d’unité nationale. Il est également crucial de renforcer les institutions démocratiques, de garantir l’égalité des chances pour tous les citoyens et de promouvoir un dialogue inclusif entre les différents groupes ethniques.
En fin de compte, la Guinée doit trouver un équilibre délicat entre la reconnaissance et le respect de la diversité ethnique de sa population, tout en veillant à ce que l’ethnie ne soit pas utilisée comme un outil de division et de manipulation politique. Seul un engagement sincère en faveur de la justice sociale, de la transparence et de la démocratie permettra de surmonter les défis politiques actuels et de bâtir un avenir plus inclusif pour tous les Guinéens.
Diallo Mamadou Chérif
Sociologue entrepreneur
Le problème de la Guinée est le fait d’une certaine élite notamment ANGBANSALE qui pris le pays en otage depuis 1958. Le retard est les tentions sociales en Guinée et le fait de ces salopards.
En vérité et dans la pratique, il y a que deux ethnies en Guinée, ceux qui profitent de la richesse de l’état ( le président, ses ministres, ses directeurs généraux, ses députés, ses chefs de cabinet, les autres hauts cadres, les officiers supérieurs de l’armée ) et l’écrasante majorité de la population ( 95 % ) qui ne profite de rien, cette majorité n’a vraiment rien et ce depuis toujours .
« Cette instrumentalisation de l’ethnie en politique a eu des conséquences désastreuses pour le pays. Les conflits post-électoraux de 2010 et 2020 en Guinée, marqués par des violences interethniques et des répressions sanglantes, illustrent clairement les dangers de cette exploitation des identités ethniques à des fins politiques. Ces événements ont profondément divisé la société guinéenne et ont sapé la légitimité des institutions politiques.« J’aurais jure que la fraude electorale etait a l’origine des « conflits » post-electoraux de 2010 et 2020. Si conflit il y avait, ce n’etait pas entre ethnies, mais entre les tricheurs qui ont l’armee et les forces de l’ordre… Lire la suite