Les présidents de nos partis politiques doivent démissionner. (Ibrahima SANOH ,Citoyen guinéen .)

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La Guinée est malade de ses intermédiaires, de sa société civile et de ses partis politiques. Nos partis d’opposition sont capables de stratégies salutaires .Oui, je comprends que politique et stratégie soient différents, que l’un soit l’englobé et l’autre l’englobant. Mais comment peut-on vouloir du pouvoir   tout en manquant de stratégies efficaces ? Nos partis d’opposition n’ont mis en place que des stratégies visant à endeuiller nos familles et faire des martyres. Ses stratégies aussi infécondes que détestables ont permis de creuser sa propre tombe. Aujourd’hui, elle est ensevelie…

{jcomments on}Alpha Condé a gagné la présidentielle. Il a réussi son pari, le coup K.O au premier round. Le pugilat tant attendu n’a pas eu lieu, car de même que le pouvoir est surpris de sa victoire autant l’opposition a du mal a réalisé sa défaite. Elle a perdu, elle devrait s’assumer et en tirer les, conséquences. Elle a échoué et nombre de présidents de nos anarchies organisées de partis politiques devraient démissionner. Oui, j’appelle les présidents, sans nommer qui que ce soit , de démissionner . Ils sont incapables de stratégies. Par l’analyse de leurs programmes politiques, je n’ai vu que des brides d’idées, de la médiocrité, de l’approximation. Entre leurs dires et actions , je n’ai constaté qu’inconséquences . Elle doit , humblement , cette opposition , accepter le fait qu’elle a été incapable de se créer les conditions d’une victoire . Les discours prolixes et déclarations impromptues ne révèlent pas de la stratégie . Ils peuvent même être les attributs de l’imposture . Que les imposteurs démissionnent et que l’opposition se réforme ,pour que de nouveaux acteurs à la fois visionnaires et stratèges émergent . La myopie est la caractéristique fondamentale de nos acteurs politiques de l’opposition .Aujourd’hui ,elle est sclérosée et atomisée .

Dans l’un de mes articles publiés en avril 2015 intitulé ‘’ Oui ,on peut sortir de cette impasse ‘’ , je m’efforçai à mettre l’accent sur les points qui devaient faire objet de dialogue politique . J’avais énuméré huit points . Notre opposition velléitaire préféra   un compromis abscons   et la fabrication du consensus dangereux .   Aujourd’hui , elle a perdu la face . Humblement, qu’elle accepte le verdict des urnes. Le faire, serait accepté les corolaires de ses propres inconséquences.

Parmi les huit éléments figurant dans l’article d’avril susmentionné, je citerai les points ci-après :

  1. 1)La question du découpage électorale .

Je m’empressai de dire : «  Les élections de 2010 ont montré   que le découpage électoral   peut être une arme de victoire pour un pouvoir. » L’opposition qui avait participé de cette élection de 2010 devait le savoir. Elle feignit le savoir.

  1. 2)La composition de la Cour constitutionnelle .

     J’écrivis : « Le Président Alpha Condé, par le  décret du 30 mars 2015 a installé cette Cour et ses neuf membres ont prêté serment le 3 avril. En cas de contentieux, cette Cour devra trancher, c’est ce que dit l’article 94 de la constitution. Mais si elle inféodée au pouvoir en place, sa décision en cas de contentieux est connue d’avance. L’opposition ne semble pas faire de cette question une problématique majeure. La substitution des procès verbaux lors de la  présidentielle de 2010 et l’annulation de  164  976 suffrages  de l’UFDG, 144 667  du RPG et 76 255  de l’UFR  montrent que cette question est d’une imminence.  Sur 3 304 396 votants au total, seulement 1 771  970  suffrages furent valablement exprimés, soit seulement  46, 68 %. Quel crime !   Je ne soutiens pas l’idée de meubler nos institutions par les acteurs  de nos politiques, mais par des citoyens  responsables, compétents et d’une grande probité  morale. Je ne dis non plus pas que  ceux-là promus, manquent des qualités susmentionnées. »

     Je renchéris en ces termes : « La neutralité doit être l’une des attitudes escomptées des acteurs d’une telle instance.  Je   refuse aussi que nos institutions soient vassalisées et qu’elles juchent sur leur épaule un pouvoir, l’exécutif.  J’appelle à faire de la question de la composition de la Cour constitutionnelle un  point du dialogue, il serait vain de venir dénoncer son impartialité quand les résultats définitifs de la présidentielle seront délibérés et  puis d’appeler ses partisans à la rue. » Qu’a-t-elle fait de ses sages remarques ?

  1. 3)La question du recensement et de la sécurisation du fichier électoral.

   Je déclarai : « Les élections du 2010 furent celles d’un grand scandale, les urnes furent bourrées dans certaines contrées, les fausses cartes d’électeurs furent distribuées, des bureaux de votes parallèles furent installés   et même les mineurs s’invitèrent dans nos bureaux de votes.   Le taux de participation aux présidentielles de 2010  fut bas, seulement 52 %, de surcroît toutes les contrées et régions n’eurent pas les mêmes chances  lors des recensements électoraux.   Par ailleurs, l’intégrité du fichier électoral actuellement en vigueur doit être prouvée. La CENI doit être conviée à apporter la démonstration   que le fichier électoral dans ses mains est exempt de toute pétrification. Au cas où , il serait inopérant  et que son intégrité  serait remise en cause , que les mesures de  corrections soient proposées et que la CENI soit conviée  à apporter implémentations dans  un délai raisonnable. »  Elle a été trop intelligente pour écouter les suggestions de bon sens.

  1. 4)Le chronogramme des élections.

     A ce sujet, je dis : «  Comme les partis seront appelés  à faire des concessions, on escompte qu’ils se mettent  d’accord sur un chronogramme acceptable qui tienne compte des contraintes : de financement, de  la préparation technique de la CENI et de sa capacité à organiser des élections transparentes, intègres et inclusives. Par ailleurs, l’autre contrainte à ne pas perdre de vue est que le mandat du président de la  République ne doit pas  expirer, sinon il serait illégal.  Comme le stipule l’article  28 de la Constitution, les présidentielles doivent se tenir  au plus 90 jours et 60 au moins avant  que n’expire le mandat du président. »

   Elle ne sut pas créer une opportunité devant lui permettre de juger de la qualité préparation des élections par la CENI. A chaque fois qu’elle fut appelée à faire remplacer ses membres de la CENI, ses acteurs ne suggérèrent que leurs femmes, parents et alliés. C’est ça le sens de la stratégie de notre opposition velléitaire.

       Aujourd’hui, elle a tout perdu, même son honneur . Elle a été incapable de stratégie .Certains de ses acteurs disent ne pas avoir l’intention de saisir la Cour constitutionnelle prétextant que les conclusions de cette institution sont connues d’avance. Ils appellent à annuler les élections alors les observateurs étrangers semblent velléitaires dans leurs discours aussi approximatifs que contradictoires. D’aucuns disent vouloir appeler à la rue quand le moment sera venu. Tout cela pour quoi ? Dans le dessein de faire d’autres martyres ? Ceux tués au nom de la quête de l’instauration d’une démocratie, sont partis et trahis par ceux pour qui, ils furent tués.   L’opposition guinéenne a été incapable de proposer un programme de société viable. Elle est aussi incapable d’anticipation, elle est réactionnaire. Elle est incapable de s’assumer et d’assumer les corolaires de ses inconséquences.   Qu’elle se réforme et que démissionnent ceux-là incapables de stratégies.   Tout pays a besoin d’une opposition intelligente, objective et capable de stratégie .La maladie des    intermédiaires occasionne celle du corps social. La Guinée est malade de ses partis d’opposition qui doivent se réformer.

 

Ibrahima SANOH ,Citoyen guinéen .

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