L’opposition reprend ses menaces: retirer ses députés de l’Assemblée, ne plus reconnaître la CENI et les délégations spéciales à la tête des communes…

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Les partis de l’opposition menacent de retirer ses députés à l’Assemblée nationale pour protester contre le refus du gouvernement à organiser les élections locales, a dit vendredi, le porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla à la sortie d’une réunion restreinte à Conakry.

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L’opposition dite républicaine « attire l’attention de l’opinion nationale et internationale » sur l’intention du gouvernement et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de n’organiser les élections communales qu’après l’élection présidentielle de 2015, selon lui.

Selon les partis politiques, cette inversion de l’ordre des élections a pour but de prolonger le mandat « illégal » des délégations spéciales et des chefs de quartier nommés par le pouvoir exécutif en violation des dispositions de la Constitution et du code des collectivités locales.

« L’objectif recherché est de maintenir le dispositif mis en place par le pouvoir en vue d’organiser, lors des prochaines élections, une fraude massive et généralisée », a déploré le porte-parole de l’opposition.

Ces autorités locales nommées et ne disposant d’aucun mandat électif constituent ainsi des leviers essentiels pour faire gagner le RPG Arc-en-ciel, parti au pouvoir depuis 2010, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Sylla estime que des élections communales transparentes constitueront un désaveu pour le gouvernement guinéen.

Ce qui explique le refus de la CENI à adopter un chronogramme prévoyant l’organisation des élections locales.

De même, le gouvernement et le parti au pouvoir, sont accusés de « manœuvres dilatoires », qui retardent la reprise du dialogue politique au cours duquel les questions importantes comme le chronogramme des élections, la reforme de le CENI, le fichier électoral, le Juge électoral, seront discutées et résolues.

Pour Aboubacar Sylla, les partis de l’opposition réaffirment leur ferme volonté de s’opposer à cette autre tentative de tripatouillage des lois de la République par les autorités actuelles qui ont mis en place, des fonctionnaires zélés et des activistes du parti au pouvoir.

Ainsi, les leaders politiques exigent la publication d’un chronogramme électoral d’ici le 15 mars prochain au plus tard.

Si au-delà de la date du 15 mars prochain cette revendication fondamentale n’était pas satisfaite les partis politiques, en plus de retirer leurs députés à l’Assemblée nationale, ne reconnaîtront plus la CENI et les délégations spéciales à la tête des communes.

Pour se faire, elle reprendra sans tarder ses manifestations sur les places et voies publiques à travers des sit-in et marches pacifiques sur toute l’étendue du territoire nationale.

 

Xinhua

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