La Direction Nationale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) suit avec préoccupations les évènements malheureux qui ont lieu en ce moment même dans la préfecture de Labé.
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Ces évènements sont marqués par une répression des forces de l’ordre sur des paisibles citoyens de la commune urbaine.
Ces évènements ont pour origine des destitutions et des mutations arbitraires, pour des raisons d’appartenance politique de certains cadres enseignants. Pour protester contre cette situation, la fédération UFDG de Labé a organisé une marche pacifique sur un itinéraire convenu avec les autorités communales et préfectorales.
En dépit de l’acceptation de cette marche par les autorités locales, elle a été violemment interrompue par les forces de l’ordre qui ont dispersé les manifestants par des jets de gaz lacrymogène. De véritables expéditions punitives sont lancées par les forces de gendarmerie et de police, parfois appuyées par des responsables du parti au pouvoir pour agresser et violenter les paisibles citoyens de la Commune urbaine de Labé.
Cette situation est d’autant plus inacceptable que la marche était autorisée, qu’elle s’est déroulée dans le calme et la bonne humeur suivant l’itinéraire agréé par les autorités. Ces répressions assorties d’arrestations brutales qui se poursuivent encore dans la plupart des quartiers de la Commune Urbaine se sont déjà soldées par plus d’une trentaine de blessés dont un par tirs à balles réelles. Le Préfet de Labé a d’ailleurs reconnu l’utilisation des armes à feu.
L’hôpital régional, le personnel médical et les patients n’ont pas été épargnés par la violence des forces de l’ordre qui ont littéralement pris d’assaut ledit hôpital. Le siège de l’UFDG et le domicile de son Secrétaire fédéral ont été saccagés et vandalisés. De nombreux kiosques et engins roulants appartenant à des citoyens ont été pillés ou calcinés.
Par ailleurs, la Direction Nationale de l’UFDG déplore la violation flagrante des lois de la République, notamment l’article 26 de la Constitution qui dispose : « Quiconque occupe un emploi public ou exerce une fonction publique est comptable de son activité et doit respecter le principe de neutralité du service public. Il ne doit user de ses fonctions à des fins autres que l’intérêt de tous ».
Dans le cas d’espèce, Mr Mori Sangaré, Secrétaire fédéral du RPG arc-en-ciel à Pita, Parrain de l’ANESPAC (Association Nationale des Enseignants pour le Soutien au Professeur Alpha Condé) et membre actif du Mouvement Djokken Alpha a utilisé sa fonction d’Inspecteur Régional de l’Education de Labé pour muter arbitrairement ses adversaires politiques en prélude des prochaines consultations électorales. C’est pourquoi, l’UFDG le considère comme étant le principal responsable des évènements malheureux survenus à Labé.
La Direction Nationale de l’UFDG proteste et condamne vigoureusement cette répression aveugle qui ébranle dangereusement la paix et la quiétude sociale.
La Direction Nationale exige l’arrêt de ces brutalités, la libération sans condition de toutes les personnes arrêtées, l’identification et la poursuite des auteurs de ces exactions commises par les forces de l’ordre et la réparation des préjudices subis par les victimes.
De même, elle exige l’arrêt des actes d’exclusions et de discriminations politiques en cours au sein de l’administration guinéenne. C’est à ce titre que l’UFDG réclame des sanctions administratives à l’encontre de Mr Sangaré sans préjudice de poursuites judiciaires.
En tout état de cause, l’UFDG réitère qu’elle ne cédera ni aux provocations, ni aux intimidations de toutes sortes et qu’elle usera de tous ses droits légaux pour le triomphe de la vérité et de la justice.
La Direction Nationale de l’UFDG en appelle au civisme et à la maturité politique de tous les citoyens pour les encourager à persévérer dans leur lutte en faveur de l’avènement en Guinée d’une nation véritablement démocratique, respectueuse des droits humains et des libertés fondamentales.
La Direction Nationale de l'UFDG