Sékhoutouréya, 15 novembre 2014 – Le Président de la République, le professeur Alpha CONDE, a reçu en audience ce samedi 15 novembre 2014 au Palais Sékhoutouréya, le Coordinateur de l’Union Européenne, Commissaire à l’Aide Humanitaire et Gestion des Crises, Christos STYLIANIDES, le Commissaire de l’Union Européenne à la Santé et la Sécurité alimentaire, Vytenis ANDRIUKAITIS et Mme Annick GIRARDIN, Secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie.
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Ces hautes personnalités européennes étaient venues réaffirmer au Président Alpha Condé et au peuple de Guinée l’engagement de l’Union Européenne et de la France à renforcer leurs appuis pour vaincre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Des appuis qui s’élèvent à plus d’un milliard d’Euros pour la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. Et dans l’agenda de ces partenaires, il est prévu l’inauguration du Centre de traitement que la France a construit à Macenta.
A l’issue des entretiens, Mme Annick GIRARDIN, Secrétaire d’Etat français au Développement et à la Francophonie, qui vient pour la deuxième fois en Guinée, est revenue sur l’objet de sa visite : « Je suis très heureuse d’être là pour la deuxième fois en deux mois. Je suis venue à la demande du gouvernement français, à la demande du Président François Hollande, faire un certain nombre d’annonces pour signifier que la France tient à ses engagements. Je suis revenue aujourd’hui pour inaugurer le Centre de traitement de Macenta que j’avais annoncé ici, il y a deux mois. Et dire aussi que l’accompagnement et le soutien de la France se sont renforcés ces derniers mois avec des annonces qui vont au-delà des centres de santé que nous allons ouvrir et qui comprennent aussi le volet formation, le volet évacuation sanitaire, le traitement des volontaires sur place, le volet expertise ».
De son côté, le Coordinateur de l’Union Européenne, Commissaire à l’Aide humanitaire et Gestion des Crises, Christos STYLIANIDES, a indiqué que la lutte contre Ebola est aussi une bataille de l’Union Européenne : « Nous apprécions les efforts de la Guinée pour venir à bout de cette épidémie. Au nom de l’Union Européenne, je confirme mon ferme engagement à aider le peuple de Guinée à mettre fin à cette maladie. Le peuple de Guinée n’est pas seul dans cette bataille. L’engagement de l’Union Européenne à aider la Guinée est d’une longue durée et elle reste engagée dans cette bataille. Nous avons augmenté nos efforts et jusqu’à présent engagé plus d’un milliard dans les pays les plus touchés par Ebola. En même temps, nous facilitons la fourniture en nature, des équipements en partenariat avec nos Etats membres et d’autres partenaires internationaux. Nous sommes ensemble dans cette bataille. Nous n’allons pas seulement aider à lutter contre Ebola, mais nous allons aussi nous impliquer à gérer les effets à long terme de l’épidémie».
Même avis chez le Commissaire de l’Union Européenne à la Santé et la Sécurité alimentaire, Vytenis ANDRIUKAITIS : « Il est très important pour nous d’être ici aujourd’hui pour montrer que nous sommes tous ensemble dans la lutte contre Ebola. Il y a ici des messages forts que nous allons ramener en Europe où il y aura une réunion avec les ministres de la Santé sur l’importance d’agir tous ensemble. Ebola, ce n’est pas un problème de la Guinée seule, c’est aussi un problème de l’Europe ».
Quant au Président de la République, le professeur Alpha CONDE, il a exprimé toute sa gratitude en l’endroit de l’Union Européenne et de la France pour leurs appuis à la Guinée dans la lutte contre le virus maudit : « Nous tenons à remercier nos amis de l’Union Européenne et de la France pour leur présence en Guinée, cela est très important pour nous. Cela démontre que l’on peut venir en Guinée sans risques. L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, était là, il y a trois jours. Et nous sommes très reconnaissants de l’engagement, non seulement pour mettre fin à Ebola, mais pour nous accompagner après Ebola. En effet, il est important que la Guinée renforce son système sanitaire pour être capable de détecter n’importe quelle maladie et la soigner. En plus de la lutte contre Ebola, nous avons présenté à nos partenaires de l’Union Européenne, de la France, des Etats-Unis, nos besoins pour renforcer notre système hospitalier. Il s’agit notamment de la construction de cinq centres hospitaliers universitaires, la rénovation des hôpitaux préfectoraux et un dispensaire par sous-préfecture. Vous savez qu’Ebola est arrivé au moment où la Guinée allait faire son décollage économique. Mais nous avons l’espoir qu’Ebola qui porte atteinte à la vie économique et sociale, peut être transformé en opportunité. C’est ce que nous avons expliqué à nos amis et nous sommes tous convaincus que nous allons transformer ce malheur en opportunité. Nous sommes très reconnaissants pour l’appui que la France nous a apporté dès le début, en maintenant le vol d’Air France et toute la coopération. La même chose pour l’Union Européenne. Pendant que nos voisins nous fermaient leurs aéroports, ce sont les pays les plus éloignés qui les ouvraient. Je pense que c’est une très bonne leçon. Mais nous restons panafricains, fidèles à notre intention panafricaine ».
Le Bureau de Presse de la Présidence