Ma Lettre au Président de la République (Par Mamadou Lamine Diallo)

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Monsieur le Président,

C’est avec un cœur plein de tristesse que je vous écris cette lettre vu l’état dans lequel se trouve notre pays.

En effet, la Guinée est de nos jours confrontée à une des épidémies les plus dangereuses qui, désormais  entre dans les pages sombres de son histoire. Oui le virus Ebola est, on ne peut dire mieux, à 100% mortel et dont la capacité de contamination est si rapide que la propagation en est de même ou plus. C’est pourquoi d’ailleurs, nous constatons avec amertume autant de victimes que seuls les cris, les pleurs et les larmes peuvent en mesurer l’ampleur de la désolation.

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Mais la Guinée n’est pas le seul pays confronté par ce virus maudit, le Liberia, la Sierra Leone sont aussi ces pays qui subissent ses méfaits.  Et puisqu’il est difficile pour les Hommes de rester dans  un même espace sans effectuer des déplacements, alors la lutte contre la maladie devient aussi compliquée. Malgré les efforts titanesques de nos Responsables Chargés de sa lutte, nous enregistrons presque tous les jours des foyers de contaminations ou des cas suspects. Ce qui inquiète tous les guinéens en particulier et le monde en général. Parce que de nos jours, la maladie est devenue un combat de tous, ce ne reste le simple fait des déplacements d’un lieu à un autre des personnes.

 

Notre pays qui enregistrait une avancée significative dans le cadre de l’économie, voit son allure anéantie par le simple fait qu’un être nommé Ebola s’est invité dans la danse et a paralysé tout.

 

C’est pourquoi, Monsieur le Président, vu la dangerosité de cette maladie, nous vous avions cru qu’il serait judicieux d’accepter ne pas ouvrir les classes d’abord jusqu’à ce qu’elle soit boutée définitivement hors de nos frontières. Qu’il faudrait prendre tout le temps qu’il faudrait dans cette lutte, même s’il faut décréter une année blanche afin que nous n’enregistrions des cas d’Ebola dans nos Ecoles et Universités. Pas parce que nous ne voulions sincèrement pas étudier, mais ce qui nous préoccupe le plus est notre santé car tout le monde est unanime qu’il n’ya pas plus que la santé.

 

Monsieur le Président,

 

On entend par ci et par là que des kits permettant de se préserver de cette maladie ont été mis en place mais c’est sans compter ou tout en ignorant que les Ecoles et Universités du pays sont bourrées d’élèves et d’étudiants et que les frottements on ne peut pas lutter contre. Prenons seulement une Université comme Général Lansana Conté-Sonfonia où on peut retrouver un monde fou, où, pour que les Etudiants puissent étudier sont obligés de s’asseoir 5 à 6 sur un même banc, comment cependant peut-on contrôler tous ces gens ? Certes vous allez me dire que votre politique est forte, mais je vous dirais tout simplement qu’il s’agit là d’une question de vie ou de mort et le mieux est de se préoccuper plus à la sauvegarde de la vie. On peut prendre ces fonds alloués à cette cause pour les reverser dans d’autres activités comme la multiplication des centres de traitement, le renforcement de la formation des agents de santé, etc. au lieu de commencer une chose que nous n’en croyons pas pouvoir aboutir et dont la finalité ne pourrait qu’être un échec.

 

Monsieur le Président,

 

Plusieurs risques au-delà du domaine sanitaire concourent en ce qui concerne l’ouverture. Nous savons combien de fois le système éducatif n’est pas si appréciable. Nous savons aussi qu’en temps des cours normaux, beaucoup d’écoles ont la peine de finir les programmes. Et de nos jours nous savons dans quelle précarité, quelle dèche vivent les parents d’élèves, les guinéens. Beaucoup sont ces parents qui ne souhaitent pas qu’il y ait ouverture des classes parce que n’étant pas prêts pour assurer tous les frais liés aux études de leurs enfants.

 

Monsieur le Président,

 

Nous savons surtout que l’année 2015 est une année d’élection et qu’il serait très difficile que les élections ne puissent pas affecter le cours normal des études. Référons-nous du moment des Elections Législatives quand on a ordonné à toutes les écoles et universités d’accélérer les cours afin que les deux ne se confondent pas. La conséquence, d’autres ont fini les programmes et les autres n’en ont pas finis et surtout que cette année c’est tout un trimestre que nous avons perdu.

 

Monsieur le Président,

 

La proclamation des ouvertures des classes a été annoncée pour le 19 Janvier sans en informer en avance les parents d’élèves. Alors qu’ils devaient vraiment se préparer pour faire face aux fournitures scolaires de leurs enfants. Je vous avoue que c’est une chose déplorable.

 

Monsieur le Président,

 

Votre Gouvernement refuse catégoriquement d’entamer la baisse du prix du carburant pourtant ça aurait pu aider tout le monde notamment les étudiants et élèves pour lesquels, les parents souffrent quant au payement de leurs transports.

 

Monsieur le Président,

 

Ne pensez-vous pas qu’il serait nécessaire que votre Gouvernement participe réellement dans le domaine de l’éducation en assistant les parents dans l’achat des fournitures et dépenses liées à la scolarité ? Quant à la baisse du prix du carburant ? Quant à la sécurité sanitaire des Elèves, Etudiants, et du Corps Professoral ?

 

Monsieur le Président,

 

Espérant que cette lettre va attirer votre attention, tout en attendant de votre part une suite favorable, je vous prie d’agréer mes salutations les plus sincères.

 

 

Mamadou Lamine Diallo

622 06 77 23 / 662 71 04 79

 

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