
Monsieur le Ministre
Vous devez revoir votre définition de l’homme politique.
Je ne suis pas et je n’ai jamais été un homme politique.
Le fait d’avoir appartenu au CNT ou de me prononcer sur des questions politiques ne fait de moi un homme politique. Et d’ailleurs, je me suis toujours exprimé sur les questions dites politiques sous l’angle du droit.
Je suis un avocat. Vous le savez d’ailleurs puisque j’ai été un de vos avocats lorsque vous aviez des ennuis avec la justice.
Mais un avocat est aussi et avant tout un citoyen. À ce titre, il a le droit sinon le devoir de se prononcer sur les affaires de la cité.
Je me rappelle qu’entre 2020-2021, il vous est souvent arrivé de me dire à l’occasion de nos nombreux entretiens amicaux que je faisais partie des » bonnes consciences de la République – l’expression est de vous – qui ne doivent pas se taire face à certaines situations, justement parce que – selon vous toujours- je n’ai pas d’étiquette politique. C’était clairement une manière d’inviter des personnes comme moi à ne pas fermer les yeux sur l’injustice dont certains acteurs politiques et de la société civile étaient victimes. Vous en faisiez partie.
C’est cette même « bonne conscience de la République », étiquette que vous m’avez collée, qui s’est toujours exprimée et qui s’exprime encore quand d’autres citoyens sont victimes de ce dont vous avez été victime hier sauf que c’est maintenant que j’en paie le prix dans mon intégrité pysique.