Le débat sur une éventuelle modification de la Constitution n’en finit pas de défrayer la chronique en Guinée. Jusque-là, farouchement opposée à toute idée de révision, en particulier, des dispositions limitant le mandat présidentiel, l’UFDG n’en n’exclut plus la possibilité, notamment, sous certaines conditions. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le Conseiller politique du Chef de file de l’Opposition, Ousmane Gaoual Diallo sur les ondes de la radio Sabari fm ce lundi…
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« (…) On peut tout modifier [dans la Constitution] c’est-à-dire il y a des mécanismes pour les modifier. Le problème qu’on pose actuellement et que les Guinéens posent très mal: est-ce que si on modifiait la durée de mandat, le nombre de mandat, cela peut bénéficier à Alpha? C’est manifestement Non.
Alpha Condé ne peut gouverner la Guinée que par coup d’Etat après ce mandat là. Même si on modifiait le nombre de mandat, la durée de mandat, cela ne peut pas s’appliquer à Alpha parce que lui il a juré sur une constitution qui interdit ça, de cumuler après. C’est cette loi qui s’applique, elle n’est pas rétroactive. Cela profiterait à son successeur mais pas à lui ». (…)
Si aujourd’hui on modifiait les dispositions intangibles de la Constitution qui sont la durée, le nombre de mandat cela ne peut profiter à Alpha Condé. Alpha Condé c’est fini. C’est la fin de parcours sauf par coup d’Etat. Il n’y a plus aucune possibilité.
Donc les gens qui maintiennent ce discours, est-ce qu’on peut modifier? Oui on peut les modifier. Le peuple de Guinée est souverain sur ses lois. On peut les modifier sauf que la modification de ces articles est très compliquée actuellement. NCe n’est plus seulement l’Assemblée qui va le faire ou le peuple. C’est pour cela on a dit que ce sont des durées intangibles. C’est pour les rendre plus durables dans le temps. Maintenant, peu importe comment on fait. Je le dis Alpha ne peut plus bénéficier de la Constitution qui l’a élu qui limite le nombre de mandat à deux, consécutif ou non. (…) »
A rappeler que la Constitution guinéenne du 7 mai 2010 dispose dans son article 154 : « La forme républicaine de l’État, le principe de la laïcité, le principe de l’unicité de l’État, le principe de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, le pluralisme politique et syndical, le nombre et la durée des mandats du président de la République ne peuvent faire l’objet d’une révision. »
Nous y reviendrons.
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