Ousmane Gaoual Diallo : « L’option militaire au Niger est une aberration… »

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AFRICAGUINEE.COM : Le CNRD a déclaré que toute action militaire pour le rétablir le président civil au Niger équivaudrait à la dislocation de l’organisation sous-régionale. Pourquoi cette position de la part de Conakry ?

OUSMANE GAOUAL DIALLO : Parce que le risque est grand. La Cédéao ne peut pas ou ne doit pas prendre comme premier choix, le règlement d’une crise interne à un pays l’option militaire. C’est une aberration. Vous irez avec des barbouzes, déloger un président et installer quelqu’un. Alors, vous faites comment pour la suite ?  C’est par les coups de canon que vous allez les réconcilier ? C’est comme ça que vous allez réconcilier les positions divergentes dans le pays qui ont amené à cette situation ? Cela ne peut jamais et ne doit pas être un premier choix. C’est pour ça qu’il est nécessaire que la Cédéao revoie sa copie et adopte une position plus conciliante, à partir du moment où elle est considérée comme une institution de médiation entre les protagonistes. C’est une position privilégiée qu’il faut garder. C’est très important et amener les uns et les autres à régler la crise politique.

Sur le long terme, il faut se pencher sur l’incapacité des pays ouest-africains à créer les conditions de stabilité et de durabilité de leurs institutions. Qu’est-ce qui fait ça ? C’est parce que, on doit finalement conclure que ce n’est pas les bonnes élections qui garantissent la stabilité dans un pays. Ce n’est même pas le bon travail ou le mauvais travail qui font ça. Il y a des paramètres certainement qu’il faut aller découvrir sur lesquels il faut asseoir les équilibres qui permettent de préserver les institutions et de leur pérennisation dans le temps. Et ça, c’est est un débat légitime en Afrique de l’Ouest mais encore plus pour notre propre pays. Il ne faut pas seulement se focaliser sur la littérature (en disant oui, allons-y on est dans une transition, il faut faire des élections, on transfert le pouvoir…). Est-ce que c’est une condition garantie de stabilité et de pérennité ? Il faut peut-être réfléchir à inventer des mécanismes pour éviter cela.

On voit des régimes, ailleurs qui n’ont forcément pas de bonne réputation du point de vue démocratique, du point de vue de ce qu’on a comme standard démocratique, mais ce sont des régimes qui durent dans le temps. Souvent même, ces régimes ne travaillent même pas. Et de l’autre côté, on voit des régimes qui sont réputés être de bons régimes démocratiques et qui ne durent pas. C’est sur quelle base tout ça se fait ? Il faut entrainer une réflexion à ça. Il faut que l’on réfléchisse pour trouver les mécanismes de stabilité. Et la Cédéao doit être interpellée. Et puis il y a d’autres problèmes : le problème sécuritaire qui touche aujourd’hui le Sahel ; le problème d’insécurité qui touche la jeunesse qui la pousse à l’exil. Cela nous interpelle. Quelle réponse pourrons-nous apporter à tout ça ? Est-ce que c’est par les élections seulement ? Est-ce que c’est par les questions des droits de l’homme seulement qu’on règle ? Est-ce que c’est par des questions économiques ou de prendre en compte des questions ethniques, régionales… ? Il faut qu’on invente des mécanismes qui absorbent tout le monde et qui permette à chacun de se sentir pleinement bien.

Les autorités de la transition disent qu’elles n’appliqueront pas les sanctions ‘’illégitimes inhumaines’’ infligées au Niger par la CEDEAO. Le Gouvernement envisage-t-il une stratégie d’aide pour les autorités nigériennes ?

Chaque fois qu’un pays a été mis sous ces formes d’embargo, on a refusé d’appliquer, et on refusera. Quand le Mali était là, le Burkina aussi…, ce n’est pas une nouveauté. On refusera d’appliquer les sanctions qui aggravent la situation des populations. On ne ferme pas ça. C’est même disproportionné. Quand vous coupez l’électricité à un pays, ce n’est pas que le pouvoir que vous sanctionnez. Toutes ces bonnes femmes qui sont dans les hôpitaux qui attendent des soins, qui attendant d’être opérées, ce n’est pas le pouvoir. Si vous dites que vous ne fournissez pas des médicaments de santé à la population, ce n’est pas le pouvoir. Vous vous attaquez à la population. Mieux vaut prendre au cœur de ces préoccupations, les problèmes des populations que les problèmes des chefs d’Etat déchus par-ci par-là. Cela ne doit pas peser plus que les populations elles-mêmes. Vous mettez les populations dans une situation inconfortable en voulant l’infliger des sanctions qu’elles ne méritaient pas.

Vous pensez que les dirigeants de la Cédéao ont manqué de maturité ?

Non, ils se sont précipités sur une décision. Nous pensons qu’il y a eu de l’émotion qui a conduit à cela. Mais il n’est pas tard pour revenir à de meilleurs sentiments, garder la position, privilégier le médiateur reconnu des autorités guinéennes et travailler à trouver les mécanismes pour sortir le Niger de cette situation. Ensuite, réfléchir plus globalement à une réponse adaptée au contexte et aux crises latentes dans d’autres régions. Il faut anticiper tout ça.

Certains craignent aujourd’hui que les rapports entre notre pays la Guinée et la CEDEAO ne s’effrite davantage. Partagez-vous ces inquiétudes ?

Pas du tout. Pourquoi nos rapports vont s’effriter ? Nous, nous avons gardé notre singularité. Cela n’est pas nouveau. Quand on a infligé les sanctions au Mali, on a dit non, on n’est pas concerné. On est resté sur cette position. La singularité, la Guinée l’assume depuis 58. Ce n’est pas nouveau.

Sauf que là le ton est différent. Vous allez jusqu’à prédire la « dislocation de la Cédéao ». Est-ce que ça veut dire que la Guinée veut sortir carrément de l’institution ?

La Cédéao, quelle est sa mission principale ? C’est de renforcer l’unité entre les peuples ouest-africains et de favoriser l’intégration économique de ces pays-là. C’est ça sa mission. Si vous détruisez l’unité, il ne reste rien. Le seul facteur sur lequel encore on peut peser et continuer à être ensemble, c’est l’unité entre les populations ouest-africaines. Si vous ne prenez pas ça en compte, il n’y a plus de Cédéao de fait, parce que l’intégration économique, on n’y arrive pas. Il faut qu’on soit conscient de ça. Le problème principal, c’est si on touche les piliers de la fondation de la maison Cédéao, la maison va s’effondrer, c’est un constat. Si vous voulez préserver la maison, vous maintenez les piliers solidement ancrés.

Dans les traditions, les habitudes, si vous en faites des tabous, on ne va pas se lever. Il y a une crise entre la Russie et l’Ukraine, les européens ont une position claire et tranchée vis-à-vis de l’Ukraine. Mais personne n’a dit que je vais prendre mon armée aller bombarder la Russie. Il y a eu des tragédies plus graves en Sierra Leone, il a fallu plusieurs années pour que l’ECOMOG vienne. Donc il faut que la Cédéao ne prenne pas l’usage des armes comme le premier choix pour régler. Il y a d’autre voies qu’il faut explorer. Il ne faut pas faire un précédent qu’on ne peut pas soutenir. Aujourd’hui, est-ce que c’est toujours important de mobiliser les armées ouest-africaines pour rétablir un président, que de mobiliser ces mêmes armées pour garantir la sécurité au niveau du Sahel. On risque de faire exploser tout le pays. Alors que cette question d’insécurité est au cœur de la plupart des crises de ces pays.

Aucun pays africain ne se mobilise encore pour dire quelle réponse on va apporter pour le Burkina, la Niger ou pour le Mali. Même d’une certaine manière, le Nigéria, plus de 30 ans ils ont maille à partie avec Boko Haram. Et qu’est-ce qu’on a fait ? Est-ce qu’on a mobilisé l’armée africaine pour aller attaquer Boko Haram ? Non. A Casamance (Sénégal), on a mobilisé l’armée ? Il faut trouver des mécanismes de règlement de crise qui peuvent être efficaces à mon avis. On peut commencer par ça au lieu de se précipiter sur les solutions militaires. Si le Niger explose aujourd’hui, il n’y a pas d’autorité centrale à part l’armée. Et si l’armée est divisée, vous croyez que ça va entrainer une meilleure sécurité dans la sous-région ? Non. Et c’est les conséquences qui seront dramatiques pour les populations et pour les pays.

Avec la résurgence des coups d’Etat il y a des craintes que les rebellions ne reviennent en Afrique de l’ouest. Si les partis politiques n’ont pas la possibilité de concourir aux élections, gagner et de pouvoir diriger les Etats, il ne sera plus question que créer des groupes armés pour s’emparer des pouvoir d’Etat. Cela ne risquerait-il pas d’aggraver la situation ?

On a déjà essayé ça, ça n’a pas marché. Il y a eu des rebellions fortes qui ont été créées au Libéria et en Sierra Leone et en Côte d’Ivoire. Cela a réglé quoi ? Cela n’a pas régler la question de la stabilité de la sécurité dans ces pays. Si vous voulez conquérir le pouvoir, l’exercer…, ça commence par l’éducation. Vous prenez nos partis politiques en Guinée ici, quel est le parti qui a un fonctionnement démocratique ? C’est-à-dire, qui respecte le rythme démocratique de ses textes, en remettant régulièrement en cause son mandat, en respectant les règles démocratiques de son parti. Dans le débat démocratique, lorsque vous n’avez pas un fonctionnement démocratique pour votre propre parti, je ne sais pas, comment vous pouvez, une fois à la tête du pays, garantir un fonctionnement démocratique de l’Etat. C’est compliqué. Il faut être déjà éduqué dans ces valeurs démocratiques pour pouvoir l’exercer plus tard. Donc il y a beaucoup de chose à faire à la base et il y a un travail au sommet…

La démocratie, telle qu’elle est dans les livres, a besoin d’être d’une certaine manière adaptée au contexte et aux réalités de nos pays comme partout ailleurs. La démocratie française n’est pas la démocratie américaine. La démocratie suisse, est un modèle singulier. Elle tient compte des différentes tribus qui fondent la Suisse, la démocratie belge tient compte de ses ethnies, qui n’est pas la même que la démocratie suédoise. Chacun de ces Etats a réussi à implanter la démocratie dans son pays en tenant compte de son contexte, de culture, de sa diversité, de sa tradition. L’africain doit faire autant.

Pour le cas de la Guinée qui est en transition, pensez-vous qu’il y a là une aubaine avec la nouvelle Constitution ?

Ce n’est pas une question que de constitution. Il faut d’abord voir le modèle de société. C’est se fait par des débats. Et le débat est difficile déjà. Parce que, quand vous venez au dialogue avec un chapelet de revendication, vous rendez difficile les échanges. Et lorsque l’échange est difficile, ce n’est pas évident d’arriver à une conclusion acceptée de tous. Il faut déjà inventer un mécanisme de communication entre des acteurs qui n’ont pas toujours les mêmes objectifs. Et c’est déjà un travail que les africains doivent faire, particulièrement en Guinée. Est-ce qu’on échange lorsqu’on n’est pas d’accord ou bien on échange pas du tout ? Ou bien qu’on invente un mécanisme d’échange pour partager les divergences, avec la volonté de chacun d’aller rechercher un fond d’équilibre.

Si on n’est pas capable de faire ça, le chemin vers les sociétés démocratiques ouvertes assises sur les institutions pérennes et solides, sera compliqué. Parce que chaque fois, ceux qui ne sont pas autour de la table vont imaginer que ce qui est fait leur ait imposé et c’est à leur détriment. Il faut un sursaut de patriotisme, il faut un réveil de conscience des élites, des partis politiques, des acteurs de la société civile pour dire que, oui, notre société est traversée par beaucoup de courants, les divergences sont légion. Mais dans cette diversité d’opinion, de compréhension, nous devons inventer des mécanismes d’un débat, d’un dialogue avec l’objectif d’arriver à une synthèse acceptable de chacune des parties.

 Africaguinee.com

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Said
Said
14 août 2023 11:54

@Youssouf Bangoura il serait plus équitable de faire élire les gouverneurs sinon les maires des gdes communes imposeront des gouverneurs de leur commune, parti, ou erhnie. Aux USA ils ont imposé un système qui empêche qu’une poignée d’états très peuplés imposent un président aux autres.
Pour le reste je suis d accord à 100%.

Tag
Tag
11 août 2023 16:23

@Pan-africain

Le plus important, c’est que toi et moi voulons la meme chose, c’est a dire la meme fin; il n’y a que nos chemins qui different. Quelque soit le chemin emprunte par la Guinee, j’espere qu’on se retrouvera la-bas, plus tot que tard.

Le Pan-Africain
Le Pan-Africain
11 août 2023 01:28

@tag,
Awa mi jaɓii.

Gandhi
Gandhi
10 août 2023 22:56

Dictature civile Alpha Condé ???
Vous enlevez les militaires, il n’était plus rien (sachant pour Youssouf – une pierre dans son jardin – qu’il n’était déjà pas grand chose).
Le problème c’est qu’en dehors de la lutte armée, la patience pour une démocratisation via le peuple (mais ça peut durer encore plus de 25 ans), il reste malheureusement les djihadistes qui sauront rassembler de nombreux opposants.
C’est pourquoi il en existe une autre que je tais ici, pour éviter ces 3 voies qui ne sont guère enthousiasmantes.

Tag
Tag
10 août 2023 15:15

@pan-africain

Comme je te l’ai dit, je ne suis pas acteur politique comme on le concoit chez nous. Je ne peux donc que denoncer et donner mon opinion. Et je suis certain que l’on arrivera jamais a « mettre fin a la dictature en Guinee, quelle soit civile (Alpha) ou militaire (Doumbouya) » en soutenant le dictateur ou en l’abolvant de ses crimes. Nous ne sommes pas d’accord la-dessus. And we don’t have to be on the same side of this fence.

Le Pan-Africain
Le Pan-Africain
10 août 2023 12:56

@Tag,
J’ai du mal a te saisir, franchement. Veux tu rester simplement dans la denonciation oubien voudrais tu que des mesures soient prises pour en finir avec les militaires? Si oui lesquelles?
Comme tu l’as signale, ma position est claire. Pas besoin de revenir la dessus. Mais a part les denonciations , que devrions nous faire pour mettre fin a la dictature en Guinee, quelle soit civile (Alpha) ou militaire (Doumbouya).

Tag
Tag
10 août 2023 04:19

@Pan-africain C’est le terme « supporters de la dictature militaire en Guinee » qui te fait mal, a ce que je vois. Il n’y a pourtant rien de plus vrai. Il n’y a que la verite qui blesse, dit-on. Il n’y a aucune honte a assumer ce qu’on est. Et non, je ne crois pas que je sois le seul a vouloir la democratie ici, et tant mieux. Je trouve juste ridicule que des partisans de la dictature militaire en Guinee nous barratinent sur les bienfaits supposes de la decentralisation du pouvoir. Desole, ceci n’etait pas une invitation a me sevir ton… Lire la suite

Le Pan-Africain
Le Pan-Africain
9 août 2023 00:24

Shams , L’histoire politique de l’Afrique francophone depuis les années 60s montrent que les présidents qui centralisent tout et cassent toute opposition se créent toujours des troubles. Ironsi fut le premier à centraliser le pouvoir politique au Nigeria et l’affaire s’est mal terminée pour lui et pour son pays . Ce grand pays n’a connu la démocratie que quand ils ont décidé de distribuer le pouvoir. La Guinée ira inévitablement vers une décentralisation et ce sont les populations elles mêmes qui vont l’imposer à conakry. Si Alpha avait appliqué cette constitution, il aurait sorti l’opposition de la rue et peut… Lire la suite

Le Pan-Africain
Le Pan-Africain
9 août 2023 00:14

@Tag, “ Sans les moyens qui vont avec, ce ne sont que des voeux pieux. ” Lol tu parles comme si tu es le seul ici à vouloir la démocratie. La différence entre toi et moi c’est que je ne suis plus prêt à ce qu’on jette des gamins devant des militaires alors que rien ne changera en fin de compte . C’est soi on donne aux gens les moyens de se défendre ou on souffre. Je reste convaincu que seule une armée citoyenne peut garantir la démocratie chez nous . Croire que des gens qui ont la force ne… Lire la suite

TRONKA
8 août 2023 10:15

@Youssouf Bangoura
Salam camarade
Bonne semaine.
TRONKA

Tag
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8 août 2023 02:43

Je vois que les supporters de la dictature militaire en Guinee se congratulent entre eux en pensant tenir une idee miraculeuse 🙂 🙂 :). Sans les moyens qui vont avec, ce ne sont que des voeux pieux. Que ceux qui ont le pouvoir decentralisent les revenus miniers, les pouvoirs de nommination et les forces de l’ordre pour qu’on voit. Avant cela, tout ceci n’est que de la gymnastique verbale.

Shams Deen
Shams Deen
8 août 2023 02:10

Pan Africain

La constitution de 2010 a été sabotée par ALPHA CONDE pour éviter que les gens n’élisent que lui seul (sa personne ,le reste ne l’intéressait pas ,surtout que si ca allait dans le bon sens pour le pays) qui avait les leviers en mains.
Les gens ont pensé à la décentralisation poussée jusque dans les détails de sorte que l’on aurait fait un GRAND BOND en avant .
C’est pourquoi je ne pardonnerai JAMAIS a cet individu qui n’a été qu’un ESCROC .

Youssouf Bangoura
Youssouf Bangoura
7 août 2023 22:55

Tronka et Pan -Africain,

entièrement d’accord avec vous deux, on doit changer ce qui n’a pas marché jusque là, il faut voir et envisager autre chose .La décentralisation comme vous le dites, est une très très bonne chose . Les maires connaissent leur commune et leurs habitants, ils savent mieux que quiconque ce dont -ils ont besoin .

Le Pan-Africain
Le Pan-Africain
7 août 2023 21:21

Youssouf, L’ancienne constitution prevoyait que les gouverneurs des regions administratives, j’insite la dessus parceque c’est important, soient choisis par les maires des communes rurales et urbaines qui sont eux memes elus par la population. Je crois que les prerogatives doivent revenir a ces maires qui eux memes vont decider comment et a quel degre vont ils deleguer aux gouverneurs. Chaque region administrative aura une approche differente et on verra ce qui marche. Les prefets etant nommes ne seront la que pour representer l’Etat central et veiller sur les domaines qui relevent de lui. La decentralisation permettra aux uns d’avoir des… Lire la suite

TRONKA
7 août 2023 21:18

Je reste dans l’espérance de la charité de l’intelligence au Niger, le conflit armé n’a jamais été une panacée. On peut tolérer l’inexpérience du nouveau président du Nigéria dont le choix a finalement été désavoué par les sénateurs et même les sages.
TRONKA

TRONKA
7 août 2023 20:33

@Youssouf Bangoura
@Pan africain

Responsabiliser l’autorité des communes c’est donner plus de couleur au développement de nos régions.
Un maire a compris ce paradigme, c’est le maire de Siguiri qui a pris l’initiative d’implanter les feux de signalisation dans tout Siguiri. Une initiative à encourager.
Les actes à la place des discours. Peut être qu’il y en a d’autres réalisations que je ne connais pas.

TRONKA

Youssouf Bangoura
Youssouf Bangoura
7 août 2023 08:25

Pan -Africain,

vous avez une meilleure approche de la situation, j’avoue que vu l’état rudimentaire de nos régions, il est temps de déléguer une partie de responsabilité en matière d’infrastructure à nos régions ( préfets et maires ) .Les préfets et maires doivent s’occuper de leur localité sans intervention de l’état .

Le Pan-Africain
Le Pan-Africain
6 août 2023 21:16

Le nom de la Suisse commence a entrer dans les esprits. C’est bien. En tout cas le systeme politique centralise a echoue en Guinee. Il faut distribuer le pouvoir et donner des prerogaties aux regions ADMINISTRATIVES. Tout est concentre a Conakry y compris les infrastructures qu’on refuse au Fouta par mechancete sinon rien n’explique que la route Labe Dakar ne soit pas complete.
Qu’on laisse les populations locales gerer cette region, elles feront un bien meilleur boulot que le gens de Conakry.

Kaou Labe
Kaou Labe
6 août 2023 11:44

Ce hurluberlu dit :
La Suisse …la Belgique , des MODÈLES en DEMICRATIE , ont CHOISI de TENIR COMPTE de LEURS TRIBUS , de LEURS ETHNIES .

Bon Dieu de Bon Sang !
POURQUOI NE SOUTIENT IL PAS , ALORS QUE LA GUINEE SUIVE CES MODELES :
UNE GUINEE DES TRIBUS ET DES ETHNIES !
N’importe quoi ce Tordu !
Il a bu toute honte !
Beurk !
Mais attention , souvenir que SANOUSSI Bantama Sow faisait EXACTEMENT la même chose , avec beaucoup plus de DIGNITE :
Il a TOUJOURS ETE RPG !
Différence !

BAMCE
BAMCE
6 août 2023 11:10

Youssouf Bangoura Ousmane Gaoual est un opportuniste, comme il est au mangeoire actuellement et surtout que ses patrons sont venus au pouvoir par effraction (dans les mêmes conditions que ceux du Niger, Mali, Burkina) , il ne dira pas le contraire. Ils savent une fois qu’on déloge les putschistes au Niger, ils n’auront pas le choix que de respecter ce qu’on les a dit. C’est une SOLIDARITÉ de fait entre putschistes, rien de panafricanisme. Les Africains ne vont jamais y arriver à créer les « *contours* », d’une démocratie s’ils comptent sur des putschistes qui ne sont là que par le goût… Lire la suite

Youssouf Bangoura
Youssouf Bangoura
6 août 2023 09:38

BAMCE, certes vous ne partagez pas l’opinion de Gaoual mais, il est difficile de ne pas être d’accord avec lui de ce qu’il vient de dire là .Il a raison sur toutes les lignes, les Africains au lieu de créer les contours de leur propre démocratie en tenant compte de leur diversité ethnique et culturelle comme l’ont fait leurs maitres occidentaux, ils ont plongé bêtement dedans sans réflexion rien dès qu’on les a dit de le faire . Il est très aisé de voir et de comprendre que les maitres occidentaux eux-mêmes n’ont pas copié ce que l’autre fait, chacun… Lire la suite

BAMCE
BAMCE
5 août 2023 22:30

Ousmane Gaoual ni foi, morale et dignité, très malhonnête ce type