Invité par le président guinéen à inaugurer le barrage de Kaléta, Jean-Louis Borloo a tenu un discours vibrant, invitant son projet dans la Conférence de Paris (Cop21).
Maintenant qu’il les a tous rencontrés au moins une fois, Borloo en est convaincu: il tient le bon projet, au bon moment, au bon endroit. Une agence internationale, qui centralise les quelques milliards de dollars alloués par la communauté internationale pour le développement Afrique et les utilise pour électrifier tout le continent.
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Après avoir traversé une période difficile, l’ancien Ministre retrouve sa forme et la même verve que lorsqu’il y a dix ans, il défendait son projet de rénovation urbaine. Son nouveau combat se veut plus global et encore plus fou. Le plan Marshall pour les banlieues s’est transformé en plan Marshall pour l’Afrique.
L’inauguration du barrage hydro-électrique de Kaléta ce lundi 28 septembre est une occasion idéale. D’une puissance de 240 mégawatts, il a été bâti par la société China International Water & Electric (CWE) -avec la participation de la société française Engie (ex Gdf-Suez)- en moins de temps que prévu ! Financé à 75% par la China Exim Bank et pour le quart restant par l’Etat guinéen, ce chantier phare du quinquennat d’Alpha Condé a été achevé avec plus d’un an d’avance. Son inauguration à 15 jours des élections présidentielles dont le premier tour se déroule le 11 octobre, tombe à point nommé.
« UN ÉVÉNEMENT MONDIAL ! »
Il est donc possible pour un pays d’Afrique de fournir en électricité plus de la moitié de sa population en seulement… moins de cinq ans. C’est en substance ce qu’a expliqué Borloo devant un auditoire forcément acquis à sa cause. «Merci de prouver au monde que c’est vital et surtout que c’est possible», a lancé le seul européen invité à cet événement, qui avait des airs de fête nationale, auquel assistait Denis Sassou-Nguésso, président du Congo-Brazzaville et le nigérien Mahamadou Issoufou. «Un pays qui sous l’impulsion de son chef décide d’apporter l’accès à l’énergie, à la lumière… en moins de cinq ans, c’est un événement mondial!», a répété Borloo, lui-même ému, rappelant que malgré l’épidémie d’Ebola les travaux s’étaient poursuivis pour achever l’ouvrage. S’adressant à son «frère» Alpha Condé, Borloo a lancé la nouvelle étape de son projet. «Ce continent, puits de carbone pour l’humanité, demande que les justes financements soient mis en place avant décembre.» comprendre avant le Conférence de Paris (Cop21). Si le Président Hollande ne veut pas entendre ce message subliminal, ses homologues africains se chargeront de faire passer le message.
Mardi soir, le président guinéen dont la réélection est quasiment assurée grâce à la concrétisation de ce projet s’amuse avec son ami Jean-Louis et lui promet de faire poser une stèle et de graver: «Jean-Louis vint et la lumière fut!» «Certains le prennent pour un rêveur ! Mais ce sont les rêveurs qui ont fait le monde», a-t-il dit à Kaléta, avant d’insister sur l’aspect vital de l’électrification de son continent, «si l’on veut cesser de voir nos enfants mourir en Méditerranée car ils sont désespérés de l’Afrique!»
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