Pour une superstructure autonome chargée de piloter le développement en Guinée : un plaidoyer de M; Alpha Sidoux Barry

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Alpha Sidoux 2Note de la rédaction: A travers un budget qu’il fait voter tous les ans par le Parlement, le gouvernement guinéen exprime les orientations de sa politique économique et sociale. Les choix économiques et sociaux de la nation, relèvent donc de la compétence exclusive du gouvernement. Seulement voilà, pour de nombreux observateurs, au vu de la faiblesse des résultats qui découlent souvent de ces choix, le gouvernement guinéen ne peut continuer à faire l’économie d’une reforme institutionnelle pour relancer un secteur économique et social de plus en plus confronté à un environnement complexe et en mutation rapide.

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Et le choix porté sur un homme du secteur privé comme Premier Ministre, a été justement perçu par de nombreux spécialistes comme une volonté affichée par le Président Alpha Conde de redynamiser ce secteur. Certains n’hésitent pas à demander le remplacement du Conseil Economique et Social « inefficace et non adapté » , par un Haut Commissariat au Développement (HCD) chargé de superviser la stratégie de politique économique et sociale afin d’accélérer l’émergence de l’économie guinéenne.

C’est le cas notamment de notre compatriote Alpha Sidoux Barry, Economiste, journaliste professionnel et essayiste, président de l’agence Conseil & Communication international (C&CI). Lisez plutôt en avant-première, le projet de création d’une superstructure destinée à piloter le développement économique en Guinée, qu’il compte présenter dans son livre à paraître dans les prochains mois…

 » Une superstructure autonome pour piloter le développement

Pour superviser la stratégie de politique économique et sociale à suivre à court, à moyen et à long terme afin d’accélérer l’émergence de l’économie guinéenne, Il y a lieu de mettre sur pied une superstructure autonome, placée au-dessus du Gouvernement. Cette institution nouvelle est donc à inscrire dans la Constitution au même titre que la Cour constitutionnelle (CC), le Haut Conseil des collectivités locales (HCCL) ou encore l’Institution nationale indépendante des droits humains (INIDH). Elle pourrait prendre la dénomination, par exemple, de Haut-Commissariat au développement (HCD).

Le HCD devrait remplacer le Conseil économique et social. Ce « machin », qui ne sert strictement à rien dans un pays en développement, est inspiré du Conseil économique, social et environnemental français dont beaucoup demandent aujourd’hui l’abolition pure et simple. On sait qu’en France, il sert surtout à recycler d’anciens ministres en mal de portefeuille ou à caser des amis politiques. On a même vu une ancienne actrice désargentée y faire son entrée. C’est le comble de l’insignifiance.

Le Haut-Commissariat au développement devrait comprendre 24 experts de haut niveau : économistes, statisticiens, démographes et sociologues. Ils représenteraient la tour de contrôle de l’économie nationale. Cela n’empêche évidemment pas l’existence du ministère du plan dans le Gouvernement. Le HCD doit veiller à ce que l’Etat mène une politique économique active, en un mot, à ce que la puissance publique inspire, oriente et donne un sens à l’action économique.

 

Alpha Sidoux Barry, Economiste, journaliste professionnel et essayiste, président de l’agence Conseil & Communication international (C&CI).

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