Proposition de toilletage de la Constitution: Kèlèfa SALL « prend acte », Kobélé Keita « ni satisfait, ni convaincu… »

Cour Constitutionnelle
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Cour ConstitutionnelleDans une correspondance datée du 13 janvier 2017, M. Sidiki Kobélé KEITA, Enseignant-Chercheur, avait interpellée la plus haute juridiction du pays sur la nécéssité  d’un néttoyage de la constitution, au motif qu’elle « n’est ni cohérente ni légitime ». En guise de reponse, le Président de la Cours Constitutionnelle M. Kèlèfa SALL a déclaré avoir pris acte de la teneur du courrier, tout en précisant qu’en « tant qu’arbitre, régulatrice et gardienne de la Constitution » la Cours ne saurait ni approuver, ni désapprouver les idées de M. Kobélé Keita, « au risque d’entretenir la polémique ». Lisez plutôt cet échange de courrier qu’il a bien voulu partager avec ses compatriotes…!

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 Cour Constitutionnelle
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Conakry, le 31  janvier 2017
A
Monsieur  le Présidents de la Cour  Constitutionnelle
 
 
 
Monsieur  le  Président,
 
Je viens de recevoir votre lettre du 24 janvier 2017. Je prends acte de vos réflexions. Je n’en suis ni satisfait,  ni convaincu connaissant les enjeux que sous-tend ou soulève ma lettre et le piège supposé qu’on voudrait éviter.
 
C’est en citoyen inquiet et agissant dans une perspective historique qui avait écrit à l’Assemblée nationale directement légitimée par le peuple et à la Cour constitutionnelle indirectement légitimée par le peuple. C’est dire que loin de moi l’idée « d’entretenir une polémique » avec qui ce soit.
 
Je comprenais le silence des structures nées des coups d’Etat, mais pas celle  des institutions légitimées par le peuple.
 
C’est pourquoi je tiens à vous signifier  que votre réponse m’a agréablement surpris, parce que c’est la première fois que je reçois la réponse d’une institution mise en place, même  si c’est indirectement, par le peuple. Je vous en remercie sincèrement.
Mais sachez  que chaque fois que j’aurais des inquiétudes sociétales  qui concernent  votre Cour, je vous interpellerais fraternellement pour mieux me situer.
 
Grand merci pour votre prompte réaction.
 
Croyez, Monsieur  le   Président, en l’expression de ma haute considération pour la Cour constitutionnelle actuelle de la République de Guinée.
 
Sidiki Kobélé Keita
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