C'est un Damaro Camara très remonté qui a réagi à la déclaration des leaders de l'opposition qui, depuis Paris, ont appelé à une marche contre le président Alpha Condé. Selon l'honorable Amadou Damara Carara, président du Groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel, qui se dit non impréssionné par la démarche, ce n'est pas à Paris que ce règlent les problèmes guinéens…Lisez!
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« Je viens de lire cette déclaration. D’abord, elle est longue et confuse. Ils montrent exactement le degré de respect qu’ils ont pour les populations guinéennes. On ne se retire pas à Paris, se rencontrer dans un restaurant pour parler du sort des Guinéens. On doit être autour de la table et parler de la Guinée. Ensuite, qu’ils suspendent la participation de leurs députés à l’Assemblée nationale qui est un lieu de débats et d’idées… Mais on ne fuit pas l’Assemblée pour aller débattre dans un restaurant à Paris.
Kouyaté a refusé de siéger, les deux autres sont députés à l’Assemblée. On préfère débattre des problèmes guinéens à l’Assemblée que dans un restaurant à Paris. Ceci dit, encore une fois, les problèmes de la Guinée ne peuvent se résoudre que par les Guinéens autour d’une table en Guinée.
Alors s’ils ont un programme à eux, ce n’est pas celui du peuple de Guinée dont ils veulent instrumentaliser en croyant que ce peuple est à leur seule disposition. Ils se retirent à Paris, concoctent quelque chose et viennent demander à la population d’agir dans ce sens là. Ce qui est regrettable. Je trouve cela pratiquement irresponsable. Qu’ils viennent, qu’on s’asseye pour qu’on puisse parler des problèmes guinéens ici en Guinée. Je voudrais ajouter à ceci que nous ne sommes pas du tout impressionnés par ce qu’ils mettent dedans et surtout par le lieu où ils se réunissent. On ne se réunit pas en dehors de la Guinée pour demander aux Guinéens de brûler la Guinée. Je trouve cela une fois encore totalement irresponsable. »
A rappeler que dans une déclaration conjointe publiée ce mardi 24 mars, les trois principaux leaders de l'opposition reunis à Paris, ont accusé le Président Alpha CONDE de violation massive et recurrente de la constitution, estimant par voie de conséquence que son "pouvoir n'a désormais aucune légitimité".
Nous y reviendrons