« Pris pour le lieutenant BOBO, l’nlèvement de Mamadou Cellou Diallo au Liban est une grave affaire d’Etat » , BAH Oury

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GBK C'est dans une très grande consternation que la nouvelle est en train de circuler à travers le monde. Un citoyen guinéen, Mamadou Cellou Diallo a été enlevé au Liban où il réside, pour être déféré à la « maison centrale de Conakry».

{jcomments on}Selon les autorités pénitentiaires et le procureur Williams Fernandez qui officie comme représentant du ministère public dans le procès dit de « l'affaire du 19 juillet 2011 », il s'agirait du lieutenant Bobo qui serait impliqué selon le procureur dans l'attaque « du domicile privé de M. Alpha Condé ».

Or cette fois-ci encore, les autorités guinéennes ont étalé sur la place publique leurs méthodes de gangstérisme et de déni de la vérité. Plusieurs problèmes se posent autour de cette affaire. D'abord sur quelle base juridique et légale, un citoyen guinéen s'est-il fait kidnappé au Liban où il menait une vie active en toute légalité ? Les autorités libanaises ont-elles été informées de cet enlèvement ? Y a-t-il un accord d’extradition entre les deux États ? Autant de questions qui méritent d'être éclaircies par des juridictions internationales et les organisations internationales chargées des droits de l'homme.

Le procureur Williams Fernandez et les forces spéciales agissant pour le compte de M. Alpha Condé prouvent qu'ils sont prêts à user des méthodes les plus illégales pour créer de manière artificielle des « preuves pour valider l'accusation publique ». Malheureusement pour eux, ils ont encore échoué.

Mamadou Cellou Diallo doit être libéré immédiatement et il doit bénéficier d'une réparation des préjudices subis. Il lui appartiendra de juger de l'opportunité de porter plainte contre « l'Etat guinéen pour enlèvement et séquestration ».

Comme j'ai eu à le dire mainte fois, les organisations civiles guinéennes, y compris les partis politiques, ont brillé par leur silence et leur désintérêt par rapport aux arrestations arbitraires de civils et de militaires, de pratiques de la torture et d'exécutions extrajudiciaires durant ces deux années par la gouvernance d'Alpha Condé. Les avocats de la défense d'un côté et les journalistes de l'autre ont sauvé l'honneur et la dignité des Guinéens dans leur ensemble en consacrant leur temps et leur énergie à défendre les accusés dans le cadre de cette affaire.

En définitive, dans un pays, si les fondamentaux de l'Etat de droit sont systématiquement bafoués et violés par ceux-là même qui sont censés en être les garants, alors il ne faudra pas s'étonner que les élections législatives annoncées ne soient qu'une vaste mascarade qui plongera davantage la Guinée dans la confusion et la crise.

03/07/2013

Bah Oury
1er vice-président de l'UFDG

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