
Conakry, 19 juillet 2025 – Le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a dévoilé ce samedi les résultats provisoires du recensement national réalisé dans le cadre du Registre national des personnes physiques (RNPP). Ce dénombrement, qui porte sur les Guinéens âgés de 10 ans et plus, révèle des chiffres à la fois impressionnants et intrigants.
Près de 9 millions de Guinéens recensés
Au total, 8 979 923 personnes ont été enregistrées à l’issue de l’opération, menée aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger. Sans surprise, l’écrasante majorité des personnes recensées — 98,45 % — l’ont été à l’intérieur du pays, contre seulement 1,55 % pour la diaspora.
Parmi les chiffres les plus marquants, la région de Kankan arrive largement en tête avec 2 089 320 personnes recensées, soit 23,27 % du total national. Elle devance même la capitale Conakry, qui affiche 1 992 986 recensés (22,19 %).
Des disparités régionales frappantes
Derrière ce duo de tête, suivent les régions de Kindia (12,92 %), N’Zérékoré (12,19 %) et Boké (8,62 %). À l’opposé, Labé (4,53 %), Mamou (4,86 %) et Faranah (7,59 %) enregistrent des taux de recensement relativement bas.
Fait notable : la somme des personnes recensées à Labé, Mamou et Kindia (2 003 769) reste inférieure au seul chiffre de Kankan. Une donnée qui soulève des interrogations sur la répartition géographique du processus de recensement et son équité territoriale.
Une majorité de femmes… sauf à l’étranger
Les statistiques provisoires indiquent également une majorité de femmes au niveau national : 52,6 % contre 47,4 % d’hommes. Ce rapport s’inverse de manière frappante dans la diaspora, où les hommes représentent 64,3 % des personnes recensées, contre 35,7 % de femmes.
La diaspora dans son ensemble reste faiblement représentée dans les chiffres, avec seulement 139 082 Guinéens recensés à l’étranger, un chiffre jugé largement en deçà des estimations réelles.
Des chiffres qui interrogent
Ces données provisoires, bien qu’indicatives, soulèvent de nombreuses questions sur la couverture territoriale du recensement. Comment expliquer que certaines régions historiquement peuplées soient si peu représentées ? Pourquoi une participation aussi marginale de la diaspora, pourtant active et nombreuse ?
Pour plusieurs observateurs, ces chiffres mettent en lumière les défis de fiabilité et d’équité auxquels le processus de recensement reste confronté. En attendant les résultats définitifs, ces statistiques alimentent le débat sur la justesse du mécanisme de collecte et les implications politiques et sociales qui en découleront.
Gbassikolo.com
Les angbansanle ne reculent decidemment devant rien. Pour moi qui ai passe du temps dans la region de Kankan et encore plus a Conakry, on est la au-dela des limites du ridicule. Bientot, ils nous diront qu’il y a plus d’eau dans le Milo que dans l’Ocean Atlantique. Nom de Dieu !