Regard extérieur sur Bah Oury et l’UFDG (partie 2)

GANDHI BO UFDG
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Évaluation de l'article

GANDHI BO UFDGDans une première partie intitulée « la presse et l’UFDG », j’avais tenu à préciser les incompréhensions de quelques internautes sur ma condamnation d’une pseudo-presse. Dans le texte qui suit, je vais faire d’autres précisions, tout en évoquant la position indéfendable de Bah Oury vis-à-vis de l’UFDG.

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Rappel de l’attitude gouvernementale dans l’affaire Mohamed Koula Diallo

 

Il convient de ne pas oublier la chronologie des événements, car de nombreux Guinéens sont nombrilistes et ne voient qu’à travers leurs propres yeux, ne réfléchissant que par rapport à ce qu’ils ont subi, sans se soucier de ce qu’ils font ou ont fait aux autres.

 

Certains pseudo-journalistes, à vrai dire de simples commentateurs, ont déclaré que « tout groupe qui créé un trouble à l’ordre public doit être suspendu ». Ils sont même allés jusqu’à dire que pour prévenir le trouble, l’UFDG aurait du annuler sa réunion. Ainsi il suffirait que Bah Oury prévoit d’aller chaque week-end au siège du parti – avec le risque de trouble public éventuel – pour déclencher l’annulation systématique des réunions. Le pire c’est que je suis presque sûr que ces simples d’esprit font ces déclarations en toute bonne foi.

 

Le gouvernement teste donc la question de savoir s’il peut prendre une décision de suspension de l’UFDG pour trouble à l’ordre public (c’est l’une des rares possibilités d’agir contre un parti), car il n’est pas possible en Guinée de poursuivre une personne morale (en l’occurrence l’UFDG) pour meurtre ou assassinat (sauf violation flagrante du droit, ce qui n’est jamais à exclure). Dès lors le gouvernement cherche sans doute à montrer que l’homicide est de la responsabilité des dirigeants de l’UFDG, qui n’ont pas fait ce qu’il fallait pour assurer la paix publique.

 

À partir de là, l’UFDG doit se préoccuper des seules sanctions qui pourraient la toucher, et en la matière, rappeler que si trouble à l’ordre public il y a, il est imputable chronologiquement à Bah Oury, puisque c’est sa venue devant le siège de l’UFDG, qui a été la cause des troubles. Encore faut-il que l’UFDG porte plainte, pour être sûre que le ministère public tranchera sur cet aspect du dossier, dans la mesure où l’enquête n’a été orientée que sur le volet « criminel » de l’affaire. Porter plainte contre Bah Oury ne vise donc pas à discréditer sa personne (ou ses critiques éventuelles), mais constitue un moyen de défense du parti, face à l’offensive à peine cachée du gouvernement. Il sera alors possible de rappeler les courriers officiels envoyés – mais ignorés – à la gendarmerie, pour sécuriser le siège social de l’UFDG. L’État ne pouvait pas interdire la réunion, ce qui aurait constitué un scandale (voir ci-dessus), mais pouvait éventuellement conseiller à Bah Oury de rester à la maison et d’ester en justice. Si Alpha Condé est présenté par Bah Oury comme quelqu’un qui souhaite l’apaisement, il faudra qu’on m’explique en quoi cela a consisté concrètement dans cette affaire.

 

En raisonnant par l’absurde et en imaginant qu’on veuille trouver un dirigeant commanditaire de l’homicide (qui serait alors volontaire), il faudrait prouver cette hypothèse et dès lors, on pourrait évoquer un assassinat… contre Mohamed Koula Diallo ? Mais même dans cette éventualité, c’est ce commanditaire qui serait poursuivi, pas l’UFDG.

 

Différents reproches faits à Bah Oury

Contestation, grâce et/ou amnistie ?

 

Certains dirigeants de l’UFDG avaient trouvé bizarre que Bah Oury rencontre Alpha Condé sans en avoir informé le parti. Mais d’une part, Bah Oury rappelle que lorsque l’UFDG prenait des décisions, il n’en était pas non plus informé. Et, d’autre part, l’UFDG n’ayant pas été particulièrement zélée dans la résolution de son « dossier », on n’est jamais si bien servi que par soi-même.

 

Sur le soutien financier de l’UFDG à Bah Oury, il n’y a pas d’information autre que des rumeurs, mais il est peu vraisemblable que l’UFDG ait soutenu financièrement Bah Oury. Pourquoi l’aurait-elle fait d’ailleurs, puisque ce dernier n’est pas salarié du parti ? Ceci dit, je reconnais que la vision de nombreux Guinéens n’est pas forcément la mienne, malgré les nombreuses contradictions que cela suscite, mais là n’est pas le sujet.

 

De toute façon, l’UFDG avait peu de marges de manœuvre pour soutenir Bah Oury. En droit on ne peut pas agir à la place d’un autre et je ne connais pas d’autre action que la justice (en dehors de la violence) pour obtenir satisfaction. Bah Oury n’a pas contesté l’arrêt le condamnant et personne ne peut le faire à sa place1. On ne peut donc se plaindre (contre l’UFDG) de ses propres turpitudes. À titre personnel, je suis davantage irrité de l’inaction relative de l’UFDG pour ses militants emprisonnés, que pour « l’abandon » supposé de Bah Oury.

 

En revanche l’UFDG pouvait – peut toujours – solliciter une demande d’amnistie, qui tout en effaçant le crime – même si elle laisse quand même subsister certains effets -, permettrait à Bah Oury de lui rappeler qui est son adversaire, et qui s’oppose à son élargissement. Car il est peu probable, que le RPG valide cette amnistie2 sollicitée par l’UFDG, car cela entraînerait de facto, la libération de tous les inculpés du pseudo-attentat. D’ailleurs, s’il le souhaitait, le RPG Arc en ciel pourrait seul solliciter cette amnistie, mais cela ne fait pas partie de ses priorités – sinon il l’aurait déjà fait -, il serait opportun que Bah Oury s’en souvienne. C’est pourquoi je suggère que l’UFDG sollicite une demande d’amnistie – ce serait le moins -, ce qui permettrait de tester véritablement la fameuse volonté d’apaisement du PRG.

 

La grâce, quant à elle, laisse supposer la condamnation et donc indirectement son acceptation. Alpha Condé n’a en effet gracié que des délinquants, et de rares « prisonniers politiques », dont Bah Oury, pour des motifs inconnus, autre que le fait du prince (sa libération n’entrait pas dans les critères retenus par le Ministère de la justice). Si Alpha Condé n’a pas à se justifier, il est clair en revanche au vu du comportement récent de Bah Oury, que cette grâce n’est pas fortuite. Comme elle n’efface pas la condamnation de ce dernier sur son casier judiciaire, cela laisse planer une épée de Damoclès sur ce qui lui est permis ou pas en Guinée.

 

Une démarche incohérente

 

Certains internautes me reprochent de vouloir « tuer » politiquement Bah Oury. Non seulement j’ignore d’où vient cette conclusion (peut-être la confusion ci-dessus évoquée à propos de la plainte contre lui), mais en outre, c’est trop d’importance donnée à de simples textes. À ceux qui ne sont pas d’accord, de l’exprimer clairement, en se contentant d’évoquer des arguments liés à ce qui est écrit, et non à l’auteur du texte. Encore une fois, nulle part, je n’ai accusé Bah Oury d’être un tueur, mais juste le fauteur de troubles du drame du 5 Février.

 

Comme je l’ai dit à de nombreuses reprises, je soutiens les critiques de Bah Oury concernant la gouvernance de l’UFDG et sa stratégie pitoyable lors des élections passées. Il faut absolument que cette dernière en tienne compte, si elle veut progresser favorablement, et cela commence d’abord par mettre en accord ses paroles et ses actes. Mais Bah Oury est un intellectuel, et il ne doit pas se comporter de la même manière que ceux qu’ils critiquent, sous peine de ne pas s’en différencier et de montrer que son intérêt personnel prime sur l’intérêt collectif. Si Bah Oury a été exclu de l’UFDG, je n’y suis évidemment pour rien, et n’étant pas membre de ce parti, je n’ai pas à m’en préoccuper. En revanche c’est à lui de contester cette décision. Il y a longtemps que les problèmes internes de l’UFDG pouvaient être réglés, Bah Oury ayant eu au moins 4 ans pour cela et il n’a rien fait de concret. La force et/ou la violence n’est tolérable que lorsqu’on a épuisé toutes les voies de recours possibles.

 

Je ne reviens pas sur le timing. En voulant contester la décision de son exclusion de l’UFDG par la force, Bah Oury a commis à mes yeux une première erreur, car s’il avait commencé par la justice, à l’image de Mamadou Barry, lui aussi exclu de l’UFDG, peut-être la mort de Mohamed Koula Diallo aurait pu être évitée. Il donne l’impression d’avoir voulu créer le buzz pour donner des gages à Alpha Condé de sa volonté de « dynamiter » l’UFDG. Souvent – pour ne pas dire toujours – le ressenti des spectateurs est plus important que la stricte réalité.

Enfin, Bah Oury est contradictoire, puisqu’il veut un débat démocratique au sein de l’UFDG, prétextant que Cellou Dalein Diallo est rétif à tout débat, et qu’il ne respecte pas les statuts. Mais il oublie que lorsqu’un membre est exclu de l’UFDG, une procédure statutaire existe pour contester la décision à l’amiable (recours gracieux).

 

Quant à savoir si l’exclusion est fondée, je peux difficilement me prononcer, n’appartenant pas à l’UFDG. Mais je sais néanmoins que les débats existent, et chacun peut exprimer son avis. En revanche, les décisions prises sont-elles démocratiques ?

 

Une démarche incompréhensible

 

Un deuxième reproche fait à Bah Oury n’est pas de contester l’UFDG, car cette dernière est critiquable, mais d’absoudre Alpha Condé, en le présentant comme quelqu’un qui est pour la décrispation, la réconciliation et l’apaisement. On peut très bien vouloir améliorer le fonctionnement de son parti, voire même vouloir en prendre le leadership, mais il ne faut pas oublier l’essentiel, à savoir lutter contre ce régime illégitime, mais surtout criminel.

 

Il est inadmissible d’occulter le fait qu’Alpha Condé ait inventé un pseudo-attentat, pour lui permettre de se débarrasser de ses opposants supposés, dont Bah Oury lui-même, pour ensuite le remercier de changer partiellement d’avis. Le combat de Bah Oury aurait du être de montrer à la communauté internationale, la nature du régime – une démocrature – de son accusateur. Accessoirement il pouvait prendre la tête d’une initiative tendant à contester les nombreuses violations constitutionnelles d’Alpha Condé. Il aurait alors été utile.

 

Une démarche impardonnable

 

Mais il y a pire. Que Bah Oury veuille prendre le leadership de l’UFDG n’est pas illégitime – encore qu’il faille utiliser des moyens idoines -, mais il y a une contradiction entre parler du Congrès d’Août 2015 qui a consacré sa vice-présidence (il y tient particulièrement), mais aussi la présidence de Cellou Dalein Diallo, contre lequel il n’a pas présenté sa candidature. Mais surtout, si la finalité de la prise de pouvoir au sein de l’UFDG, c’est de vouloir discuter ensuite de façon « constructive » avec Alpha Condé, il n’est pas question de le soutenir. Comment discuter avec celui qui ne respecte rien, ni les hommes, ni les textes ?

 

Que cela plaise ou non, Alpha Condé est légalement le PRG de la Guinée, mais il reste néanmoins illégitime, et il n’est pas utile de lui faire la courte échelle. Au contraire il faut lutter contre sa gouvernance criminelle et lui faire – c’est un minimum – respecter la constitution et la loi, accessoirement lui demander des comptes sur sa gouvernance.

 

Que Bah Oury se sente reconnaissant vis-à-vis d’Alpha Condé le regarde – mais oublie t-il qui est à l’origine de ses problèmes ? -, mais il est hors de question que la seule volonté de Bah Oury devienne celle de l’UFDG. Ne reproche t-il pas à Cellou Dalein Diallo d’être la seule voix de l’UFDG ? Veut-il simplement troquer prendre la place pour lui aussi, imposer ses propres vues ?

 

Une fois évoqués les principaux reproches faits à Bah Oury sur les remous qu’il a occasionnés au sein de l’UFDG, il convient d’analyser les conséquences éventuelles de ses 3 plaintes.

 

Retour sur les différentes plaintes de Bah Oury

 

Il convient d’examiner succinctement le sort des 3 plaintes que Bah Oury a déposées :

 

  • contre X pour « tentative d’assassinat, coups et blessures volontaires »,
  • contre Cellou Dalein Diallo pour « dénonciation calomnieuse »,
  • auprès du MATD pour « violation de la charte des partis » suite à son exclusion.

Évidemment, n’ayant pas les plaintes écrites, je ne fais que des conjectures par rapport à ce que des commentateurs ont rapporté. En outre, la justice guinéenne étant ce qu’elle est, le but est d’examiner les décalages éventuels qui pourraient exister entre les différentes solutions.

 

Concernant la première plainte, Bah Oury devra prouver la tentative d’assassinat contre sa personne, hypothèse qui, si elle est prouvée – et c’est très loin d’être réalisable -, démentirait l’assassinat de Mohamed Koula Diallo, qui de facto, n’aurait donc pas été spécifiquement visé.

 

Mais même dans cette hypothèse, si un garde du corps était le tireur, comme des rumeurs le laissent entendre, il faudra ensuite prouver que le tir n’est pas à l’initiative du tireur, mais aurait été commandité par un ou plusieurs dirigeants de l’UFDG.

 

Vaste programme, un peu fou, car en dehors d’aveux qu’il sera difficile de prendre pour argent comptant (on connaît la valeur des aveux en Guinée), l’entreprise sera délicate, pour des raisons que je ne peux évoquer ici. Mais chacun imagine volontiers, qu’il faudrait être particulièrement inconscient, pour vouloir attenter à la vie des uns et des autres, au vu et au su de tout le monde. En outre, il faut avoir un motif crédible, ce qui va être difficile à chercher.

 

Concernant la plainte contre Cellou Dalein Diallo, les rumeurs font état de deux affaires, d’une part le fait d’avoir dénoncé Bah Oury comme un assassin potentiel et, d’autre part, de l’avoir dénoncé comme destinataire de sommes d’argent en provenance d’Alpha Condé.

Sur le premier dossier, Bah Oury considère que Cellou Dalein Diallo est l’auteur d’une déclaration l’accusant d’être détenteur d’une arme, en vue d’avoir voulu attenter à la vie du président de l’UFDG, alors que le communiqué en question émane de la direction du parti, et n’est pas signé. Bah Oury est donc mal inspiré de vouloir personnaliser son litige avec le président de l’UFDG, et non avec le parti lui-même, qui ne se résume pas à la seule personnalité de son président.

 

Sur le deuxième dossier, Bah Oury considère que Cellou Dalein Diallo doit présenter les preuves de ses allégations, selon lesquelles Alpha Condé lui aurait donné 200 000€ pour détruire l’UFDG. Mais dans cette hypothèse, qui doit se sentir diffamé ? Alpha Condé le corrupteur potentiel, ou Bah Oury, le corrompu potentiel ?

 

Selon l’article 370 du Code pénal, « est calomnieuse la dénonciation intentionnellement mensongère d’un fait faux, de nature à exposer celui qui en est l’objet à une sanction administrative ou à des poursuites judiciaires ». On voit bien ici que l’intitulé de la plainte ne correspond pas, au contraire de la diffamation, dont la définition est donnée par l’article 371, « la diffamation est toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou de la collectivité à laquelle le fait est imputé. L’injure est constituée par toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait précis ».

Sauf si la motivation de la plainte a été mal interprétée par la presse (diffamation en lieu et place de dénonciation calomnieuse), la plainte n’a aucune chance de prospérer. Sans doute le fait que la sanction maximale de la dénonciation calomnieuse soit supérieure à celle de la diffamation (2 ans de prison contre 6 mois) a pu expliquer la méprise éventuelle, sic…

 

Concernant la plainte relative à son exclusion, Bah Oury a été une nouvelle fois mal inspiré de s’adresser au MATD, qui n’a aucune compétence pour statuer sur la décision d’exclusion par un organe de l’UFDG. Seul le tribunal de première instance (TPI) est compétent. S’il s’agit d’un problème de forme, à savoir reconnaître plus de 20 ans après sa création qu’il y a un problème de formalisme, ce n’est pas sérieux. Et cela risque de générer de nombreux litiges de même nature, y compris pour de nombreux autres partis.

 

Je ne dispose pas des statuts, donc je ne fais ici qu’une hypothèse eu égard à ce qui se pratique habituellement. Lorsqu’un membre est exclu d’une association, il peut faire un recours amiable (appelé recours gracieux) devant le conseil d’administration ou l’assemblée générale (les partis disposent de différentes structures comme Bureau exécutif, Conseil politique, etc…), mais ceci nécessite des formes à respecter. Bah Oury ne pourra pas se prévaloir de sa visite au siège le 5 Février dernier pour agir en ce sens. À défaut, ou si la démarche n’aboutit pas, il peut intenter un recours (contentieux) devant le TPI de Dixinn (siège de l’association).

 

Le tribunal peut annuler la décision d’exclusion, soit pour des motifs :

 

  • de forme (la décision a été prise par le Conseil politique, alors que selon Bah Oury, les statuts prévoient que seul le Bureau exécutif national de 350 membres peut exclure un membre),
  • de fond (par exemple si la faute n’est pas d’une gravité telle qu’elle justifie la sanction).

Néanmoins si l’annulation était retenue par le juge, cela rendrait à l’intéressé sa qualité de membre, tout en sachant que l’association peut, dans les faits, refuser de réintégrer le membre exclu (sauf si les statuts ne l’y obligent). Dans ce cas, l’intéressé ne pourra que demander une réparation financière du préjudice subi auprès du juge, qu’il sera difficile de définir, donc d’évaluer. C’est pourquoi l’UFDG ne doit pas perdre son temps avec ce dossier – la justice est en cours de toute façon – car elle a d’autres chats à fouetter, bien plus importants. On attend davantage l’UFDG sur sa gestion des futurs dossiers à venir – et on espère qu’elle va changer de stratégie – que sur sa gestion du dossier Bah Oury, quand bien même son image y est liée. Il y a cependant toujours intérêt à entendre les critiques, seule manière de progresser de façon constructive, donc efficace à terme.

 

Conclusion

 

Le gouvernement joue un jeu trouble avec l’UFDG. Il faut rappeler que Bah Oury a été quasiment le seul acteur gracié du pseudo-attentat du 19 Juillet 2011, alors même qu’il ne répondait pas aux critères du ministère de la justice. Est-ce une coïncidence ?

 

Aujourd’hui Bah Oury déclare qu’on en a assez … de l’opposition, il parle comme si l’UFDG était en charge du pays et surtout si son seul objectif consistait à la « dynamiter », puisque non seulement les critiques contre Alpha Condé ont disparu, mais pire, il voit en ce dernier le guide qu’il faut pour développer le pays. Est-ce une coïncidence ?

 

Enfin, si les intitulés des plaintes de Bah Oury sont bien ceux qui ont été évoqués, il va être difficile pour ce dernier d’obtenir satisfaction… sauf qu’en Guinée, rien n’est impossible… et si cette dernière hypothèse se réalise, ce ne sera pas une coïncidence.

 

Gandhi, citoyen guinéen

« Dans tout État libre, chaque citoyen est une sentinelle de la liberté qui doit crier, au moindre bruit, à la moindre apparence du danger qui la menace » (Robespierre, Discours sur la liberté de la presse, Mai 1791).

 

1Il aurait fallu contester – avec de grandes chances de réussite – un pseudo-procès truffé de nombreux vices de procédure, sans compter l’absence de preuves sur le fond. Ensuite il aurait été plus aisé d’obtenir une annulation pure et simple à la Cedeao. La contestation est toujours possible en Guinée, car même s’il n’existe pas d’appel des décisions de la Cour d’assises, on peut agir par la procédure de révision, mais la justice étant ce qu’elle est en Guinée, l’entreprise avait peu de chances de prospérer.

2Il faut une majorité à l’Assemblée nationale pour y parvenir.

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