Santé. Le vaccin antipaludique R21/Matrix-M homologué au Burkina Faso, un “accomplissement majeur”

An entomologist studies mosquitos in the entomology laboratory at the National Center for research and training on malaria (CNRFP), in Burkina Faso's capital Ouagadougou on August 22, 2019. The primary cause of consultation, malaria is a real public health problem in Burkina Faso, that affects mostly young children, and has been reduced by prevention campaigns carried out by the National Malaria Control Program (NMCP) and partly funded by the Global Fund. Introduced in Burkina Faso in 2014, initially in seven districts in high-prevalence areas, seasonal malaria chemoprevention (SMC) was expanded in subsequent years to cover almost all of the country's 70 districts. An evaluation of the SMC program in Burkina Faso reveals that the number of malaria infections in children under five had been halved in the Kaya health district (north) over a four-year period. (Photo by Olympia DE MAISMONT / AFP)
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L’Institut de recherche en sciences de la santé a annoncé lundi 24 juillet que le vaccin antipaludique R21/Matrix-M a été approuvé par l’agence de réglementation du Burkina Faso, et pourra être administré aux enfants en bas âge, particulièrement vulnérables à cette maladie tropicale.

Après le Ghana et le Nigeria, le Burkina Faso devient le troisième pays africain à autoriser le vaccin antipaludique R21/Matrix-M. À l’issue de trois essais cliniques, il a été homologué lundi 24 juillet par l’Agence burkinabè de la régulation pharmaceutique, résume le site d’information Le Faso.

Une annonce réjouissante pour les scientifiques de l’Unité de recherche clinique de Nanoro, situé à 90 kilomètres de la capitale Ouagadougou et relevant de l’Institut de recherche en sciences de santé. Les scientifiques planchent depuis une décennie sur ce vaccin destiné aux enfants en bas âge de 5 à 36 mois, “le groupe d’âge le plus à risque de décès par paludisme”, selon un communiqué des chercheurs.

Ce vaccin sera commercialisé par le Serum Institute of India et “contient l’antigène R21 (spécifique au parasite du paludisme) développé par l’université d’Oxford et l’adjuvant Matrix-M produit par Novavax”, “un adjuvant à base de saponine qui améliore la réponse immunitaire, la rendant plus puissante et plus durable”, poursuit Le Faso.

Cette homologation “avec des niveaux d’innocuité et d’efficacité aussi élevés constitue un accomplissement majeur dans ma carrière de chercheur en Afrique. Nous sommes très fiers de contribuer à sauver des millions de vies sur notre continent”, a déclaré, cité par Faso 7, le professeur Halidou Tinto, directeur de recherche en parasitologie et principal investigateur des essais de phase II et III du R21 à Nanoro.

Ce vaccin pourrait éradiquer le paludisme d’ici à 2040. “La production ne devrait pas poser de problème, soulignait en septembre 2022 le professeur Tinto dans The Guardian. En revanche, le plus gros défi pour les pays africains les plus pauvres sera de financer les campagnes de vaccination.”

Le Burkina Faso a enregistré plus de 12 millions de cas de paludisme en 2021 ; 4 355 d’entre eux avaient entraîné la mort, selon les données du ministère de la Santé burkinabè.

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