Sékou Touré, le peuple de Guinée te regrette : par Bangaly Condé « Malbanga »

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26 mars 1984 – 26 mars 2016, 32 ans jour pour jour que le tout puissant Allah retira à l’affection du peuple d’Afrique le père de l’indépendance guinéenne, l’un des plus grands panafricanistes, le président Ahmed Sékou Touré.

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Ce jour, le peuple de Guinée fut réveillé au petit matin, par les chansons mortuaires de la RTG. Un des fils les plus prestigieux de la Guinée et de l’Afrique, venait de se coucher définitivement. C’était à Cleveland, aux USA.

La Guinée, l’Afrique et le monde entier observent le deuil. Tous les grands de ce monde ou presque, seront présents à ses obsèques. Tous les commentateurs seront unanimes. C’était les plus grandes funérailles du monde contemporain, après celles du Général Charles De Gaule.

De mémoire d’homme, jamais la dépouille mortelle d’un chef d’Etat africain n’a eu de telles estimes. Toutes les grandes mosquées d’Egypte, du Maroc, de la Libye, de l’Indonésie et de l’Arabie Saoudite, à la tête desquelles la Kaaba, ont observé la prière de l’absent. Les drapeaux en berne, les journées de deuil décrétées dans la plupart des pays musulmans. L’événement était suffisant pour démontrer la dimension nationale et internationale de l’homme.

Père de l’indépendance guinéenne, syndicaliste panafricain et patriote invétéré, le Responsable Suprême de la Révolution, Commandant en Chef des Forces Armées Populaires et Révolutionnaires, n’a-t-il pas dit, au lendemain de notre indépendance, que « tant qu’une parcelle du continent africain est sous domination coloniale, la Guinée ne sera pas libre » ?

D’ailleurs, c’est pourquoi, la vaillante armée guinéenne, créée dès 1960,  combattra aux cotés de tous les pays qui ont obtenu leur indépendance dans le sang, tels que la Guinée Bissau, le Cap-Vert, l’Angola, le Congo, l’ex Rhodésie, etc.

Aujourd’hui, quoi qu’on dise, on ne pourra jamais travestir l’histoire, encore moins la réécrire, car elle est un ensemble de faits têtus, dont la falsification relève du manque de probité morale et intellectuelle, de l’imposture ou de la simple ignorance.

Loin de moi la prétention de me substituer aux historiens, la seule intention qui m’anime, c’est de rafraichir la mémoire des amnésiques, et d’informer la nouvelle génération sur le parcours exceptionnel d’un homme qui consacra sa vie au service de sa patrie, celui qui n’a jamais accepté de dilapider les ressources de notre sous-sol, celui qui n’a jamais eu de compte bancaire en Guinée, encore moins à l’étranger.

Même si au lendemain de sa disparition certains journaleux de la presse alimentaire et des intellectuels pervers ont mené une campagne de désinformation et de dénigrement contre la personne du feu président, en prétendant qu’il aurait des châteaux par-ci, des appartements par-là, et des milliards de dollars dans les banques étrangères, aujourd’hui ces colporteurs de mensonge sont à leurs propres frais. Puisqu’il a été démontré que le seul héritage que le Président Ahmed Sékou Touré a laissé à ses enfants, c’est la bonne éducation et les relations de ses indéfectibles amis.

Le combat de l’homme du 28 septembre n’a pas consisté à s’enrichir mais à libérer notre pays du joug colonial, de sauvegarder l’intérêt supérieur de la nation et de faire rayonner sur le plan national et international ses nobles idéaux et aspirations.

Pour s’en convaincre, il suffit seulement de se rappeler, le combat mené par les vaillants fils de la Guinée pour notre indépendance, sous la direction du Parti Démocratique de Guinée (PDG), à la tête duquel, le timonier, Syli Sèkhu, comme on aimait l’appeler là-bas au Kaloum, a donné le meilleur de lui-même.

L’autre dira qu’il y avait le camp Boiro.
Certes le camp Boiro existait, mais est-ce que toutes les victimes étaient innocentes ? Voilà  la question qu’on devrait se poser.

Comme tout régime africain, le régime de Sékou Touré au lendemain des indépendances, avait une seule ambition : la création d’une nation. Dans ce processus de création et de consolidation de la nation, ceux qui ont essayé de trahir leur patrie et attenter à la vie du père de l’Indépendance ont payé le prix.

Combien de fois le groupe de Kaman Diaby et de Fodéba Kéita a attenté à la vie de Sékou Touré ? Combien de fois le groupe de Telly Diallo et d’Alpha Oumar Barry a essayé d’éliminer le père de la nation ? Que dire du complot petit Touré ?

Qu’à cela ne tienne, on ne peut applaudir la mort d’un être humain quelle que soit la raison. D’ailleurs, nous ne cesserons jamais de prier pour le repos de leurs âmes et compatir à la souffrance de leurs proches.

N’en déplaise aux contempteurs du président Ahmed Sékou Touré, le peuple de Guinée dans sa grande majorité le regrette et le regrettera toujours.

Repose en paix papa !

 

Bangaly Condé « Malbanga »

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