Tibou Kamara : un jeune au parcours atypique … un homme au destin tout tracé

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Aimé, apprécié et adulé par les uns, détesté, combattu et voué aux gémonies par les autres, Tibou Kamara est de toute évidence de la trempe des ces grands hommes dont les faits et gestes scrutés à la loupe ne laissent finalement personne indifférent.  Ce quadra self made man au parcours exceptionnel et atypique est déjà entré dans l’histoire du pays. Journaliste audacieux, pertinent et téméraire, il a, en un laps de temps joué un rôle majeur dans le monde de la presse (Reporter-analyste à l’Indépendant, patron de presse  du Spécial et de l’Observateur) gravi des échelons administratives (Président du CNC) et occupé des fonctions stratégiques au sommet de l’Etat (Conseiller et Ministre d’Etat).

La plume alerte, le verbe facile et cohérant, l’homme à l’analyse pointue et pertinente fascine et dérange. Droit au but, Tibou draine l’image de quelqu’un qui met les pieds dans les plats. Dans un pays où l’hypocrisie, l’indolence, la démission des élites, le compromis frisant la compromission habitent les esprits et dictent les attitudes,  un homme de cet acabit qui empêche de tourner en rond ne peut que focaliser les faisceaux des critiques.

Du temps du Général Lansana Conte, ce jeune journaliste était l’une des rares personnes dans le milieu de la presse à oser offrir une tribune aux opposants historiques, craints et diabolisés par le système au rang desquels le ‘’quator’’  feus Bah Mamadou, Jean Marie Dore, Siradiou Diallo et bien évidemment , le Pr Alpha Conde, actuel locataire du Palais Sékhoutouréya. Ceux qui sont témoins de faits se rappellent encore du courroux de certains caciques de l’époque contre le jeune journaliste dont le courage et le professionnalisme ont fini par le rapprocher du Général Président. Avec le CNDD empêtré  dans la tempête de la transition militaire, il su faire face à des questions politico stratégiques, porter dans un contexte difficile, la voix des autorités de la grande muette diabolisée à dessein.

Ministre d’Etat au cours de la transition agitée en prélude aux élections de 2010, Tibou Kamara par son flegme et sa sérénité à toute épreuve, a tiré son épingle du jeu s’employant autant qu’il a pu à éviter que le pays n’implose du fait des gros enjeux électoraux et des résultats contestés qui en ont découlés. Pour Tibou, la Guinee doit être au dessus de tout.

Sa posture responsable à l’époque lui valu d’être ‘’exfiltré’’ du pays  à la fin de la transition contraint pendant un bon bout de temps à l’exil. Qu’a cela ne tienne, l’homme au caractère trempé et à l’énergie débordante n’a jamais baissé les bras …bien au contraire,  armé de sa plume et de sa voix, il a continué, loin du pays, à mener le combat pour l’avènement d’une Guinee plus réconciliée, solidaire et à l’abri de la médiocrité.

En homme de l’ombre, Tibou Kamara travaille sans cesse pour rapprocher des positions, éviter ou dénouer des crises ouvertes ou des conflits larvés. Dans un pays en proie à la division, agité par les convulsions socio politiques nées des contentieux électoraux et de la dernière  et dure grève des enseignants, Tibou Kamara conscient du danger qui guette la Guinée avec l’échec des médiations entreprises avait décidé d’agir pour recoller les morceaux.  Il est alors sorti du bois (en compagnie du Ministre Gassama Diaby, du Médiateur Said Fofanah, des Chefs religieux  et d’autres bons samaritains guinéens) pour user de ses liens personnels et de son bagou afin d’amener, à la satisfaction générale, à la suspension de la grève des enseignants du SLECG qui risquait fort de faire basculer le pays dans une année blanche.

L’homme avait, (on le sait il ya plus d’un an) pour une première fois réussi à briser le mur de méfiance et de défiance qui régnait entre  le Président Alpha Conde et le Chef de File de l’opposition, les amenant  à se parler  pour le bien de la Guinee et des Guinéens. Il avait obtenu alors,  la trêve et le retour au calme dans la cité qui craignait le pire.

Et face aux soubresauts politiques nés du contentieux électoral ‘’des communales de février 2018’’, Tibou Kamara a ressorti le bleu de chauffe,  se déployant  sur tous les fronts en ébullition pour tenter d’apaiser les esprits, baisser les tensions,  solutionner les différends et démontrer à la face du monde que la Guinée à des personnes ressources capables de l’aider à régler ses problèmes à l’interne. A l’arrivée, cette ultime rencontre « Dalein –Alpha » à Sekhoutoureya, ce 2 avril 2018 soldée par l’annonce de la suspension des ‘’manifs’’ qui pendaient comme une épée de Damoclès sur nos têtes et la promesse de ‘’règlement’’ du contentieux électoral et des questions laissées en suspens dans l’accord politique du 12 octobre. Un gros bol d’air pour les Guinéens qui étouffaient sous le poids de l’anxiété et de l’angoisse devenues leur quotidien.

Et que dire de son implication dans les coulisses pour le dénouement de la crise gambienne avec le départ de Yaya Djamé et sa médiation dans le règlement conflit au Togo voisin ?

Qu’on l’aime ou pas, Tibou Kamara incarne la nouvelle génération du leadership guinéen. Il démontre à n’en pas douter, l’existence d’un potentiel local de jeunes talents et de personnes ressources capables de trouver des solutions internes aux problèmes qui assaillent le pays.

Au moment où beaucoup de  Guinéens semblent désespérer de la capacité des hommes et des femmes de ce pays à se montrer à la hauteur des défis qui interpellent le pays, Tibou et bien d’autres cadres tapis dans l’ombre (dans maints secteurs d’activités) donnent l’espoir quant à un sursaut d’orgueil pour valoriser le génie créateur guinéen.

Pour avoir côtoyé cet homme face aux dures épreuves, ces moments critiques qui font souvent basculer le destin de tout un pays, on est frappé par son calme, sa sérénité, sa pondération, sa promptitude à agir, à apporter des conseils et des orientations et surtout sa diligente pro activité.

Que ce soit dans le cercle du pouvoir ou dans le landernau socio politique, son ombre plane, sa présence gêne, ses avis osés et percutants de nature à bouger les lignes et à rompre avec le conformisme contrarient … ses positions ou postures dérangent.  Tibou Kamara n’est pas un homme de clan, de famille, de région ou d’ethnies … il réfléchit et agit en citoyen guinéen accompli, loin des clivages ou des chapelles socio politiques pour le bien de la Guinée et des Guinéens.

Aujourd’hui, Ministre d’Etat Conseiller personnel du Chef de l’Etat, Tibou Kamara est un homme au destin tout tracé. Comme le sphinx, il sait renaitre de ses cendres et rebondir où on ne l’attend pas. Celui que certains qualifient ‘’d’animal politique’’ aura plus que jamais besoin  de tous ses atouts  pour aider le Président Alpha Conde, en proie à des convulsions socio-économique et politiques récurrentes à gérer avec efficacité et célérité les besoins pressants et contraignants du ‘’ménage guinéen’’. Tout un challenge.

Ibrahima Ahmed Barry, journaliste Consultant

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Bouba
Bouba
7 avril 2018 18:18

Avec tout le respect que je dois à Tibou Kamara, force est de rappeler tout d’abord que Tibou et Ibrahim Mohamed Barry sont des citoyens guinéens qui exercent la profession du  » Journalisme  » par effraction. Dans ce métier de journalisme que tout guinéen qui sait juste lire et écrire peut librement exercer dans notre pays sans être formé dans une école professionnelle de  » Journalisme  » et acquérir le  » béa bat  » élémentaire qui permet au titulaire de se doter des règles d’étique et de la déontologie dudit métier. En République de Guinée, le métier du journalisme ressemble… Lire la suite

Baren+SOUMAH
Baren+SOUMAH
5 avril 2018 18:28

Tibou Kamara a compris qu’il faut se positionner pour la Presidence de Republique. C’est son droit, c’est le moment. Et les deceptions, les complexes, le « bon francais »… des uns et des autres (y compris moi) sur la forme choisie pour commencer cette campagne ne changent rien au fait qu’il y a une reelle opportunite politique a saisir pour 2020 ou 2025. AC arrive au bout de don mandat en 2020. CDD n’a pas l’air de savoir comment rassembler au dela de l’UFDG. Sydia Toure a choisi l’equation perdante « un pied dedans, un pied dehors » a la fois dans l’Opposition et… Lire la suite

AOT Diallo
AOT Diallo
5 avril 2018 17:01

Ehhh, Ibrahima Ahmed Barry, malgré toutes les fois que vous vous êtes fait taper sur le crane a la RTG – y compris viré pour faute lourde – tout cela a cause de votre plume démago et courtisane, vous n’avez toujours pas compris que cela ne vous mènerait nulle part ?
– Vos ministres et la RTG avaient peut-être raison de vous traiter comme ils l’ont fait.
– Et n’espérez surtout pas de grandes récompenses de la part de Tibou qui n’est obsédé depuis son récent retour au pays qu’a assurer son accession au sommet de la mangeoire suprême…

K. Ba
K. Ba
5 avril 2018 14:58

Zaga et Nfamara, vous me rassurez quant à une rédemption de la Guinée. Le plus rapidement possible in chah-Allah.
YOU MADE MY DAY. Que Dieu nous assiste. Amin

Nfamara
Nfamara
5 avril 2018 03:22

Ce serait un immense plaisir que de parcourir le cursus de Tibou.Evidement,sous nos tropiques parcours ne rime pas forcément avec CV, loin s’en faut.Les princes aux parchemins glanés dans les plus prestigieux établissements d’enseignement supérieur sont marginalisés au profit de minables imposteurs.Pour arrondir les fins de mois difficiles,nos miserables scribouillards mettent leur plume au service du plus offrant.Tel un farba vantant les mérites de son chef, l’auteur de ces lignes verse dans le culte de la personnalité, le recours démagogique aux superlatifs indus rappelle l’âge d’or du monopartisme.Yette Barry gnamakala,heppa hidha waawi wathioude.

Zaga
Zaga
5 avril 2018 01:17

La solution la plus viable pour ce pays, c’est l’insurrection populaire pour mettre fin a la mutation cameolonesque de ces badauds qui ont pris ce pays en otage. Ils se muent d’un regime a un autre pour preserver leurs interets egoistes.

K. Ba
K. Ba
4 avril 2018 19:07

Tibou,
« de la trempe des ces grands hommes » ? Seulement dans la culture de la médiocrité typique de la Guinée ; de ses intrigues ; dans le petit monde des ragots, de relations illicites innommables de cette banlieue paumée du monde que dieu a jetée en rade entre Gbessia et Kassa -entièrement entre les pinces de crapules…
Ibrahima Ahmed,
Que vaut cet article alimentaire ? Un sac de riz ou combien de bons d’essence ? Tu me déçois !
K. Ba