UFR et le nomadisme politique : cas de Télly Touré, Capi Camara ,Dr Ousmane Kaba et Dr Makalé Traoré

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L’Afrique en général et la Guinée en particulier  sont connues pour être caractérisées par le nomadisme politique, expression par excellence de l’égoïsme et la politique du ventre. Aucun pays et aucun parti politique surtout guinéen n’a échappé à cette expérience. Il suffit qu’un parti politique perde le pouvoir ou échoue aux élections pour que les nomades politiques trouvent mille raisons  pouvant fonder leur  démission, étape nécessaire pour rejoindre le parti au pouvoir.

 

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C’est pourquoi nous demandons aux nomades politiques en provenance de l’UFR  de ne pas manquer l’occasion de se taire.
 

L’UFR n’a pas l’habitude de commenter la démission de ces membres pour une raison de principe. Les partis politiques sont aussi des associations. La liberté d’association est une liberté fondamentale consacrée par la constitution guinéenne. Il est à souligner que la liberté d’association induit automatiquement et obligatoirement la liberté de ne pas s’associer,  sans quoi,  la liberté d’association aurait laissé la place à l’obligation d’association. Républicains que nous sommes, nous respectons et respecterons la volonté de ceux qui décideront de ne plus s’associer à nous, quelles que soient les raisons, même les plus inavouables. Si nous nous sentons obligés de réagir cette fois-ci, c’est pour éviter que l’honneur de l’UFR ne serve de couverture  pour des opportunistes politiques en  les  laissant  injustement rendre notre parti  responsable de leur  transhumance vers les  partis  au pouvoir .
 

Une certaine presse alimentaire vivant au crochet des pouvoirs successifs tel que guinee24.com de Paul Moussa (bandé léngué ou bol de Riz)  Diawara n’a manqué aucune occasion, certainement contre rémunération, à citer les noms de certains anciens cadres de l’UFR  tels que  M. Capi Camara, Dr Ousmane Kaba, Dr Makalé Traoré et M. Télly Touré  entre autres, qui  auraient  démissionnés  par la faute du parti ou de son président.  Raison pour laquelle nous avons décidé de rappeler les motifs réels de leur  départ, d’ailleurs révélés par certains d’entre eux.
 

Commençons par le cas de M. Télly Touré ancien représentant de l’UFR à la CENI depuis 2007  récemment exclu pour haute trahison. Pour contester sa mise à l’écart  de l’UFR,  monsieur Télly Touré  soutient entre autres  que son exclusion est motivée par le fait  que l’UFR  l’accuserait de n’avoir pas défendu les intérêts  du parti  lors  des dernières  élections législatives  au risque de transgresser  l’obligation de neutralité  incombant  à tout commissaire de la CENI, avant de se poser la question en ces termes : « Dans ce cas, pour un parti qui veut conquérir le pouvoir, est-ce la bonne manière de se comporter en excluant un membre parce qu’il obéit à la Loi de la République ? ».
 

Il est  constant que ceux dont le  fonds de commerce réside dans  la violation de la loi  sont les premiers  à l’invoquer. M. Télly Touré est commissaire à la CENI depuis 2007. L’opinion nationale et internationale a été témoin de l’inconduite notoire de cette institution tant dans son fonctionnement que dans sa gestion des deniers publics caractérisée par des détournements collectifs de fonds publics à outrance, faits mainte fois  dénoncés  non seulement par les Guinéens, mais aussi par les partenaires extérieurs de la Guinée. Il est de notoriété publique que les commissaires de la CENI ont une surface financière totalement disproportionnée par rapport à leurs  revenus officiels. Légaliste qu’il prétend être,  M. Télly Touré s’était-il une seule fois dressé contre le chaos juridique et financier qui  règne au sein de la CENI ?
 

De forts soupçons fondés sur des indices graves et concordants de trahison des intérêts du peuple de Guinée et de  l’UFR pesaient sur  lui lors des élections présidentielles de 2010, accusé de s’offrir au plus offrant au mépris de la loi et du serment qu’il invoque aujourd’hui.

 

Personne n’a oublié la traitrise et la corruption des membres de la CENI qui avaient abouti aux résultats électoraux des  présidentielles de 2010. C’est ce même exploit que M. Télly Touré a réitéré lors des législatives du 28 septembre 2013 en vendant son poste de commissaire en charge de la logistique au représentant du RPG qu’il était censé surveiller.
 

Contre rémunération (100.000€ selon certaines sources), M. Télly Touré avait tout simplement vendu son poste au RPG avant de se retirer totalement de la gestion électorale sans même en informer son parti.  M. Sidya Touré avec qui  il prenait les repas au moins trois fois par semaine n’arrivait plus à avoir de  ses nouvelles. Il nous semble important de souligner que ce sont les observateurs européens qui ont  en premier, alerté l’UFR de la défection de M. Télly Touré avant qu’ils ne prennent des mesures en collaboration avec certains commissaires issus de l’opposition pour limiter les fraudes causées par la défection de Télly Touré  notamment à KALOUM et à MATOTO. 
 

Pendant que les observateurs européens se battaient pour préserver les intérêts électoraux de l’UFR à KALOUM et à MATOTO  ostentatoirement et illégalement menacés par le pouvoir, le représentant de l’UFR à la CENI en l’occurrence M. Télly Touré écoulait des jours ensoleillés à la Mecque. Il nous semble que le terme « traitrise » n’est pas assez fort pour qualifier de tel agissement. 
 

A son habitude, même convaincue de traitrise, l’UFR ne prenait pas l’initiative d’exclure ses membres. Elle leur laissait le soin de s’auto exclure ou non. Mais, le parti a constaté que, des personnes voulant rejoindre le pouvoir  par opportunisme, se servaient de leur position dans le parti pour négocier des postes avec le pouvoir contre une démission tintamarresque  avec tambour et trompette pour le grand bonheur du président  Alpha Condé dont la préoccupation principale réside dans la destruction de l’UFR. C’est dans cette démarche que M. Télly Touré s’était lancé  ces derniers  temps  avec le cabinet présidentiel. Mais, l’UFR ne lui a pas laissé le temps de finir sa négociation en l’excluant définitivement du parti pour haute trahison.  Contrairement aux propos de Télly Touré, les trahisons dont il avait fait preuve au préjudice de l’UFR constituent les seuls motifs de son exclusion de notre Parti.
 

S’agissant du cas de  M. Capi Camara ancien membre du bureau exécutif national de l’UFR et proche collaborateur de M. Sidya Touré, nous lui restons  reconnaissant de sa franchise quant aux raisons de sa démission de l’UFR qu’il avait exprimées dans son interview du 3 juillet 2011 accordée au site www.guineenet.org. Nous vous livrons l’échange entre M. Capi Camara et guineenet.org sur les raisons de sa démission. Nous n’avons rien rajouté ni retranché.
 

« Guineenet.org : En attendant ce jour, que je vous souhaite de tout cœur, avez-vous un message à faire passer. Quelque chose que vous n’avez pas dû dire pendant cet entretien et qui est venu à l’esprit?

 

Capi Camara : Vous savez, la Guinée est un pays de rumeurs. Moi, j’ai démissionné et je me suis expliqué avec Sidya Touré. Sidya Touré, c’est quelqu’un avec lequel j’ai travaillé pendant dix ans. Je viens de vous dire ce qui me lie à lui. L’entretien que j’ai eu avec lui, j’ai trouvé qu’il était affecté. Moi, j’ai eu les larmes aux yeux. Même quand j’en parle, je suis ému, parce que ce sont 11 ans de ma vie. Je connais Sidya depuis Abidjan. J’ai fait mon lycée en Côte d’Ivoire avant d’aller en France. Nous avons d’abord des relations fraternelles. C’est quelqu’un d’ouvert. Moi, également. Quel que soit ce que je fais, ou ce que je ferai, il sera un frère pour moi. Il n’est plus mon leader politique, il sera toujours un grand frère. En tout cas, moi, je le considèrerai toujours comme un grand frère. Et je pense bien que c’est réciproque de son côté aussi.
 

Quand j’entends les gens dire : "oui, il veut partir parce qu’il est en pourparlers avec le pouvoir, il a des offres,…" Je n’ai pas d’offres, je vous le dis les yeux dans les yeux. Mais, s’il y a une offre, je la prends. Si c’est pour servir le pays. Si j’ai une offre, je la prendrai. Si c’est pour servir le pays.
 

Ecoutez, j’ai fait la politique avec Sidya, ce n’était pas pour autre chose, hein. Ce n’était pas que quand il va gagner, je vais aller au champ. Sinon, je serais parti dans la plantation de mon père ! Je faisais la politique avec lui, pour qu’il gagne. Et s’il gagnait, j’aurais eu peut-être, certainement un décret pour l’accompagner. Il se trouve qu’il n’a pas gagné. J’ai 50 ans. Ce n’est pas à 80 ans que je vais servir mon pays. Ma priorité, je dis, c’est d’abord la Guinée. Si j’ai une offre là où je peux être utile pour mon pays, je l’accepterai. Mais, si l’offre n’est pas en rapport avec mes compétences, vous pouvez me croire, je vous le dis les yeux dans les yeux, je déclinerai cette offre. Parce que je veux me lancer dans une entreprise que je maîtrise. Dont j’ai les aptitudes. Si je ne peux pas faire quelque chose, je ne vais pas accepter l’offre pour le plaisir d’avoir un poste. D’ailleurs, le journal que je fais, occup
e bien mon temps. »

 

Les propos de M. Capi Camara se passent de commentaire. La seule information que nous donnons, est que le poste qu’il occupe actuellement est la contrepartie de sa démission de l’UFR avec tambour et trompette. Pour preuve, sa lettre de démission avait été préalablement envoyée à la présidence de la République  pour validation avant qu’elle ne parvienne à l’UFR. Grâce à des fuites au niveau de la présidence et du mailing group de la mouvance présidentielle, bon nombre de membres de l’UFR et du RPG avaient reçu la version électronique de sa lettre de démission en provenance du cabinet présidentiel.
 

Il est de notoriété publique que M. Capi Camara occupait une place de choix dans l’UFR et dans le cœur de son président. Leur relation dépassait largement le cadre politique comme le dit M. Capi lui-même. Dire qu’une autre raison que sa volonté de rejoindre le pouvoir avait motivé  sa démission, traduirait la volonté de mentir.   
 

De grâce, que ceux qui veulent partir partent, mais qu’ils assument leur décision et qu’ils cessent d’accuser le parti et son président. 

Dr Ousmane Kaba, ancien ministre des finances  sous le gouvernement Sidya Touré est aussi cité par Paul Moussa (bandé léngué) Diawara de guinee24 comme l’un de ceux  qui avaient quitté l’UFR par la faute de son président. 
 

Il se trouve que lors de son meeting  du 30 mai 2010 à Paris, Dr Ousmane Kaba  avait donné les raisons de son départ de l’UFR. Il soutenait que son départ  était dû au fait qu’il s’était senti trahi par M.Sidya Touré  pour motif  que ce dernier n’avait  pas voulu œuvrer pour que son nom soit retiré de la liste des personnes sanctionnées par la communauté  internationale  pour leur soutien  au CNDD après les massacres du 28 septembre 2009.
 

Pour  rappel, M. Kaba  a été choisi pour  faire partie de la commission d’audit  créée par le Capitaine Dadis Camara. Il y  était en qualité de membre des forces vives et non en qualité de membre de l’UFR.
 

Dans l’exercice de sa mission, Dr Kaba était devenu plus proche de M. Dadis Camara que des forces vives  qui l’ont mandaté. Nous nous rappelons  qu’il  a été l’un des organisateurs de la mamaya  pour M. Dadis Camara à Kankan ; fait qui n’avait aucun lien avec sa mission d’auditeur  impartial.
 

C’est compte tenu de son flagrant soutien au CNDD qu’il avait été sanctionné par la communauté internationale et non par l’UFR et son président. Dr Kaba ne devait s’en  prendre qu’à lui-même car, les sanctions résultaient de son soutien au CNDD.

 

Enfin, nous finissons par le cas de Dr Makalé Traoré ancienne membre du bureau exécutif  national de l’UFR. 
Il n’est de secret pour personne que Dr Makalé Traoré appartient à la catégorie des Guinéens  qui ne trouvent aucun sens à leur vie s’ils ne sont pas du coté du pouvoir.

 

Elle  était devenue un sérieux  problème pour l’UFR du fait que sa seule préoccupation résidait dans sa volonté d’être du coté du pouvoir avec ou sans l’UFR.
 

Elle avait intégré le gouvernement  de M. Souaré sans l’accord de son parti. Elle avait même  été suspendue du parti le 16 octobre 2009 suite à ses activités de nature subversive  avec le CNDD. Il est  connu que Hadja  Saran Daraba et Dr Makalé Traoré entraient et sortaient du bureau du capitaine Dadis Camara comme dans un marché.
 

Ayant senti le vent tourné vers le président Alpha Condé, tous les motifs étaient bon pour justifier sa  démissionner de l’UFR. Mais pour quel résultat ? 
 

Rien d’autre que l’opportunisme politique ne peut expliquer la démission de Dr Makalé Traoré de l’UFR. Elle s’est quand même rendu compte avec le président Alpha Condé  que le nomadisme politique ne garantit pas forcement une place au soleil.
 

Les nomades politiques qui pensent que les écrits incohérents et insensés de Paul Moussa (bandé léngué) Diawara peut tromper les Guinéens se trompent d’époque.
 

La majorité des  politiciens guinéens sont connus pour  leur manque de conviction et le minimum de considération qu’ils ont pour leur dignité. La seule valeur qui compte pour eux  s’appelle « argent » que les postes administratifs permettent d’accumuler énormément et rapidement dans la totale impunité.   
 

Les exemples sont abondants. M. Kiridi Bangoura ministre secrétaire à la présidence, Malick  SanKhon, Soriba Sorel Camara, Moussa Condé dit « Tata Vieux » et tant d’autres anciens membres du PUP avaient martyrisé les militants du RPG sous Lansana Conté. Où sont-ils aujourd’hui ? Pourquoi ne sont-ils pas restés au PUP ?
 

La  leçon de nomadisme politique vient  de nous être dispensée par M. Soriba Sorel Camra actuel gouverneur de Conakry. Le seul fait par Mamadou Sylla de demander au Président Alpha Condé  de respecter  leur accord électoral après les dernières législatives  s’est révélé  être un motif suffisant pour  Soriba Sorel N°2 de son parti  afin d’organiser une démission collective  des cadres du Parti de Mamadou Sylla et monnayer cet acte de traitrise contre le poste de gouverneur de Conakry qu’il vient d’occuper.
 

Pour finir, nous disons aux Guinéens que, Si M. Sidya Touré accédait au pouvoir aujourd’hui à minuit, à deux heure du matin plus tard, toutes les personnes citées  ci-dessus éliront domicile devant sa porte en attente de son réveil.
 

Le drame pour notre pays est que personne ne paye le prix de sa forfaiture, ce qui en fait un métier juteux  pour bon nombre de Guinées et  donne l’impression que la compétence, le patriotisme et  la fidélité  n’ont  aucune valeur  dans notre pays.
 

Qu’on le veuille ou pas, l’UFR et son président restent une référence sur le terrain politique guinéen. Les défections citées n’ont laissé aucun impacte et le parti se porte de mieux en mieux  électoralement  comme l’ont prouvé  les dernières élections présidentielles et législatives  malgré les  fraudes massives dont il a été victime.

Paris le 4 avril 2014

Cellule de réaction rapide de l’UFR France(CRRUF) en ordre de bataille,
prête à rendre coup sur coup.

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