GBK Dans une déclaration parvenue ce vendredi à notre rédaction, le leader de l'Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), s'est dit "extrêmement meurtri par les évènements sanglants survenus dans la région de Nzérékoré" dont il attribue les causes à l'inexistence "d’un état rassembleur, soucieux de consolider l’unité de la nation et de garantir l’égalité des citoyens devant la Loi". Lisez!
{jcomments on}Je suis extrêmement meurtri par les évènements sanglants survenus dans la région de Nzérékoré. Je voudrais, au nom de l’UFDG, exprimer mes condoléances aux familles endeuillées, ma compassion aux blessés et ma solidarité à tous ceux qui ont souffert dans leur chair et dans leur âme de cette violence sans nom.
Il y’a eu des mosquées et des églises incendiées ou saccagées, des maisons brûlées, des dizaines de morts dont plusieurs calcinées ou décapités, des centaines de blessés, des dégâts matériels importants. Peut-on accepter que cette tragédie soit née d’un simple fait divers constitué par ce qui a été présenté comme une tentative de vol ? Non, cette déraison collective trouve ses racines profondes dans le grand malaise que vit actuellement notre population.
Les guinéens sont, en effet, déboussolés. Ils sont déçus de cette gouvernance sectaire et clanique qui est bien loin de leur attente, celle d’un état rassembleur, soucieux de consolider l’unité de la nation et de garantir l’égalité des citoyens devant la Loi. Les guinéens n’ont pas, non plus, confiance à notre administration et moins encore à la justice qu’ils suspectent de parti pris.
En effet, quelle suite a-t-on donné aux violences dont ont été victimes les populations de Galapaye, Saworo et Zogota ou encore aux tueries qui ont jalonné les manifestations pacifiques de l’opposition à Conakry. Le manque de repère et de confiance en l’Etat conduit inévitablement à des agissements inciviques et parfois violents qui mettent en danger la paix sociale et l’unité nationale.
Face à cette situation, nous devons tous nous mobiliser pour rendre à notre nation sa cohérence et sa solidarité. Mais le citoyen ne peut se sentir en sécurité et retrouver son civisme que si la République, elle même, lui garantit le respect de ses droits et de sa dignité.
On ne peut en effet, restaurer la confiance et la paix dans nos cités sans mettre un terme à l’exclusion, à l’insécurité et à l’impunité.
Malheureusement, le sentiment qui prévaut aujourd’hui est que l’Etat, au lieu de combattre ces fléaux qui minent notre société, est plutôt en train de les perpétuer.
J’invite tous les militants et sympathisants de l’UFDG, notamment ceux résidant en Région Forestière, à apporter leur soutien et leur solidarité à toutes les victimes de ces violences et de contribuer de toute leur force au retour de la paix et de la confiance entre les communautés en conflit.
Conakry, le 19 juillet 2013
Pour l'UFDG
Cellou Dalein DIALLO