Peu après sa comparution devant le tribunal correctionnel de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry, pour dénonciation calomnieuse, diffamation publique, injures, violence et voie de fait et abus d’autorité, le Garde des Sceaux, Ministre de Justice et des Droits est revenu sur les raisons pour laquelle il a répondu à cette citation.
Selon Charles Wright,« Nous sommes en période de transition où M. le président a pris l’engagement devant la communauté nationale et internationale que sa gouvernance n’a et n’aura pour boussole que la justice. Aujourd’hui je suis le garant de cette institution judiciaire, ce qui veut dire a priori comme je l’ai toujours dit et pour rester en cohérence avec cette position de dire que nul n’est au-dessus de la loi… », a-t-il précisé.
Poursuivant, il dira: « Nous sommes contents que cela puisse servir d’exemple à tout le monde qu’en Guinée plus que jamais nul n’est au-dessus de la loi (…) Mais laissez-moi vous dire une seule chose c’est qu’un ministre de la République n’est pas justiciable devant un tribunal de première instance, un magistrat de surcroît n’est pas justiciable devant un tribunal de première instance.
Mais pourquoi on est venu alors connaissant tout ça ?
C’est parce que la loi dit que toute personne citée à tort ou à raison à l’obligation de venir. Nous quand même c’est pour respecter cette obligation légale qu’on s’est dit qu’on est respectueux des lois de la République, (…) Quand on est cité, on est tenu de comparaître, que ce qu’on dise de vous, que ça soit vrai ou faux. Je veux que chaque Guinéen cultive ça, c’est cette exemplarité que je veux donner à la Guinée. Il faut que, à tort ou à raison quand on vous dit de venir, ne dites pas je ne viens pas. Non, venez! Cela fait partie de la culture citoyenne ».
Selon le ministre de la Justice, c’est la première fois dans l’histoire de la Guinée qu’on poursuit un magistrat pour des faits de poursuites. Parce que, dit-il, « les magistrats de ministère public n’ont pour attribution que la poursuite des Infractions et lorsqu’ils poursuivent les infractions, ils sont couverts par le statut d’irresponsabilité. C’est la première fois dans l’histoire où des décisions qui sont frappées d’Appel ont fait dénonciation calomnieuse. Je demande à Me Salifou Beavogui de revoir ses cours, il a besoin quand même en toute honnêteté et en tout professionnalisme. Quand on est auxiliaire de justice on doit aider la justice. On doit être des conseils pour les parties mais pour eux quand Charles va comparaître c’est une victoire pour eux, c’est une victoire pour la justice, c’est une victoire pour nos institutions ».
Pour finir, Alphonse Charles Wright a laissé entendre que cela ne l’ébranle nullement pas, ce n’est même pas un débat. « J’ai confiance à nos institutions judiciaires ».
Nous y reviendrons
Gbassikolo.com