2ème Edition de la ZIARA de Bissikrima (10°48’45’’ de latitude Nord et 11° de longitude Ouest)

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Évaluation de l'article

 « Il y a dans la création des cieux et de la Terre et dans la succession de la nuit et du jour, des signes, pour ceux qui sont doués d’intelligence ». Sourate 3 (la famille d’Imrâm) verset 190.

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‘’ L’idée que l’ordre et la précision de l’univers, dans ses aspects innombrables, seraient le résultat d’un hasard aveugle, est aussi peu crédible que si, après l’explosion d’une imprimerie, tous les caractères retombaient par terre dans l’ordre d’un dictionnaire’’. Albert Einstein

Bergson (je crois), avait affirmé qu’il n’y a jamais eu de sociétés sans religion !

La Religion relie l’homme avec ce qui le dépasse : le Sacré.

(En Fait : la foi sacrée induit-elle (absolument) une foi religieuse (et réciproquement)) ?

¤ Une  religion  est un ensemble de rites, de croyances, de textes,  rassemblant les membres d’une société, créant ainsi un lien entre les hommes et avec le divin. Elle doit répondre à l’aspiration à l’infini et à l’absolu, en instaurant un double lien entre les hommes entre eux et le divin, sans brider leur liberté, et sans devenir parfois un moyen d’oppression au service du pouvoir politique !

¤ Une ZIARA, comme celle des 27, 28, et 29 Janvier 2016, à BISSIKRIMA, est une visite religieuse à l’occasion de laquelle on sollicite la grâce et les bénédictions divines sur les populations paisibles du  pays.

¤ L’Islamisme, qui n’a rien à voir avec l’Islam, est une doctrine politique ; donc un alibi, un prétexte, pour l’islamisation des institutions dans les pays musulmans.

L’Islamisme ne laisse aucun choix aux populations ; l’invasion récente  au Nord Mali nous l’a  prouvé : Il rejette toute possibilité que «lareligion puisse être une affaire de conscience individuelle, de foi, de lien direct entre Dieu et tout individu » ; aucune interférence extérieure (personne physique ou Institution), ne devrait être admise.

Ces considérations sont suffisantes, pour ‘’contraindre’’ les Etats  à  appliquer le principe de laïcité, afin de garantir, dans une stricte neutralité, toutes les convictions philosophiques et religieuses … et cette  Garantie passe  notamment par la protection des lieux de culte.

      ALa Ziara de Bissikrima:

Elle  prend spécialement en compte, la  responsabilisation de toutes les couches de la jeunesse :

–  par des sensibilisations, et l’éducation à la citoyenneté et à l’emploi ;

–  par une lutte sans répit contre la délinquance juvénile et les différentes formes de dépravations des mœurs ;

– par un discours clair, qui fait mieux connaitre l’Islam,  incompatible avec l’islamisme et ses amalgames qui prônent, entre autre, une religiosité obscurantiste et identitaire, menant à la radicalisation;

– Etc.

Cette seconde édition de la ZIARA de Bissikrima (27 – 28 et 29 Janvier 2016), a largement démontré l’adhésion et  l’engouement des populations, par l’affluence record, relayée par des reportages de médias importants (RTG, Evasion, etc.) ! Des foules de  fidèles, venus de toutes parts, avaient rencontré de grands érudits et d’éminents prêcheurs, arrivés du Congo RDC, du Burkina, de la République voisine du Mali !!

B – Situation géographique de Bissikrima :

Petite Métropole fondée par des ‘’Pionniers’’ animés de l’idéal planétaire de l’intégration humaine sans couleur et sans particularisme, Bissikrima trône  au centre de la Guinée, dans la zone charnière entre la Moyenne et la Haute Guinée et cette position stratégique avait été vite perçue, dès les XVème et XVIème siècles, par de grands hommes tels que :

1– Almamy Toumani Kéïta : fondateur de Toumania il y a plus de trois cents ans, et qui en avait fait une cache sûre pour ses munitions et provisions de guerre. Il avait maitrisé la nature, au point d’avoir eu en son pouvoir des « abeilles guerrières » qu’il mobilisait ou rappelait à volonté.

2 – L’Almamy Samory Touré, au 19èmesiècle (donc contemporain des patriarches Kaba et Fofana, fondateurs de Bissikrima), s’était établi à Toumania pendant plus de neuf mois, et y avait même édifié une muraille de fortification ‘’Tata’’,  dont les vestiges sont encore visibles de nos jours.

Etc.

–      C – Limites :

Bissikrima (environ 650 kilomètres carrés), est limitée :

à l’Est par Siséla et Kouroukoro (Préfecture de Kouroussa), le long du fleuve Tinkisso ;

–   à l’Ouest par Dabola (chef-lieu de sa Préfecture) à 23 kilomètres, sur la fameuse RN n°1 tellement défoncée sur ce tronçon qu’on ne peut penser qu’à un sabotage de l’autorité elle-même camouflée derrière des entrepreneurs incapables et véreux, dans le but de décourager tout accès  touristique, et toutes activités économiques ou commerciales dans cette contrée  regorgeant pourtant de produits de toutes sortes. C’est d’ailleurs cette formidable générosité de la nature, qui avait fait la prospérité de Bissikrima après la première guerre mondiale et tout au long du XXème siècle. Le chemin de fer Conakry-Kankan, faisait mieux à l’époque que dix autoroutes  modernes de 4 fois 4 voies des pays développés du 21ème siècle ; le fleuve Tinkisso,  très poissonneux,  irriguait d’immenses terres de cultures très variées ; la proximité de quelques zones aurifères historiques  (Dinguiraye voisine, …),  l’implantation de gros comptoirs coloniaux  comme la SCOA, la CFAO, etc. , sont autant de facteurs qui ont attiré des pionniers du monde entier (Afrique ; Moyen Orient ; Asie Mineure ; Europe, etc. ) qui apportèrent l’Œcuménisme et un cosmopolitisme qui me font souvent dire qu’au plan du peuplement, Bissikrima est à la Guinée ce que les USA sont au Monde … Bref,

~ La limite avec la Préfecture de Dabola, a été fixée au passage à niveau, à 8 km de Bissikrima.

–  Bissikrima est limitée au Nord, par la Sous-préfecture de Dialakoro (Préfecture de Dinguiraye), à 21 km (la Bouka, affluent du Tinkisso à 19 km, est la limite naturelle).

–         Au Sud par les sous-préfectures sœurs de Banko et de Konindou situées à 15 km à vol d’oiseau. Les montagnes de kognoro et Birigo constituent la limite naturelle.

– D – SITES TOURISTIQUES de Bissikrima

– Le Mansa dala et ses « abeilles guerrières » :

Le Mansa Dala est une mare historiquement réservée par le Chef coutumier de Toumaniya pour l’alimentation de sa famille et de ses hôtes de marque. Le Mansa Dala abrite des abeilles guerrières qui attaquent tout étranger animé de mauvaises intentions. De nos jours, l’entretien de ces abeilles et ‘’l’ordre’’ de pêcher dans la mare sacrée, sont un secret et une autorité, détenus par une vénérable vieille dame du clan des Camara, et elle ne les transmettra au moment opportun, qu’à une jeune femme de son clan, et qui aurait conservé sa virginité jusqu’à son mariage.

–        La mare de Tamoun à Beindou : Mare jalousement gardée elle aussi par des abeilles à la piqûre mortelle. Elles interdisent les abords de la mare à tout pêcheur avant le sacrifice rituel. L’entretien des abeilles, la nature du sacrifice rituel (il varie d’une année à une autre), le jour de l’ouverture de la pêche se transmettent entre femmes du clan Keita uniquement.

–        La fosse de Dragbé sur la Bouka (affluent du Tinkisso).  Il est interdit de s’y aventurer après le crépuscule. On y pêche des silures, des capitaines de 15 kg. On l’appelle également ‘’Djallonkadji’’, pour la simple raison que le seul être humain ayant tenté d’atteindre son fond y est mort ; le  corps n’ayant été repêché que quelques jours plus tard. C’est une zone réservée,  qui intéresserait des spéléologues ;

–        La fosse de Tounkouléa : Elle serait intéressante pour des spéléologues. La forêt avoisinante renferme des espèces rares ; elle est réservée en vue de son érection en forêt classée.

–        Les grottes de Souroumba : Nid des chauves – souris géantes. Le dépôt multi séculaire de guano, ferait tourner une petite manufacture de fabrication d’engrais.

–        Le potager naturel de Balayan : Des légumes en toute saison (gombo, piment, tomate, aubergine locale…) sur des planches bien tracées et très bien entretenues. Danger de mort à l’ambitieux qui y accède et qui cueillerait  plus d’une espèce.

–        Le ‘’Bowal’’ de Samifouga : (sur les massifs de Banko).

–        Le ‘’Bowal’’ de Timitama : (sur le mont Balayan).

Ces 2 ‘’Bowés’’ abritent encore beaucoup d’animaux  carnivores, ainsi que quelques gros gibiers (en vrac) :  hyènes, panthères, lions, buffles, antilopes, etc.

–      Les chutes de Gobiko : Sur le mont Balayan (côté  Dragbè) ! C’est le nid des chimpanzés.

–        La forêt classée de BalayanSouroumba : L’organisation mise en place par le projet ‘’LAMIL’’ fait revenir la faune qui l’avait désertée.

–        La forêt classée de SincéryOursa: Retour progressif de la faune. Il est conseillé à l’étranger de visiter ces forêts classées avec des guides car,  il y a de la boue mouvante en certains endroits. On vient de découvrir des pierres de construction de très belles couleurs le long de Balayan Souroumba.

        La mare de Dalakouna  (littéralement ‘’mare amère’’) ! Elle est hantée,  avec une faune aquatique très riche qui  n’est pas à pêcher car, son poisson résiste aux plus hautes températures à la cuisson. Les dimanches soirs jusqu’à lundi vers 10 heures, et les jeudis soirs jusqu’au vendredi 13 heures, on peut y entendre les échos d’une animation très vive, sans possibilité d’en voir les auteurs, sans possibilité aussi d’en distinguer le sens.  

– E – Considérations particulières :  


Si la RN 1, avait  bénéficié de quelques  investissements pour son goudronnage (dont la qualité laissait à désirer, provoquant rapidement un état de dégradation poussée), le Chemin de fer Conakry-Niger quant à lui, a cessé d’exister sous le 2ème régime (1984-2007) !
En tant qu’héritage historique de l’ère coloniale, ce chemin de fer avait été consciencieusement géré par la première République, et malgré les coûts souvent exorbitants de son fonctionnement, il avait été maintenu et entretenu en raison, principalement de son rôle d’intégration physique et humaine du territoire national. Ainsi, sa contribution de toujours, à l’essor de Bissikrima, en tant que zone particulièrement active de productions et de commercialisation agricole, s’était poursuivie pour le plus grand bonheur des populations locales pendant toute la Première République.
Aujourd’hui hélas, après son ‘’démantèlement’’ total sous la Deuxième République, ce Chemin de fer manque terriblement à Bissikrima, comme à tout le pays que la dynamique synergie ‘’ferroutière’’ (dont la tradition était déjà consacrée), projetait sans cesse à la pointe d’une ‘’ mondialisation’’ dont on n’avait pas encore fait le baptême.
Le projet de ‘’reconstruction’’ (de cette voie ferrée), au menu des projets prioritaires de la Troisième République, est un motif d’espoir pour les descendants de ‘’pionniers’’ que sont les populations de Bissikrima, inconsolables d’être privées d’ouvertures multiformes sur le Monde.

Totalisant près de trente mille (30 000) habitants, dont la grande moitié est féminine, l’anonymat apparent de ces populations peut être le motif de graves erreurs de jugements sur elles;  Les explications et les clarifications sur son peuplement très particulier, donne une meilleure perception, permettant aux surtout aux derniers arrivants  et aux visiteurs intéressés, de se faire une idée de la psychologie, des attitudes et mentalités ambiante, afin d’éviter des déconvenues et incompréhensions inutiles.

–     Epilogue

De nos jours où des générations de visionnaires exclusivistes s’évertuent à prôner des primautés ethniques archaïques et contre nature, certainspatriotes  courageux, se soucient plutôt de la Nation et de l’Intérêt général. Ainsi, l’ami Bali de Yembèrin suggérait,  il y a plusieurs  années déjà :  

« – Rapprocher de manière ‘’équidistante’’ l’Etat de tous ses administrés, doit être une priorité nationale. Nous disposons en Guinée,  d’une Préfecture centrale, qu’il suffit de doter des infrastructures, de structures et de domaines de compétence spécifique à une capitale. Pour toutes démarches (administratives, ou autres), le citoyen de Conakry ou d’une localité voisine, a infiniment plus de facilités,  là où les  désagréments sont multiples pour celui de Lola, Kourémalé ou Saréboïdo. En conséquence, il est largement temps d’ériger la Préfecture de Dabola en capitale ADMINISTRATIVE, d’où partiraient  quatre grands axes autoroutiers (‘’doublés’’ de lignes de chemins de fer) vers l’Est, l’Ouest, le Sud et le Nord.

      Comme à Yamoussokro, il n y aura pas besoin de sortir de terre une ville nouvelle (Brasilia, …, Abuja), aux coûts faramineux dans un contexte difficile, bien que la Guinée dispose de solides monnaies d’échanges… !

     Conakry  jouirait encore mieux de son statut incontestable de capitale économique ».

Wa Salam.

Conakry, le 5 Février 2016

Cissé Oumar de Bma

224-657 48 15 69 ; essikleduc@yahoo.fr 

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