Quelques mois après la mort tragique de 19 jeunes (filles et garçons) à la plage de Lambanyi où ils étaient venus se distraire comme le fait la jeunesse de n’importe quel pays du monde, la même tragédie vient de se reproduire à la plage de Taouyah. Bilan : 34 morts, tous ont moins de 19 ans.
{jcomments on}
Pourtant, les Guinéens, après la première tragédie, avaient espéré que M. Alpha Condé exigerait de son gouvernement des mesures visant à assurer la sécurité de la jeunesse sur ses rares lieux de distraction, en particulier sur les plages. Hélas ! C’était oublier que pour notre « président », la vie des Guinéens ne mérite pas d’être préservée. Car pendant que des dizaines de familles éplorées sont dans un chagrin infini, le professeur-président, « père » de la nation, festoie dans de luxueux hôtels à Washington, Paris…
A l’annonce de cette tragédie, le président Alpha Condé, comme à son habitude, a pris son avion pour aller en villégiature de luxe à Washington, Paris, … Il ne s’est pas senti concerné par le drame que vivent les parents des victimes. Lui n’est responsable de rien. C’est un « accident », semble-t-il penser.
L’O.R.E.P (Opposition républicaine extra parlementaire) s’inquiète de la désinvolture incompréhensible dont le président Alpha Condé fait preuve face à la situation dramatique de notre pays.
La tragédie de Taouyah aurait pu être évitée si le gouvernement et le président tenaient la sécurité des citoyens, en particulier des jeunes, comme une priorité absolue. Car partout, même en Afrique, sauf en Guinée, les rassemblements de jeunes sont toujours encadrés par les forces de l’ordre afin d’éviter ou de limiter les drames comme celui de Taouyah.
L’O.R.E.P. constate avec regret que le président Alpha Condé est dépourvu du moindre sens de responsabilité et qu’il conduit inexorablement notre pays vers une décomposition dont nul ne peut prévoir les répercussions dans la sous-région.
Comme d’habitude, pour s’exonérer de sa responsabilité, le président Alpha Condé a fait embastiller quelques petits lampistes qu’il tient pour seuls responsables de la défaillance de l’ensemble du gouvernement.
L’O.R.E.P. condamne fermement ces pratiques irresponsables consistant à désigner à la vindicte populaire ces deux ou trois organisateurs imprudents de festival. Si le promoteur du festival a été certes imprudent, cela ne doit en aucune façon exonérer le gouvernement de sa responsabilité, ou plutôt de son irresponsabilité. Car la sécurité des manifestations culturelles sur la place publique, est du ressort de la puissance publique.
L’O.R.E.P. déplore les gesticulations démagogiques du gouverneur de Conakry, et condamne l’incapacité du gouvernement à assurer la sécurité des populations.
L’O.R.E.P. adresse ses condoléances attristées aux familles éplorées.
Paris, le 10 août 2014
Pour l’O.R.E.P.
Roger Cécé Haba
Secrétaire général