Abdou Diouf fustige Sékou Touré !…(par Benn PEPITO)

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Afakoudou ! le débat sur les sites guinéens est en train de se corser sur la révolution sanguinaire de Amadou Sékou Boucher Tidiane Touré et sur l’actuel régime dictatorial de Goby Condé. Sidiki Kobélé Sésé Takei, l’histrion du Parti des Geôles de Guinée (PDG), est le principal instigateur de ces violents accrochages entre le camp des passéistes, des ruffians et des marlous qui s’accrochent à l’idée que « le pouvoir a une ethnie, il est manding » et celui de ceux qui bataillent pour l’émancipation des esprits, la valorisation des études dans le bled, le développement des Guinéens et de la Guinée.

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Sur un papier hygiénique utilisé, ce matin, par Sidiki Kobélé Sésé Takei et jeté sur les carreaux propres des toilettes d’un site guinéen, on lit cette merde :  « Ce qui m’a toujours  fait  plaisir,  et m’a toujours encouragé dans ma quête de la vérité historique, c’est que mes écrits ne laissent personne indifférent ; ils satisfont les jeunes qui n’ont pas vécu le passé ; ceux-là  me le disent ou me l’écrivent ; il en est de même des  cadres honnêtes et patriotes,  maîtrisant parfaitement les faits expliqués et replacés dans leur contexte véritable ; ils  dérangent par contre   les ennemis historiques  et les ennemis conjoncturels d’Ahmed Sékou Touré , qui se complaisent dans le mensonge, le dénigrement, des invectives et des injures grossières qui ont fini par banaliser la cause qu’ils défendent aveuglément et effrontément. Question d’éducation de base, dirait un sage africain ! »

 

Question d’éducation de base ? Parlons-en, Sidiki Kobélé Sésé Takei ! Parce que tous les chantres de Amadou Sékou Tidiane Touré et de Goby Condé s’emmitouflent d’une prétendue éducation de base dès qu’on les accule sur le totalitarisme des régimes de Sékou Touré et de Gobykhamé. Quel papa ou quelle maman encourage son enfant à mentir et à grenouiller ?   Qui est ce sage africain qui vous enseignera que le mensonge, la falsification de faits politiques d’un pays sont des vertus cardinales ? On apprend à son enfant la droiture, et l’éduque à toujours dire la vérité. Si l’enfant devenu septuagénaire se prend pour ce qu’il n’est pas, fait le fanfaron, et se met à mentir continuellement sur la place publique et à saloper constamment des faits politiques à dessein, on lui crie carrément au visage qu’il ment, qu’il est un menteur patenté. Ce n’est ni de l’invective ni une injure grossière de te dire, Kobélé Sésé Takei que tu falsifies les faits politiques qui ont ensanglantés la Guinée de 1958 à la mort de Amadou Sékou Tidiane Touré à Cleveland aux Etats-Unis. Le (…), c’est toi. Tu touilles des légumes rabougris voire pourris et tu veux nous faire avaler ton brouet en nous mentant sur sa consistance. C’est de la mauvaise éducation que de mentir. C’est de la mauvaise éducation que de falsifier. Et ce n’est nullement impoli de te le dire vertement.

 

Kobélé Sésé Takei, tu as raison, à moitié, de dire que tes (censuré) « ne laissent personne indifférent ». Absolument. Parce qu’on s’est jurés de ne plus garder le silence sur les (censuré) qui sanctifient Sékou Touré. Wallahi ! Billahi ! Tallahi ! Amadou Sékou Tidiane Touré n’était pas « Madiwou ». C’était plutôt un Méphistophélès. Un ethnocentrique. Un clanique. Un complexé. Un sadique. Un satyriasis.

 

Ecoute, Kobélé Sésé Takei ! On est tous lancés dans cette quête de la vérité historique. Et tu n’es pas plus instruit que nous des faits qui se sont passés pendant la révolution sékoutouréenne. Tu te fondes sur les (censuré) de Amadou Sékou Touré, sur ses tomes bourrés d’inepties, sur les versions de ses supporteurs pour écrire des (censuré) soutenues par ta subjectivité. Reconnais nous le droit de te contrer en produisant nous aussi les résultats de nos recherches qui contredisent de bout en bout tes productions panégyriques sur Sékou Touré et Goby Condé. Ne te considère pas pour l’historiographe de cette époque parce que tu n’en as pas la compétence, le talent et l’indépendance d’esprit.

 

Dans son chef d’œuvre, LA VAGUE, Todd Strasser, professeur d’Histoire, écrit : « Si le destin des hommes était de suivre un chef, raison de plus pour que ses élèves retiennent cette leçons : il faut toujours tout remettre en question, ne jamais faire confiance aveuglément à quelqu’un. Autrement… »

 

Or l’histrion Kobélé Sésé Takei dans ses paperasses déifie Amadou Sékou Boucher Touré qui, lancé, dans sa recherche machiavélique de la vérité envoyait à Jean-Paul ALATA, emprisonné au Camp Boiro d’alors, cette note singulière :

« Mon cher Alata,

Je suis navré de ce qui t’arrive. Tu dois bien t’en douter. Je ne puis me désintéresser de ton sort. Si tu veux encore servir la Révolution, aide-moi à trouver la vérité. Ne me cache rien de ce que tu as fait.

Pense à ton épouse, à tes enfants et à moi-même qui voudrais, si tu t’en montres dignes par le courage avec lequel tu feras ton autocritique, te conserver, intacte, toute mon amitié.

Bien fraternellement. » 

Quel sadisme de la part de Sékou Touré qui écrivait ça à ALATA qu’il avait fait emprisonner !

 

Et Jean-Paul ALATA avait bien pigé le sous-entendu du message du boucher de la Révolution guinéenne. Il s’était par conséquent accusé de tous les péchés d’Israël pour avoir la sacrée chance de sortir mort-vivant, au moins, du camp Boiro après cinq (5) d’emprisonnement et de privation de tout. Peu de temps après sa sortie de prison, Jean-Paul ALATA avait fini en effet par expirer. Mais il avait eu le temps de témoigner : « En dix ans d’indépendance, peu à peu, Sékou a éliminé les anciens opposants au jeune PDG-RDA dont il était le leader. Malgré un ralliement inconditionnel, on les a tous arrêtés de 1960 à 1969. Le dernier avait été Barry Diawadou, fils d’Almamy et ancien député à l’Assemblée nationale française. » Sékou Touré ne se contentait pas seulement de tronçonner ses détenus politiques : « Le détenu politique guinéen était mort. On encourageait sa femme à divorcer et à refaire sa vie. Si elle refusait, on la brimait. Les enfants étaient humiliés, dispersés aux quatre vents. »

 

Kobélé Sésé Takei et les autres marlous de Sékou Touré se refusent d’admettre le témoignage historique de Jean-Paul ALATA parce qu’il est « fo téé » c’est-à-dire un blanc. Ils n’accordent aucun intérêt non plus aux écrits de Ibrahima Baba Kaké parce qu’ils considèrent celui-ci aussi comme un « ennemi historique » à Sékou Touré. Ok !

 

Est-ce qu’ils auront quand même la bonne foi d’accorder du crédit à ce témoignage de Abdou Diouf alors premier ministre du Sénégal pendant la présidence de Léopold Sédar Senghor ? C’est Abdou Diouf qui témoigne. Une dame du nom de Mame Faty Mbacké essaie de le perdre dans un prétendu complot contre le président Senghor. L’intoxication mise à nue, Abdou Diouf écrit à la page 169 de son livre, « Mémoires » : « On peut remercier le bon Dieu, car si nous avions été dans un pays de dictature, comme la Guinée à l’époque, nous aurions tous été arrêtés et exécutés, et c’est seulement après qu’on se serait rendu compte de notre innocence. Heureusement, nous étions au pays de Senghor. » Ça ne fait l’ombre d’aucun doute que Abdou Diouf connaissait la nature du régime qui sévissait en Guinée dans ces années là. Il était bien éclairé là-dessus pour parapher de la page 234 à la page 235 ceci :

« L’évocation du nom de Sékou Touré me rappelle toujours des souvenirs douloureux. Je pense ici à la fin atroce de Diallo Telly. Magistrat de formation, breveté de l’Ecole nationale de la France d’outre-mer, il était secrétaire générale de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) au moment où j’étais premier ministre. A la fin de son deuxième mandat, il vint me dire : « Mon frère, prépare-toi à m’accueillir au Sénégal. Je veux m’installer auprès du président Senghor, car il est dangereux pour moi de rentrer en Guinée. » Je lui ai donné toutes les assurances sur son installation au Sénégal et l’encourageai dans sa sage décision. Quelques semaines après, je reçus de sa part un appel téléphonique exprimant une position inverse : « Mon frère, je vais rentrer en Guinée, je ne peux pas avoir de problèmes au pays. D’ailleurs, je me suis entendu avec mon frère le président Sékou Touré. » A ma réaction pleine d’inquiétude, il répondit : « Non, non, il m’a convaincu, il m’a dit que vraiment il avait besoin de moi. Nous nous entendrons très bien. Non, non, rassure-toi, il n’y a pas de problème. » Je lui dis : « Telly, ne fais pas cette erreur-là, je t’en prie. » Il me répondit à nouveau : « Nous nous sommes entendus, il est sincère. » Il rentra donc en Guinée, fut nommé ministre de la Justice pendant quelques mois. Puis, accusé de complot, il fut arrêté et jeté dans une sordide prison où il mourut de privations. D’autres cadres guinéens subirent le même sort. Opération séduction, nomination à des postes prestigieux, arrestation, exécution. »

 

Hey, Mme Telli ! Vous avez de la chance que je n’ai pas vos coordonnées téléphoniques sous les yeux. Je vous aurais harcelée au téléphone. Moi, je n’ai pas fermé l’œil après lecture de ce poignant et pathétique témoignage de Abdou Diouf sur Diallo Telli. Je ne dors pas. Je ne ferme pas l’œil.

 

Mme Telli ! Je ne comprends pas, yooo ! Je ne comprends pas. Attendez ! Dites-moi ! Pourquoi tous ces intellectuels guinéens, Diallo Telli, le très brillant Karim Fofana, Barry III, Dr Alpha Oumar Diallo, Kassory Bangoura, Diallo Alpha Taran, Karim Bangoura, Ousmane Baldet, Magassouba Moriba, Alioune Dramé, Keïta Kara Soufiana, Kaman Diaby et tous les autres avaient cette confiance aveugle en Sékou Touré ? Je vous en prie : aidez-moi à comprendre ça ! A partir de mes lectures et des témoignages écoutés ça et là sur Diallo Telli, je suis aujourd’hui tout à fait convaincu qu’il était certes intellectuel, auréolé de diplômes, magistrat compétent. Mais il n’était pas du tout et pas du tout politique. Diallo Telli était d’une naïveté qui me heurte. Leur mort à eux tous me heurte et me met dans tous mes états. Je vous le dis franchement : il m’arrive de les en vouloir. Parce qu’ils étaient des intellectuels aveugles devant Sékou Touré. A écouter ou à lire les discours de Sékou Touré même distraitement, l’on savait à qui on avait affaire. Abdou Diouf, le voisin, l’avait dangereusement compris très tôt. Aujourd’hui, de par son livre qu’il vient de publier le mois passé, il fustige en des termes nets et clairs le totalitarisme du régime de Amadou Sékou Touré. Les Karim Fofana, Magassouba Moriba, pour ne citer que ces deux là, étaient des intellectuels, capables de faire preuve de discernement. Ne savaient-ils pas suffisamment à quel genre de boucher ils avaient affaire ? Ils avaient tous attendu patiemment chez eux que Sékou Touré les eût arrêtés puis exécutés. Ah, bon Dieu ! A quoi ça sert d’aller à l’école ? A quoi ça sert de lire des livres sur l’absolutisme de régimes politiques, sur la tyrannie ?

 

On a mal. On d’autant mal que des (censuré) ont le toupet de tronquer les faits politiques et de présenter Sékou Touré comme un immaculé, un héros national. D’ailleurs c’est l’occasion de demander à Kobélé Sésé Takei, qui se targue de batailler dans ses grimoires, pour la manifestation de la vérité de nous dire où Amadou Sékou Tidiane Touré avait été enterré. « Sur la foi de témoignages concordants, certifie Ibrahima Baba Kaké, il y a en fait tout lieu de croire que le cercueil ramené de Cleveland à Conakry était décidément vide. » Afakoudou ! Kobélé Sésé Takei sait dans quel trou secret le cadavre de son gourou méphistophélique avait été enseveli. Avec ça, des (censuré) s’épanchent à vanter sa dignité, son patriotisme.

 

Goby Condé, qui s’est déclaré officiellement boucher national du bled, a repris la Guinée là où l’avait laissé Sékou Touré et depuis il poursuit d’ailleurs l’œuvre de son modèle politique au détriment de l’opposition. Silence ! On massacre des innocents en Guinée. Qu’est-ce qu’il y a alors d’excessif dans ces dires de Cellou Dalein Diallo du 8 décembre dernier à Brescia en Italie ? Lisez : « On a tout subi : 57 morts, 1400 arrestations suivies de jugements et de condamnations, une dizaine de handicapés à vie. Qu’est-ce qui se passe ? Nous organisons une manifestation. Et le lendemain, ils envoient des expéditions punitives dans les quartiers réputés fiefs de l’opposition, de l’UFDG. Ils continuent à tuer, à brutaliser les femmes, à renverser les marmites, à bastonner les gens, à procéder à des arrestations. Vous n’avez aucun recours. La justice est à la solde de Alpha. Vous avez cent blessés dans les hôpitaux et les cliniques. Vous avez cinq cent prisonniers dans les commissariats et escadrons de la gendarmerie et vous avez six à dix corps à l’hôpital. Vous n’avez aucun recours. Qu’est-ce que vous faites ? Il y a des misères que vous avez lorsque vous êtes responsable que les gens ne peuvent pas comprendre. Parfois vous maigrissez, les gens se demandent : mais vous ne dormez pas ? Devant des situations comme ça les gens viennent, les ordonnances pleuvent. Vous ne pouvez rien. Cette impuissance dans un pays de sauvages, ça vous irrite ! Vous ne dormez pas. Vous ne pouvez absolument rien. Vous avez envie de prendre une arme de pointe pour vous suicider tant c’est révoltant le comportement des gens. Qu’est-ce vous faites ? La répression est forte. Ils sont dans les quartiers. Ils sont à côté de chaque concession, armés jusqu’aux dents, en train de brutaliser les gens et de tirer à bout portant. Personne n’en parle. La communauté internationale nous a abandonnés. Personne ne dit qu’en Guinée on tire à bout portant sur les jeunes, on tue par dizaines mais personne ne s’émeut. Ce n’est pas facile ce combat et pourtant il faut qu’on le mène. Nous ne pouvons pas laisser Alpha Condé continuer à faire ce qu’il veut. (…) » Il n’y a rien d’excessif dans ce parler du chef de l’opposition guinéenne. Effectivement nous sommes dans un pays de sauvages, de salopards, d’imbéciles qui répriment par la violence policière toute manifestation pacifique de l’opposition. Et la communauté internationale ferme les yeux sur la brutalité de ce régime policier. Merde, on vous dit ! Merde ! La Guinée de Goby Condé est effectivement un pays de sauvages, d’incompétents, de menteurs, d’ethnocentriques, de claniques, de manants, de falsificateurs, de truands, de corrupteurs, de voleurs de deniers publics, d’assassins, de criminels, de violeurs de femmes. La Guinée de Gobykhamé est un terreau de mafieux. C’est ça la vérité sur la Guinée de Sékou Touré et sur la Guinée de Goby Condé. Pouah !

 

Benn Pepito

 

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