Le langage politique est souvent insondable. Il est souvent destiné à donner l’apparence de véracité à ce qui ne l’est pas, celle de la cohérence à l’incongruence, et de pertinence à ce qui n’est que vent. A l’approche des échéances électorales minuscules ou grandes, les promesses d’interventions publiques abondent, chacun des candidats se définit comme le meilleur et prétend que son programme de société, s’il en dispose, est une panacée.
{jcomments on} Les opinions sont peu éclairées, car les idées embellies séduisent facilement et celles complexes peuvent susciter mépris et indifférence. Chacun des candidats veut vendre son programme de société et les promesses s’enchainent, c’est la guerre des chiffres et des mots qui s’ensuit. Les plus ingénieux du nombre des politiciens donnent l’apparence de cohérence à leurs idées. Le mensonge pourrait s’apparenter à la vérité, s’il est enjolivé. La vérité, elle, pourrait s’épanouir. Et ceux des candidats qui la déclarent peuvent se faire punir et récolter chichement.
Fort de ces réalités, notre pays pour devenir une forte démocratie a besoin de ceux qui évaluent les programmes de société de nos partis de manière à éclairer les opinions. Ceux-là, doivent être le plus neutres que possible. Ils doivent être animés que par le désir désintéressé d’éclairer les opinions et de faire triompher la vérité du mensonge.
« Les élections n’ont rien changé aux conditions des peuples », avions-nous entendu. Mais comment le pouvoir obtenu sans préparation pourrait-il être le médium d’implémentation des réformes pouvant conduire au salut populaire ? Comment les votes sans conviction pourraient-ils conduire à l’élection du meilleur des candidats ? Mon dessein par ces analyses, est de permettre à chacun de faire la part du faux de la vérité, de la pseudo-solution de la vraie, de l’orge de l’ivraie . En vérité, il fallait que nous analysions sans préjugé aucun, sans parti pris, les programmes de société de nos candidats. Nous avons commencer l’analyse des programmes de société par l’UFDG .
Le programme de l’UFDG bien qu’admirable sur nombre de points comporte d’énormes faiblesses tant sur le plan de l’expressivité des idées que sur la force de proposition. Il est donc assez bien, ce qui veut dire qu’il peut et doit être amendé au cas où son candidat serait élu. Pris dans sa conception actuelle, son ambition de faire de la Guinée un pays émergent en 2025 est un gadget politique car les idées esquissées dans son programme de société sont insuffisantes et bien souvent incohérentes. Celle de multiplier le PIB par habitant par 5 en 10 ans est irréaliste. Le programme de réconciliation nationale qu’il promeut, malgré l’effort de théorisation de ses concepteurs, n’engendrerait qu’une réconciliation factice et ressentiment du fait des lacunes qu’il contient. Les bonnes intentions ne suffissent pas !
Ibrahima SANOH
citoyen guinéen .