L’accusé Ousmane Gaoual Diallo était ce mercredi à la barre…

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gaoual avocats 630x300Comme prévu, le procès de Ousmane Gaoual Diallo s’est ouvert ce mercredi au tribunal de 1ère instance de Dixinn. Et comme il fallait si attendre le député UFDG s’est voulu « non coupable » des accusations portées contre sa personne.      

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Appelé à la barre, l’accusé Ousmane Gaoaul Diallo a répondu à plusieurs questions. Nous vous livrons un extrait du procès rapporté par notre confrère Africaguinee…

Dans sa défense, le parlementaire a juré n’avoir jamais appelé à la guerre civile ou au génocide, comme le laisse croire les plaignants.

A l’entame, l’interrogatoire du député Gaoual ressemblait à une véritable « explication de textes », ou plutôt un exercice de critique littéraire sur la teneur de son discours. Les tiraillements faisaient légion entre le « conditionnel », les « si », les « au cas ou » entre lui et les avocats de la partie civile.

Ousmane Gaoual réitère avoir répondu à une déclaration de Bantama Sow, qui a dit publiquement qu’il préparait des contre manifestants.

« Avez-vous prononcé le mot criminel à l’endroit du chef de l’Etat?, lui demande le juge. “non ! Ce n’est pas au Chef de l’Etat, mais à l’endroit d’un leader qui a ténu un discours au siège d’un parti politique « , a répondu le prévenu.

 » Avez-vous tenu ces propos en tant que député ou en tant que leader politique ? « , poursuit le président du tribunal. « Je ne fais pas de distinguo entre les deux. Je fais la politique en tout lieu », martèle l’élu de Gaoual.

« Il faut que Bantama Sow sache qu’on ira jusqu’au Bantama pour chercher ses parents s’il provoque la violence. Ces propos sont-ils de vous?, lui demande maître Pépé Pierre Lamah, de la partie civile. » lisez les phrases, ne les tronquez pas… La succession des phrases entrecoupées n’est qu’un dessein », réplique le député, expliquant que son discours avait un sens.

Et l’avocat de revenir à la charge : »Qu’est-ce qui vous a motivé à prononcer ces mots ? »  » Nous sommes dans un débat politique. Lorsque vos adversaires vous traitent de criminel, vous êtes en droit de répliquer », rétorque le parlementaire. Rajoutant que si des responsables du RPG Arc-en-ciel mobilisent des jeunes, les conditionnent pour leur dire d’aller affronter d’autres guinéens, ce n’est pas pour prêcher l’amitié entre les guinéens.

« Le mot génocide visait quelle communauté ? », entonne l’avocat (huées dans la salle), avant que le président du tribunal oblige Maître Pépé Pierre de retirer ses propos.

« Trouvez vous normal de prononcer des propos incitant au meurtre, des propos carnages, génocide ? », interroge l’avocat.

« Ces mots ont permis de prévenir un risque potentiel de violences dans notre pays… Lorsque vous conditionnez les forces de l’ordre à faire croire que l’opposition est armée, vous facilitez la répression. S’il y a répression…on ne peut pas savoir où cela peut mener « , lance le prévenu qui avait l’air serein.

A sa prise de parole, Maître Mohamed Sampil toujours de la partie civile, a demandé au prévenu s’il trouve normal qu’un député tienne de tels propos dans le contexte fragile du pays. Ousmane Gaoual Diallo en réponse souligne que ses propos ont permis de prévenir le pire et d’amener la société guinéenne de s’interroger.

« Est-ce normal d’appeler à la guerre civile ? », poursuit l’ancien bâtonnier. « Je n’ai jamais appelé à la guerre civile ou au génocide. J’ai tenu ce discours pour réveiller les consciences. Si cela est aujourd’hui, tant mieux… », s’est défendu le député poursuivi notamment pour offense au Chef de l’Etat. »

Avec Gbassikolo

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