Le savoir étant la lumière de l’esprit comme disait Pierre Larousse, il est fondamental d’assurer toute la garantie nécessaire pour une meilleure distribution des connaissances de bonne qualité à la jeunesse…
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Les élèves ont le droit de manifester dans les conditions requises par la loi, mais ce qui est regrettable, c’est qu’en Guinée les contournements déguisésdes principes de recrutement juste et équitable, sous forme de manifestations télécommandées sont monnaie courante.
Les mauvaises habitudes se sont enkystées de façon chronique dans nos mentalités, donnant ainsi voix et de façon itérative au syndrome de la corruption persistante même si on convient que des efforts anticorruptions ont été accomplis dans le programme du président de la république. Le chemin reste encore long, très long et c’est l’affaire de tous. Ce cas des enseignants est un exemple parmi d’autres et dans d’autres départements.
Il n’y a pas plus juste que de voir tous les candidats à la même échelle lors de la sélection, qu’il(le candidat) soit fils de riche, fils de balayeur, fils de paysans etc.
De toute évidence, certains candidats, à la place de mettre en compétition leurs acquis, préfèrent comme d’habitude payer des sommes colossales à des personnes indélicates et irresponsables dans l’espoir de passer à travers le filtre de sélection établi par lesservices de l’enseignement, sans avoir les qualités pédagogiques d’un enseignant, garantissant un bon niveau de formation des élèves.
Le danger, c’est l’ignorance (consciente ou inconsciente) des élèves face au risque d’un enseignement approximatif, non qualifiant dont les conséquences peuvent être sévères plu tard lorsque les jeunes seront face aux réalités d’une vie universitaire ou professionnelle de plus en plus exigeante et avec des critères de recrutement mis sous réserve de compétence.
Les élèves ont-ils vraiment conscience de la nécessité d’un enseignement de qualité ! J’ose espérer. Néanmoins, leurs soucis mis sur table (à tort ou à raison) à la faveur de cette manifestation, méritent un droit de regard afin qu’une solution rapidesoit trouvée pour éviter les manques de cours prolongés. Donc redistribution diligentée des enseignants remplissant les conditions pédagogiques requises.
La Guinée doit absolument poursuivre sa réforme !
Ceux qui sont encore dans l’arène des solutions faciles, injustes et surtout improductives, c’est-à-dire la corruption, doivent prendre conscience et savoir que cette voie est inacceptable et nuisible dans un processus de développement engagé.
Il est inadmissible que ce genre de manifestation soit un alibi pour approuver les scènes de corruption(en créant 2 voies d’admission : financière et règlementaire) sous prétexte que nous sommes dans la misère. C’est un cercle vicieux dévastateur.
Les critères de recrutement basés sur l’évaluation du niveau des candidats ne doivent donc subir aucune dystrophie à cause de ces manifestations et doivent continuer à être les mêmes pour tous.
Le Ministère de l’enseignement doit continuer à persévérer dans l’application de ce nouveau principe de recrutement c’est-à-dire par voie de concours ou examens. C’est une nécessité fondamentale si nous voulons avoir demain une jeunesse compétitive en Guinée ou ailleurs.
J’ai conscience que ces malheureux candidats (tous dans un souci de retrouver un emploi) qui ont donné de l’argent, ne sont pas les seuls responsables.
Les complices camouflés dans les entrailles de l’administration ou en dehors, doivent répondre de leurs actes devant la loi.
Comme disait Robert Sabatier : « Le savoir qui ne s’enrichit pas s’émiette. »
Notre nation ne pourra se bâtir que par le travail juste et solidaire.
Il est donc impératif que l’autorité reste dans une persévérance juste et rationnelle surtout lorsqu’on a des notes post- évaluation aussi basses (autour de 3,50/20) qui ne suscitent aucune fierté, aucun plébiscite, avec un risque potentiel d’enseignement de mauvaise qualité, mettant ainsi en danger les valeurs d’une meilleure acquisition scolaire et universitaire. Ces candidats peuvent mieux faire à condition de rimer avec ce dicton : La chance au bout de l’effort.
Les autorités des 2 départements concernés doit poursuivre les missions d’information et de sensibilisation des élèves, leur signifier que leur formation reste prioritaire mais doit obéir aux critères d’une pédagogie rationnelle intelligente pour une meilleure acquisition donc un bon résultat en terme de qualité.
Bon courage aux Ministres, Ibrahima Kourouma et Albert Damantan Camara.
Vive la Jeunesse Guinéenne.
Vive la reforme
Docteur Solian KONATE
Praticien Hospitalier, Chirurgien orthopédiste et traumatologue
CHHB- Oyonnax
FRANCE