Ansoumane Doré, Général Korka Diallo, AOB : du fardeau guinéen de remords et de contrition

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Alfa Ibrahima Sow, W. Sassine, Siradiou Diallo, Mohamed Sampil et maintenant Ansoumane Doré, Général Mamadou Korka Diallo, Alpha Oumar Bah (AOB) qui s’en sont allés à leur tour, avec une fois de plus, nos grands regrets habituels systématiquement éructés telle une vieille prière bouddhique…

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De ces talentueux guinéens partis à jamais sans que la mère patrie n’ait que peu ou prou voire aucunement profité des grandes compétences, la liste est longue comme un triste jour sans pain. Comme si de ce pays-là, il ne devait prospérer que le chiendent et la lie…

Au regard de ses tribulations, la Guinée semble tenir du paradoxe et du gâchis : « mendiant assis sur de l’or », démocrate revendiquée mais culture de la violence, penchant dictatorial et État néopatrimonial profondément enracinés, une profusion de compétences humaines à mille lieux de la ronde ou enfouis par le cambouis politique national putride et moribond versus une clique de saltimbanques politicards, maitres du pays. Le bénéfice à d’autres de nos immenses potentialités naturelles longtemps fond de commerce sous la « Révolution » dans le seul but de fouetter l’orgueil du peuple et mieux asservir ce dernier, complète l’usufruit.

D’où conséquemment, comme si l’absurde n’appelait qu’à l’absurde et à la désolation, — dans le sillage des richesses en friche —, une sorte de tyrannie de regrets et de contrition parait avoir fait florès de par la succession de rendez-vous manqués, le carcan des regrets et excuses sur le tard depuis 1958. Dont la moindre tentative de se déprendre se trouve happée par la fumisterie politique qui corrompt tout, empuantie tout, aveulit tout, et finit par reporter incessamment le bien-être du peuple.

Dr Jekyl mais Mister Hyde, tel Sisyphe, nous soulevons perpétuellement notre rocher. Cette obsédante guigne se devra d’être exaucée un de ces quatre…

Pourtant, demain, tels les gardiens du feu, il faudra encore que ce pays, badin et nonchalant, bouffi de crimes, de sang et de richesses, consente mine de rien à la fumisterie politique, à la démocratie assassine et ethnique, à d’autres pertes de ses valeureux enfants.

 

Oury Baldé

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