S’installe-t-on désormais dans une logique de gestion republicaine et responsable des manisfestaions politiques en Guinée ? Le doute n’est plus permis. Et pour cause, de mémoire de guinéen, jamais l’organisation d’un meeting n’a été coordonnée par les parties prenantes (autorités et organisateurs) – aussi bien en amont qu’en avale – comme celle du 16 août 2016 à Conakry. Il faut dire qu’autorités et Opposition semblent s’en rejouir à plus d’un titre, en temoigne cette rencontre entre forces de l’ordre, autorités du gouvernorat de la ville de Conakry et les partis politiques de l’opposition pour tirer les leçons de ladite manifestation ce jeudi 18…
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Quelques interventions qui ont marqué cette rencontre:
Général Mathurin Bangoura Gouverneur de la ville de Conakry: « Malgré tout, nous nous sommes dits qu’il faillait se retrouver. C’est pourquoi, nous avons fait appel à l’opposition qui a prêté une oreille attentive à cet appel pour qu’ensemble, y compris les services de sécurité, nous puissions tirer les leçons de cette marche. Il est clair que la marche est inhérente à la vie politique. Donc, nous allons nous voir à chaque fois que cela est nécessaire pour prendre des dispositions afin de qualifier nos méthodes de travail ».
Dr. Ibrahima Sory Diallo, membre de la commission d’organisation de cette marche: «Nous avons tiré les leçons de ce qui est passé. Nous avons tous reconnu que l’intention était de bien faire et que l’incident qui est arrivé, est un cas isolé perpétré par un agent qui n’avait pas respecté les consignes ».
Aliou Condé Secrétaire général de l’UFDG: « Nous avons eu une collaboration franche et loyale avec les forces de maintien d’ordre sous la houlette du monsieur le gouverneur de la ville de Conakry, le Général Mathurin Bangoura. Nous avons élaboré des programmes et cela a marché sur le terrain ».
Colonel Ansoumane ‘’Baffoé’’ Camara forces de l’ordre: « Nos structures sont faites de telle sorte que désormais, aux moindres incidents similaires à la bavure de la dernière fois, que l’intéressé puisse être retrouvé aussitôt. Car, les instructions sont fermes. On n’a pas le droit de venir sur le terrain de maintien d’ordre avec un couteau de ménage à plus forte raison une arme de guerre. Tout officier ou tout agent qui va dérober à la consigne, va répondre devant la justice ».
A rappeler qu’en marge la marche de l’opposition le mardi 16 août un jeune-homme de 21 a été fauché par balle au balcon d’un immeuble d’habitation à Bembéto, dans la commune urbaine de Ratoma. Les enquêtes menées par les autoritées ont permis la mise aux arrêts d’un officier de la police, présumé auteur du meurtre de Therno Hamidou Diallo.
A noter enfin cette première, le président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, M. Amadou Damaro Camara, était au côté de l’opposition guinéenne, qui s’apprête à inhumer Thierno Hamidou Diallo en debut d’après-midi ce vendredi.