Armée : Pourquoi des militaires ont-ils pris les armes à Kindia ?

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KINDIA-Dans la nuit du jeudi à vendredi 16 octobre, des militaires lourdement armés ont mené des attaques quasi-simultanées dans les deux camps militaires de la ville de Kindia. La première attaque a visé le camp des forces en attentes de Samoreya. Au cours de l’opération, le Colonel Mamady Condé, le commandant du campa été tué. Cette révolte qui n’a pas fini de livrer tous ses secrets est largement commentée. Les supputations vont bon train après ces mouvements d’humeurs menés par quelques soldats dans la 1ère région militaire de Guinée ! Pourquoi ce grincement de dents ?

Selon des sources basées à Kindia, il s’agit d’une attaque de militaires qui avait pour intention de prendre des armes et des véhicules. La bande de ‘’militaires révoltés’’ avait pour mission d’aller libérer une trentaine de leurs frères d’armes incarcérés à la prison civile de Kindia, parmi lesquels se trouvaient des militaires arrêtés la veille du double scrutin du 22 mars 2020 et d’autres impliqués dans le massacre du 28 septembre 2009.

Une source proche du département de la justice a confirmé la libération des militaires. « Ce sont 30 militaires dont un civil qui ont été libérés. Mais la plus part ont été retrouvés hier », a indiqué notre interlocuteur qui précise que procureur du parquet militaire est déjà sur place pour faire la situation.

Au cours de cette opération, tous les prisonniers libérés ont été dotés en tenues et en armes, indique une source. Dans cette tentative de libérer leurs amis, un certain Alseny Camara aurait reçu une balle puisqu’ils n’ont pas réussi à le sortir de là. Après la prison, ces mutins se sont rendus au Camp Keme Bouréima de Kindia pour prendre des pick-ups de 12.7mm et s’évaporer dans la nature.

D’autres sources affirment que ce ‘’saut d’humeur’’ de ces quelques mutins est partie d’un mécontentement dû au choix des casques bleus de la MINUSMA. Cette affirmation a été vite démentie par le Directeur de l’Information est des Relations Publiques des Armées (DIRPA).

« Aucun commandant, aucun chef de corps, à aucun niveau ne gère ni directement encore moins indirectement les primes des soldats déployés à Kidal. Ces primes octroyées par les Nations-Unies sont intégralement transférés directement sur les comptes des ayants droits qui les gèrent à leur guise sans interférences de la hiérarchie. Pour rappel, la Guinée est le seul pays de la MINUSMA à rémunérer ses soldats en dollars US. Tous les autres contributeurs le font dans leur monnaie locale’’ a précisé Aladji Celou Camara.

Dès après cette série d’attaques, les autorités ont mis en branle les forces spéciales, une élite de l’armée pour traquer les mutins. La journée de ce vendredi a été très tendue. Des échanges de tirs entre mutins et forces loyalistes ont provoqué des scènes de panique ce vendredi au kilomètre de 5, dans la préfecture de Dubreka. Il y aurait eu plusieurs morts dans les deux camps. Jusqu’hier dans la soirée la traque se poursuivait.

Une source généralement bien informée a confié que la plus part des personnes libérées à la prison civile de Kindia ont été arrêtés et reconduites à leur lieu de détention. Qui sont ces militaires qui ont pris les armes ? Avaient-ils d’autres intentions cachées ? « Seules les enquêtes nous le diront », confie une source proche du ministère de la défense.  

Alors que les autorités affirment que tous les assaillants ont été neutralisés, d’autres inconnues demeurent : le nombre exact des mutins, le nombre de victimes et surtout combien courent-ils encore dans la nature. 

Affaire à suivre…

Avec Africaguinee

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Mory Sylla
Mory Sylla
18 octobre 2020 00:38

Voilà.
Il faut les arrêter et les chicoter proprement.
On est fatigué de ces éléments incontrolés dans les forces de l’ordre qui pensent bêtement qu’il suffit de porter une Kalashnikov pour pretendre au pouvoir. Recherchez ces renegats. Ne les tuez pas. Il faut les capturer vivants pour qu’ils servent de leçon aux autres. Traquer les jusqu’à ce qu’ils rendent à la loi. Le temps des coûps d’état,c’est terminé.