Dans une Déclaration qui vient de parvenr à notre rédaction, les Fédérations de L’UFDG au Sénégal, Mali, Guinée Bissau et Gambie, ont fait savoir leur position dans la crise qui mine aujourd’hui la principale formation politique de l’opposition et dont le point culminant fût la mort du journaliste Mohamed Koula Diallo, suite à l’exclusion du 1er Vice-Président du Parti. Nous vous livrons l’intégralité de la déclaration…
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UFDG : Déclaration des membres de Bureaux Fédéraux du Parti au Senégal, Mali, Guinée-Bissau et la Gambie.
Nous soussignés, Des membres de Bureaux Fédéraux du Parti de L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) établis au Sénégal, au Mali, en Gambie et en Guinée Bissau, engagés dans la lutte politique de notre pays pour ouvrir la Guinée à la démocratie et le multipartisme intégral, constatons avec regret un sérieux malaise au sein de notre famille politique, occasionné par un refus d’examiner un projet de restructuration administrative et d’audit du parti, porté par Monsieur Bah Oury, Vice-président et fondateur de L’UFDG.
Nous soussignés, portons à votre connaissance la déclaration ci-après :
– nous sommes profondément affligés suite à la tragique mort de Elhadj Mohamed Koula Diallo, reporteur du site guinee7.com, abattu par balle dans la journée du 5 février 2016 au siège de L’UFDG dans le cadre de l’exercice de ses nobles fonctions de journalisme.
– Nous reconnaissons le caractère barbare et criminel de cet acte odieux qui vise à supprimer nos libertés constitutionnelles, notamment notre liberté d’expression qui constitue un des symboles indispensables à notre démocratie.
– Nous présentons nos condoléances à la famille du défunt, ses collègues et collaborateurs, à toute la presse guinéenne et africaine ainsi qu’aux militants et sympathisants de L’UFDG et l’ensemble des guinéens épris de liberté, de justice, de vérité et de solidarité, de démocratie et d’unité dans la paix.
– Nous demandons à l’institution judiciaire de notre pays de tout mettre en œuvre pour identifier les commanditaires, auteurs et complices de ce crime odieux et de les traduire en justice.
– Nous invitons la presse guinéenne et internationale à collaborer activement avec l’ensemble des acteurs impliqués dans le crime perpétré contre le journaliste Mohamed Koula Diallo pour aider à diligenter l’enquête officiellement ouverte par les autorités judiciaires de notre pays.
Nous sommes convaincus que la procédure d’enquête aboutira par l’identification et la condamnation des auteurs de ce crime crapuleux.
– Nous rappelons que L’UFDG est engagée depuis plus de 25 ans dans la lutte politique au sein des forces de l’opposition guinéenne pour favoriser la naissance et l’enracinement de la démocratie dans un État de droit fécond en République de Guinée.
– Force sera d’admettre que L’UFDG est victime d’un petit clan de privilégiés qui viennent récemment d’intégrer ses rangs. Ce petit clan constitué par des militants arrogants, violents et dépourvus de toute éducation politique, civique et morale a contribué depuis l’année 2011 à détériorer l’image de L’UFDG et à déstabiliser l’unité de l’opposition Républicaine.
– Nous sommes convaincus que ces récents militants qui ont pris l’UFDG en otage pour jouir sans limites de toutes les ressources financières et matérielles, n’hésiteront pas de détruire notre parti avant d’aller militer ailleurs comme à leur habitude.
– Nous vous faisons remarquer qu’en moins d’un an, L’UFDG fait face à sa deuxième procédure judiciaire pour violences et crimes contre des personnes innocentes et n’ayant aucun lien juridique avec le Parti.
Rappelons que la première victime de cette barbarie fut un opérateur économique guinéen chargé de fournir des véhicules à nos institutions républicaines pour le compte de l’État.
Le député Ousmane Gaoual Diallo, auteur du premier crime, refusera d’assumer ses responsabilités et prendra la fuite avec la complicité des hauts responsables de notre parti.
Ousmane Gaoual sera finalement livré par ses complices du parti, jugé et condamné conformément à la loi pour agression et tentative d’assassinat sur autrui.
La deuxième procédure judiciaire est celle relative à l’affaire du vendredi 05 février 2016, dite affaire Mohamed Koula Diallo, journaliste de Guinee7.com. Cette sordide autre affaire concerne cette fois un assassinat soldé par une tentative d’assassinat manquée de Monsieur Bah Oury, Vice-président et fondateur de L’UFDG.
– Comment peut-on comprendre qu’Ousmane Gaoual, un fondé de pouvoir de notre parti politique qui, de surcroît cumule le statut d’élu du peuple au poste de député à L’Assemblée Nationale, puisse prendre seul une initiative personnelle d’utiliser des objets tranchants pour agresser un innocent opérateur économique avec l’intention de donner la mort ?
– Rappelons que l’attitude de la direction de L’UFDG dans l’affaire dite « Ousmane Gaoual », était scandaleuse ! La direction du parti établissait ouvertement une complicité affichée avec un membre du parti accusé et recherché pour crimes. D’autre part, le fait d’organiser la fuite et d’assurer la cachette de Gaoual devenu un hors-la-loi recherché par la justice, constituait une véritable obstruction à la justice et portait un sérieux préjudice à l’image du premier parti politique de l’opposition qui aspire bâtir un Etat de droit en Guinée.
Pire encore, la direction du parti a lancé l’appel à manifester pour empêcher la comparution d’Ousmane Gaoual devant le juge. Ce, malgré toutes nos demandes adressées à la direction pour s’abstenir de s’opposer à une procédure judiciaire légale et d’épargner la vie de nos jeunes manifestants.
– Force sera d’admettre que les agents qui assurent la sécurité de Elhadj Cellou Dalein Diallo et de son épouse Hadja Halimatou Dalein Diallo, sont tous rémunérés par les fonds du parti. Le 24 janvier 2016, jour de retour du Vice-président Bah Oury, tous les deux groupes de sécurité ont reçu l’ordre de rester au siège à Commendanyah, obligeant ainsi Bah Oury à s’exposer publiquement devant les milliers de citoyens venus l’accueillir à l’Aéroport Gbessia pour l’accompagner au siège du parti à Commandanyah.
En visionnant les films de l’arrivée de Bah Oury à Commandanyah, nous pourrons aisément en déduire le goût de la violence de ces agents de sécurité d’Elhadj Cellou Dalein Diallo et de son épouse Hadja Halimatou Dalein Diallo.
Quel est le statut juridique de ces agents de sécurité de Madame et Monsieur Dalein ? Quels rapports entretiennent-ils avec les autres responsables, cadres et militants de L’UFDG ?
– Nous vous informons que nous ne souscrivons pas à la déclaration du Doyen Bah, fédéral de L’UFDG à Dakar. La déclaration du doyen Bah est unilatérale et son caractère partial à charge contre le Vice-président Bah Oury est infondé. Le doyen Bah est prié désormais de respecter les textes fondamentaux de L’UFDG, gage des prochaines décisions collégiales qui résulteront d’un débat démocratique officiel et constructif.
– Nous lançon un appel à toutes les bonnes volontés pour unir leurs forces et réunir Elhadj Cellou Dalein Diallo et Monsieur Bah Oury, respectivement président et Vice-président de L’UFDG au tour d’une table afin de discuter pour trouver une solution qui irait dans l’intérêt du Parti et de la nation guinéenne toute entière.
Pour les Fédérations de L’UFDG au Sénégal, Mali, Guinée Bissau et Gambie,
Alpha Ibrahima Dara Diallo
Mamadou Bailo Tounkara
Mariam Diouldé Sow
Kadiatou Souaré
Abdourahmane Koïn Baldé