Zoom de l’élection dans les sociétés francophones ouest-africaines (Par Dr Dansa Kourouma)

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Les Élections en Afrique occidentale francophone, un vrai combat dont la nature varie selon le pays!

La Côte d’Ivoire, le combat y est generationnel, basé sur La défense des intérêts historiques et Supérieurs de la France coloniale. Les Houphauëtistes, Gbaboistes, Sororistes, les …

Le Burkina, le combat y est politique, les embranchements des révolutionnaires s’affrontent autour d’arguments politiques: on prend acte des résultats, respect pour les institutions et surtout la République est inviolable.

Au Niger: le combat est militaro-politicien, les politiciens affrontent les militaires en situation de disponibilité. Sur fond de patriotisme très saillant.

En Guinée, là chez nous le combat est tout autre, Identitaire, ethnique et communautariste. C’est les partis ethniques qui veulent ou briguent le pouvoir d’Etat pour seulement l’hégémonie d’un groupe ethnique.

La méthode de calcul c’est le quotient ethnique ou identitaire. Dans chaque région, les électeurs préfèrent leurs fils ou filles, même voleurs ou menteurs.

Ensuite pour la mise nationale des alliances ethniques sont scellées par le truchement des coordinations régionales ou des kountigui très politisés.

Le jeu est en dehors des vrais enjeux: le citoyen n’existe pas dans le débat mais plutôt les fils du terroir; la pauvreté quant à elle est esquivée complètement au détriment de l’hégémonie communautaire; la justice remplace la vengeance; l’équité s’efface devant l’équilibre ethnique; la méritocratie s’incline devant la démagogie; la compétence est balayée par la récompense politique; l’objectivité est enterrée en première classe et l’ethnocentrisme est béni et le patriotisme maudit…

Mais le plus regrettable c’est le fait de bannir l’intégrité et de célébrer l’opulence.

Dansa Kourouma

Observatoire ouest africain de la gouvernance.

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Mariama Dalanda Diallo
Mariama Dalanda Diallo
30 novembre 2020 04:57

À chaque fois que je vois la tête de Dansa Kourouma, je me demande comment ça marche à la société civile guinéenne. Depuis plus une décennie, je vois les mêmes becs dans les affaires publiques au nom de la population guinéenne. Il n’y a-t-il pas d’alternance à la tête de la société civile guinéenne ? Tout comme à l’OGDH, faut-il toujours attendre la mort du président pour le changement (remplaçant) ? Y a-t-il pas d’autres personnes capables de diriger ces institutions du pays ? Je me pose et encore me pose toujours ces questions.

Wa Salam,

Mariama Dalanda Diallo