Présidentielle en Guinée: la Cédéao privilégie «la stabilité»

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En Guinée, une rencontre virtuelle organisée par la Cédéao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest], l’Union africaine et l’ONU s’est tenue, samedi 15 août, afin d’évoquer la présidentielle du 18 octobre prochain. Cette visioconférence était animée par le président de la Commission de la Cédéao, accompagné d’un Représentant de l’Union africaine et du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas.

Il s’agit, à ce stade, de consultations avec chaque acteur politique qui a été consulté de manière séparée. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) veut ainsi relancer le dialogue afin que la présidentielle du 18 octobre prochain en Guinée se déroule dans le calme. La «stabilité» est une priorité pour Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cédéao.

Un point d’accord relevé par la mouvance présidentielle : la Cédéao confirme qu’elle va continuer d’apporter une assistance technique auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Une exigence de l’opposition: pas de troisième mandat pour Alpha Condé

Du côté du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) et de l’opposition, on se montre ouvert au dialogue mais avec une exigence : pas de troisième mandat pour le président sortant.

«La Cédéao semble privilégier la stabilité, au détriment de l’alternance démocratique», constate avec amertume un cadre du FNDC qui s’inquiète du silence de la Cédéao, sur le débat autour du possible troisième mandat d’Alpha Condé.

Les leaders de l’opposition estiment, par ailleurs, que le fichier n’est pas fiable. Ils réclament l’annulation du double scrutin du 22 mars dernier et proposent de coupler la présidentielle avec les législatives.

«Nous sommes flexibles sur le délai. On peut accepter un glissement du calendrier électoral, l’essentiel étant de pouvoir organiser un scrutin libre et transparent», indique un opposant.

Ces propositions exprimées par chaque partie devraient permettre de préparer une mission des chefs d’Etat de la Cédéao. Aucune date n’a pour le moment été fixée.

Dans un communiqué, l’ambassade américaine à Conakry, a encouragé les autorités guinéennes à «s’engager dans un processus libre, équitable et transparent».

Avec RFI

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Mosaic
Mosaic
18 août 2020 18:11

Des vrais boulangers ces gars de la cedeao! Votre stabilité se manifeste actuellement au Mali!!!

Moustapha
Moustapha
18 août 2020 18:03

La solution c’est le coup salvateur, malheureusement notre armée est spécialiste des coups postmortem