Urgent// Processus électoral en Guinée : l’OIF se retire…

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Coup de tonnerre dans le processus électoral  en Guinée. En effet, à moins d’une semaine du double scrutin du 1er mars, l’organisation internationale de la francophonie (OIF) vient d’annoncer son retrait du processus électoral guinéen pour graves irrégularités liées notamment aux cas de doublons relevés  et non purgés dans le fichier. 

Dans un communiqué dont Gbassikolo.com détient copie, la Secrétaire générale de l’OIF de la Francophonie Madame Louise Mushikiwabo,  déclare qu’il sera difficile pour l’OIF de continuer à soutenir le processus électoral en Guinée, tant qu’un consensus sur le nombre d’électeurs ne sera pas négocié par toutes les parties prenantes nationales.  Lisez plutôt!

« Du 10 novembre 2019 au 7 février 2020, sur demande de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo a déployé, à Conakry, une mission d’assistance de l’OIF sur l’étape de révision exceptionnelle des listes électorales.

Cet appui de l’OIF, dirigé par son envoyé spécial, M. Thieman Coulibaly, ancien ministre malien des Affaires étrangères, de la Défense, et de l’Intérieur, a porté exclusivement sur les aspects opérationnels et informatiques, sous forme de conseils, de formation et d’appui à la réalisation des activités visant la bonne tenue des élections. Le mandat de la mission technique de l’OIF ne consistait nullement en une quelconque validation ou invalidation du fichier électoral guinéen.

Cette mission avait également pour objectif d’évaluer la mise en œuvre des recommandations de l’audit international du fichier électoral réalisé conjointement en 2018 par l’OIF, les Nations unies et l’Union européenne, à la demande des partenaires guinéens. 

Il est important de rappeler que cet audit international de 2018 avait révélé que le fichier électoral de 2015 comportait 2.490.664 électeurs problématiques, qui, bien que n’étant pas repassés en 2019 devant les Commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales (CAERLE) pour confirmer leur inscription, continuent malgré tout de figurer dans la base de données actuelle. Les insuffisances constatées sur ces effectifs incluent notamment un certain nombre de cas d’électeurs décédés, non déclarés ainsi que des doublons. Au total, il s’avère que 98% de ces 2.490.664 électeurs ne disposent pas de documents permettant leur identification, bien que la loi prévoie 6 types de pièces pour justifier l’identité et l’âge de l’électeur.

Sur le constat de ces insuffisances qui persistent, et qui ont été particulièrement signalées à la Commission électorale lors de la récente remise du  rapport de mission, il sera difficile pour l’OIF de continuer à soutenir le processus électoral en Guinée, tant qu’un consensus sur le nombre d’électeurs ne sera pas négocié par toutes les parties prenantes nationales.

La Secrétaire générale de la Francophonie tient à rassurer les partenaires guinéens quant à la disponibilité de l’OIF à soutenir toute initiative qui permettrait, par la voie du consensus, de favoriser le renforcement de la démocratie et la consolidation de la paix et de la cohésion sociale en Guinée. Par ailleurs, elle condamne fermement tous les actes ayant déjà causé des morts et implore les autorités guinéennes, comme elle a eu à le faire à plusieurs reprises,  d’agir rapidement pour éviter toute perte additionnelle de vies humaines et enrayer tout risque d’escalade vers la violence« .

 

Gbassikolo.com

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shams deen
shams deen
25 février 2020 21:54

Youssouf
Il faut comprendre que c’est notre ancien champion qui a toujours voulu faire de nous des assistés de l’OIF.
C’est malhonnête de leurs parts mais une partie du problème vient du dedans aussi.

Youssouf Bangoura
Youssouf Bangoura
25 février 2020 13:34

Je n’ai pas entendu l’OIF pour le cas togolais, surtout une partisane de Kagamé n’a aucune leçon de démocratie à donner à la Guinée .Le problème est toujours le même, on se plie à deux pour vilipender certains pays pendant ce temps là, les autres pas un mot, ça se passe comme la lettre à la poste .C’est ce deux poids et deux mesures qui font que, les organisations soumises aux occidentaux ne sont plus respectées en Afrique .

Africain
Africain
25 février 2020 08:43

« …2.490.664 électeurs problématiques… » dixit OIF

En langage non diplomatique 2.490.664 électeurs FICTIFS.