Vers l’adoption d’une nouvelle constitution en Guinée ?  » la possibilité devrait être donnée au peuple de pouvoir s’exprimer sur ce sujet… »

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De passage à Paris pour une « visite d’information », le ministre guinéen de la Communication, Rachid Ndiaye, a abordée avec nos confrères de Jeune Afrique l’épineuse question d’un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé… Extrait.

La Constitution guinéenne est sans équivoque : le nombre et la durée des mandats présidentiels ne peuvent être révisés. Pourtant un débat se fait jour sur l’éventualité qu’Alpha Condé prétende à un troisième mandat…

C’est un problème de société. Je pense que les citoyens guinéens sont libres d’aborder cette question, entre ceux qui y sont favorables et ceux qui ne le sont pas. Il n’y a pas de sujet tabou dans notre société. Or cette problématique est toujours posée sur un terrain politicien.

Je crois qu’on peut mener une véritable réflexion sur nos institutions puisque, après tout, ce sont elles qui ont adopté cette « Loi fondamentale » à un moment donné.

Par ailleurs, je vous fait remarquer que la Constitution en vigueur a été adoptée par un Parlement de transition qui n’était pas composé d’élus. Personne n’empêche que le débat se tienne, mais en ce qui concerne le gouvernement les priorités sont à l’achèvement des projets, à la construction d’un certain nombre d’infrastructures permettant d’améliorer les conditions de vie des populations afin de répondre à certains besoins sociaux de base…

Si le camp présidentiel estime que le débat mérite d’être posé, il le posera au moment opportun. En attendant, on ne peut pas à la fois gérer la situation actuelle du pays et des questions qui ne se sont pas encore posées.

En ce cas, pensez-vous qu’il soit nécessaire de faire adopter une nouvelle Constitution par un Parlement élu ? 

Non, je vous livrais juste une observation en rappelant que ce texte a été adopté dans un contexte particulier. C’était les règles sous la transition qui voulaient cela. Mais le peuple étant souverain, je pense que le jour où l’on voudra le consulter sur un sujet aussi important, cette possibilité devrait lui être donnée de pouvoir s’exprimer.

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Zaga
Zaga
7 avril 2018 10:40

Lire: C’est dommage.

Zaga
Zaga
7 avril 2018 04:38

Ce dommage que ce machin appele jeune afrique, une espece en voie d’extinction dans le continent noir puisse trouver encore un endroit ou pousser un soupir. Ces couilles qui ont pris les tropiques en otage, ne s’embetent meme pas a regarder autour d’elles pour s’enquerir des realites de la proximite (ou tout le voisinage a opte pour la stabilite, le respect de la constitution, l’alternance et la bonne gouvernance) jusqu’a ce que le mensonge qu’ils ont erige en grands projets indefinis ne se transforment un petit matin en cyclone pour les balayer dans leur cecite pour la boulimie du pouvoir.… Lire la suite

Nfamara
Nfamara
6 avril 2018 22:00

Lentement mais sûrement, la campagne bancale polico médiatique de préparation spirituelle à l’iminense d’un troisième terme est entamée. Les thuriféraires du Rpg et autres courtisans zélés seront désagrément surpris par la mobilisation citoyenne contre leur projet moribond de troisième mandat pour le plus médiocre de ceux qui se sont relayés au trône au pays…..

Sekou
Sekou
6 avril 2018 16:03

Je ne suis pas un marabout mais je prédits que tôt ou tard, les partisans de la doctrine de dislocation de la République bananière de Guinée, souillée depuis 60 ans d’indépendance, auront bientôt raison du colon Français qui pensait qu’en Guinée aussi, les régions et les ethnies pouvaient se constituer en une nation vivant dans un pays moderne. Le seul référendum qui vaille aujourd’hui en Guinée, vu les magouilles électorales , les mensonges et le cynisme du régime politique d’Alpha Condé de 2010 à nos jours. c’est le référendum qui consiste à être organisé pour demander aux quatre régions de… Lire la suite

AOT Diallo
AOT Diallo
6 avril 2018 14:29

Pauvre Rachid qui n’arrive pas a se projeter après 2020. – Quand le PPAC partira – de gré ou de force – en 2020 sa carrière ne pourra que péricliter. Il ne lui restera que 3 options de misère guarantie : 1- Rentrer chez lui a Paris ou il a détruit toute sa crédibilité journalistique passée avec son cirage de pompe anti-démocratique depuis 10 années. 2- Aller se planquer dans la sous-region (Dakar ou Abidjan) ou il sera un nobody qu’aucun politique malin ne voudra dans son entourage – du type Cherif Haidara du petit Dadais. – Au fait qui… Lire la suite